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Bonnes et mauvaises surprises

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En parcourant diverses vidéos sur Internet, on tombe parfois sur quelques surprises. Certaines surprises sont bonnes d’autres sont plutôt mauvaises. Il est clair qu’Internet est un vecteur pour tout type de contenu et qu’il en faut pour tous les goûts. Dans cet article, je vais vous présenter une vidéo de chaque type (à mon avis !). À vous de juger…

Je mets la première vidéo dans la catégorie des mauvaises surprises. Voici en effet une vidéo de 2007 issue de l’émission « Dancing With The Stars ». Cette émission est diffusée aux USA et a pour principe d’associer une célébrité avec un professionnel de la danse. Ensemble, ils doivent concourir et affronter d’autres couples en présentant des chorégraphies au public et au jury. On dit que TF1 devrait reprendre ce principe dans quelques semaines, attendons de voir le résultat… Dans cette émission américaine, il y a parfois des démonstrations hors compétition. C’est ce qui a été filmé dans la vidéo que je vous présente ici. La chorégraphie est dansée par des danseurs de Los Angeles et du comté d’Orange. Je vous laisse déjà regarder et écouter. Je vous donne mon avis juste après.

Cette chorégraphie est présenté comme une démonstration de rock’n’roll. Il est évident que la musique se prête à cette appellation (les « Fall out boy » sont un groupe de rock alternatif), mais que la danse en est très loin… Il s’agit en fait d’un mélange de lindy hop, de jive, de boogie et de shag. Je trouve que la danse ne colle pas réellement à la musique. Il est vrai que les Américains pratiquent des styles de danse qui se prêtent difficilement à de telles musiques (à part peut-être l’East Coast ?). Les Français ont le rock pour cela et ça colle plutôt bien à ce genre de musique nerveuse. Mais le rock (la danse) ne colle pas à toutes les musiques ; c’est pour cela que les Français se sont mis à apprendre le lindy hop pour aller avec le swing et le West Coast swing pour aller avec le blues ou le R’n’B. La première fois où j’ai vu cette vidéo, j’avais même l’impression que l’image et le son étaient décalés tellement ce qui est dansé ne me semble pas correspondre à la musique, un peu comme si les danseurs entendaient mal. Pour atténuer mon jugement, je dirais que, malgré tout, la danse n’est pas mauvaise en soi et que le chorégraphe a probablement essayé de faire de l’expérimental avec cette association. Tout le monde a le droit de faire des erreurs. Le tout est de le comprendre, de l’accepter et de se corriger pour la suite. Je reste toujours fidèle au principe (que j’énonce souvent ici) que la danse et la musique doivent correspondre afin de se sublimer l’une l’autre.

Je disais qu’il y avait de mauvaises surprises sur Internet, mais il y en a aussi de bonnes. Et donc, pour équilibrer, la vidéo qui suit fait selon moi partie des bonnes surprises. Il s’agit d’une chorégraphie (« Guan Yin », la compassion de Bouddha) d’une troupe chinoise, ici filmée en 2005 pour une diffusion sur la chaîne CCTV4, qui s’inspire de la mythologie indienne.

À première vue, on est émerveillé par la qualité de la synchronisation de ces demoiselles. On imagine déjà la difficulté avec quatre ou cinq personnes, alors avec une vingtaine, c’est une bonne performance. Cela fait un peu penser aux ballets de natation synchronisée des comédies musicales hollywoodiennes où figurait Esther Williams. Mais là où l’on tombe des nues, c’est quand on apprend que la plupart de ces danseuses sont… sourdes ! Et pourtant elles dansent d’une manière parfaitement rythmée et en musique. Les personnes sourdes ou malentendantes perçoivent la musique par le biais des vibrations. Mettez-vous devant un haut-parleur où est diffusée de la musique à un bon volume et fermez les yeux et bouchez-vous les oreilles, vous comprendrez alors un peu comment cela se passe. Malgré tout, on ne perçoit pas tout le spectre audio : si les sons graves sont faciles à saisir, il n’en est pas de même des sons les plus aigus. Si l’on regarde bien, il y a des personnes sur le côté de la scène qui leur donnent des indications et il est probable qu’il y en ait d’autres en face des danseuses (où se trouve le public). Cela n’enlève rien à la performance, car même avec un petit support de ces « guides », cela est extrêmement difficile à danser même pour des personnes entièrement valides. On imagine les répétitions qu’il a fallu pour arriver à ce niveau. J’avoue être impressionné (et cela ne m’arrive pas si souvent…). Pour ceux qui comprennent bien l’anglais, voici un lien vidéo pour en savoir plus : http://www.youtube.com/watch?v=x1XzvRBInnQ (dépêche AFP à l’occasion de la présentation de cette chorégraphie aux Jeux paralympiques de 2008 à Beijing).

J’aime bien faire des parallèles, histoire d’amener chacun à réfléchir un peu. J’ai donc ici rassemblé deux vidéos : dans l’une la musique est audible et la chorégraphie (même si elle est en rythme) n’est pas appropriée, dans l’autre les danseuses n’entendent pas la musique et pourtant c’est comme si elles dansaient en harmonie avec elle. Comme quoi, la beauté d’un spectacle est un tout : musique, danse et un soupçon de sensibilité et d’empathie du public avec les danseurs.

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