Archives de catégorie : Divers

Article sur un thème différents des autres catégories

L’Espace UltraDanse raconté par son créateur (3/10)

Partagez cet article :

Partie 3 de la saga «Espace UltraDanse de 2013 à 2025 »
[<< Précédemment en partie 2 : l’aménagement du local]

Préambule

Je m’appelle Christian ROLLAND et c’est moi qui ai créé l’école de danse « Espace UltraDanse » à Aucamville, en périphérie nord de Toulouse, en 2013. Créer sa propre école ne vient pas de nulle part et c’est un projet qui ne s’improvise pas. Je vous raconte ici, en quelques épisodes et sans trop entrer dans les détails (d’où l’absence de la plupart des noms de personnes et lieux précis), le parcours qui a mené à la création de cette école de danse à laquelle je me suis consacré, tel un sacerdoce, où de nombreuses personnes ont pu s’épanouir et dont je m’apprête à fermer le livre prochainement en juin 2025.

PARTIE 3 : les cours de danse collectifs

Espace UltraDanse : cours de rock avec Christian
Espace UltraDanse : cours de rock avec Christian

Si l’on revient particulièrement aux activités du début de l’école de danse, on y voit un planning déjà bien rempli. Lorsque je réfléchissais à la création de ma propre école, j’imaginais tout d’abord une grande salle où je donnais seul mes cours de danse à deux : rock, lindy hop, salsa et autres danses en couple. Et puis, le projet se précisant, après avoir trouvé le local, j’ai réalisé que, pour faire face aux charges, il me faudrait rentabiliser un peu plus l’espace et proposer d’autres cours de danse en parallèle des miens. À l’époque, je regardais régulièrement l’émission de danse américaine « So You Think You Can Dance » (non diffusée en France) et j’adorais découvrir divers styles de danse très différents et les voir se mélanger dans une même émission. On pouvait voir un danseur de West Coast swing exceller en hip-hop ou une danseuse de jazz réussir de belles chorégraphies en couple. Je me suis donc mis en quête d’autres professeurs aux styles complémentaires. C’est comme cela que j’ai embauché la première équipe de professeurs qui assuraient dès la première rentrée des cours de danse classique, de danse contemporaine, de modern jazz, de ragga dancehall, de street jazz, de Bollywood, de West Coast swing, de kizomba et semba, de country et de Pilates. Pour ma part, j’assurais le rock, le lindy hop, les danses de salon standard (valse, tango, etc.), les danses de salon latines (cha-cha, rumba, samba, etc.), les danses des Caraïbes (salsa, merengue, bachata) ainsi que les claquettes. J’avais envisagé de donner moi-même les cours de West Coast swing (que je n’avais alors jamais enseigné), mais j’ai vite compris qu’élaborer une méthode pédagogique pour cette danse aurait trop chargé ma rentrée, et puis un professeur dans ce domaine s’est présenté à bon escient. Et oui, dès la première année, le planning était déjà bien rempli avec quasiment deux cours en permanence en parallèle dans l’école tous les soirs de la semaine.

Espace UltraDanse : cours de jazz
Espace UltraDanse : cours de jazz

Le premier planning a été réalisé en tenant compte de l’existence d’une association de danse dans les locaux de la mairie de la même commune et de son planning. Je peux à présent dire qu’ils n’ont pas fait de même par la suite et qu’ils n’ont pas cherché à collaborer avec ma nouvelle école qu’ils considéraient comme « concurrente » dans la même commune alors qu’ils avaient leurs salles gratuites sans charge et ainsi que des subventions municipales… Leurs tarifs sont pourtant à peine inférieurs aux miens et même plus chers pour les tout petits et l’illimité. J’aurais bien aimé qu’ils fassent preuve d’un peu plus d’ouverture d’esprit toutes ces années pour le développement de la danse, surtout pour une association à but non lucratif. Mais il n’en a rien été et j’ai fini par faire mon bout de chemin dans mon coin, sans rien demander, indépendamment de cette association et des largesses octroyées par la mairie. Dès le début, j’ai souhaité proposer une école familiale avec des cours pour enfants à partir de 4 ans jusqu’aux adultes, dont la doyenne à ce jour avait 82 ans. C’est ce large mélange des âges et des styles qui a donné une partie de l’identité de mon école dès le départ. J’ai essayé de faire en sorte que tous ces profils différents se croisent et cohabitent au sein d’un même ensemble. Quand c’était possible, j’ai aussi favorisé la collaboration entre les professeurs pour enrichir ce qui était proposé. Dans cette aventure, mon objectif a toujours été de favoriser l’accès à la danse au plus grand nombre quitte à en être de ma poche. Ainsi je maintenais un cours annoncé au planning de la rentrée même s’il n’avait que 3 personnes inscrites. Autant dire que 3 cotisations annuelles ne paient pas le salaire d’un professeur et encore moins les frais fixes d’une école de danse (il faut au minimum 10 élèves). J’ai donc « subventionné » personnellement l’activité de certains profs avec des tout petits cours pendant des années, de la première à cette année encore. L’essentiel est de tenir un engagement de créneau annuel vis-à-vis des profs et des élèves, je comptais sur un calcul globalisé sur l’ensemble des cours pour assurer l’équilibre financier de l’école (un peu comme une association à but non lucratif, mais mois j’étais sous forme d’entreprise), ce qui a fonctionné.

Espace UltraDanse : un planning de cours 2024-25 bien rempli sur 3 salles
Espace UltraDanse : un planning de cours 2024-25 bien rempli sur 3 salles

Comme je l’ai écrit dans la partie précédente, cette première année a été bien perturbée du fait d’un chantier non achevé et d’un maître d’œuvre malhonnête. Néanmoins, je remercie les 150 premiers élèves qui ont eu le courage (ou l’inconscience) de me faire confiance à cette époque incertaine concernant l’avenir du projet. Beaucoup de personnes sont venues voir et, prenant connaissance du chantier, n’ont pas souhaité tenter l’inscription annuelle. Moi-même, je n’étais sûr de rien, mais en bon Breton têtu, je me suis accroché et j’ai mené mon projet au bout. Je n’aurais peut-être pas imaginé que l’école fonctionnerait encore 12 années plus tard, mais je l’espérais très fort… J’ai donc mené cette nouvelle école au bout de sa première année en ayant perdu 12 kilos et beaucoup d’argent, comme quoi il faut savoir s’accrocher à son rêve. La fin de la première année a été marquée par un événement combinant démonstrations des élèves et soirée dansante de danse à deux dans les locaux de l’école. Ce fut le premier gala (voir la partie qui y est consacrée plus loin) qui marqua le départ de nombreux autres.

Espace UlraDanse : cours de Pilates en salle 2
Espace UlraDanse : cours de Pilates en salle 2

La seconde année voit l’ajout de quelques nouvelles activités, comme le boogie, la salsa portoricaine, plusieurs niveaux de bachata (assurée par un autre que moi), le Pilates et la danse africaine et sa cousine afro-remix. De nouveaux professeurs amènent de nouvelles disciplines et une variété de choix pour les élèves chaque saison.

Espace UltraDanse : cours par Christian
Espace UltraDanse : cours par Christian

C’est l’occasion pour moi de parler un peu des professeurs qui m’ont accompagné toutes ces années. Je les ai recrutés après un entretien classique, mais j’avoue que je fonctionne beaucoup au feeling. Si je sens bien l’enseignant, il gagne de nombreux points quant au fait de rejoindre l’équipe. Certains ont intégré mon école alors qu’ils étaient déjà installés et on amené leur style et leur expertise. Pour d’autres, c’est moi qui leur ai donné leur chance de démarrer ou développer leur activité d’enseignement de la danse alors qu’ils n’avaient pas d’expérience (ou tout juste quelques mois). Pour certains, mon école a donc été un marchepied pour leur carrière de prof de danse, certains sont reconnaissants de la confiance que j’ai placée en eux, d’autres moins. En même temps, je ne les ai pas aidés pour la reconnaissance, même si c’est parfois dommage d’oublier d’où l’on vient. Vous retrouvez actuellement certains d’entre eux dans d’autres écoles à Toulouse et aux alentours. À chaque fois, j’ai souhaité associer un seul prof à un style de danse. Ainsi, quand on venait apprendre tel style de danse dans mon école, on savait qu’on allait travailler avec tel prof et son approche de la danse, sans surprise.

Espace UltraDanse : cours dans la grande salle
Espace UltraDanse : cours dans la grande salle

Saison après saison, l’équipe évolue au gré des contraintes des uns et des autres. Parfois, j’ai remplacé un prof sur le départ, parfois j’ai laissé un style de danse de côté pour essayer un autre. L’idée est de satisfaire les élèves en recherche de nouveaux cours au sein de leur école favorite. Ainsi, au gré des rentrées et des tendances, j’ai pu proposer de nouveaux cours, comme le tango argentin, la Zumba, la barre à terre, le reggaeton, le hip-hop, la danse orientale, la danse polynésienne, le heels, etc. Et tout cela sans compter les stages ponctuels où d’autres disciplines ont pu être enseignées par des professeurs venant ponctuellement apporter leurs connaissances. De mon côté, j’ai enseigné certaines danses ou niveaux pendant un temps, puis interrompu quelques saisons, puis redémarré ces mêmes danses selon les demandes, tendances, besoins et contraintes de planning. Et puis, j’ai continué à me former, soit en présenciel auprès d’autres professeurs reconnus via des cours et stages professionnels, soit à distance, sans compter le travail personnel de développement de mes propres mouvements et figures durant toutes ces années, ce qui assurait à mes élèves d’apprendre des figures originales en venant dans mon école.

Cours de danse Covid en vidéo avec partenaire bricolée
Cours de danse Covid en vidéo avec partenaire bricolée

J’ai toujours eu du plaisir à animer mes cours de danse. Je me suis donné à fond et en 12 ans je n’ai manqué aucun cours collectif. Même durant la période du Covid j’étais dans l’école en permanence (j’avais  été amené à élire domicile dans l’école pour m’en sortir financièrement et faire survivre le projet) et j’y ai donné des cours en visio ou en vidéo en essayant de divertir les élèves dans ces moments difficiles à vivre pour tous. Pour la petite anecdote, comme j’étais isolé dans l’école en cette période de confinement, j’avais même bricolé une partenaire à roulettes pour montrer les mouvements de danse à deux en vidéo et certains m’en reparlent encore aujourd’hui. Je ne sais pas si c’est extraordinaire, d’autres sont sûrement dans le même cas, mais ce que je peux dire c’est que ma priorité était d’assurer mes cours et mon engagement envers mes élèves pour leur apprendre à danser en passant un agréable moment. Chaque année des photos de groupe ont pu être prises ça et là pour conserver un souvenir des bons moments passés en cours.

Espace UltraDanse : photos de groupe des élèves
Espace UltraDanse : photos de groupe des élèves

Et voici enfin, une petite liste non exhaustive des danses qui ont été enseignées depuis 12 ans dans mon école : rock, lindy hop, balboa, collegiate shag, charleston, West Coast swing, boogie woogie, jive, salsa cubaine, salsa portoricaine, bachata, merengue, mambo, kizomba, semba, cha-cha, rumba, samba en couple, samba no pe, tango de bal, tango argentin, paso doble, valse musette, valse viennoise, valse lente, valse american smooth, slow, slowfox, quickstep, danse (country) en ligne, claquettes américaines, danse classique, modern jazz, danse contemporaine, street jazz, hip-hop, dancehall, heels, reggaeton, africaine, orientale, Bollywood/indienne, polynésienne, etc. On peut y ajouter des activités d’entretien physique connexes à la danse comme le Pilates, la barre à terre, la Zumba. Bref, toute une diversité de styles pour satisfaire les amateurs de danse du nord toulousain et d’ailleurs !

[>> À venir en partie 4 : les événements à l’école de danse]

Partagez cet article :

L’Espace UltraDanse raconté par son créateur (10/10)

Partagez cet article :

Partie 10 de la saga «Espace UltraDanse de 2013 à 2025 »
[<< Précédemment en partie 9 : dernier chapitre et conclusion]

Préambule

Je m’appelle Christian ROLLAND et c’est moi qui ai créé l’école de danse « Espace UltraDanse » à Aucamville, en périphérie nord de Toulouse, en 2013. Créer sa propre école ne vient pas de nulle part et c’est un projet qui ne s’improvise pas. Je vous raconte ici, en quelques épisodes et sans trop entrer dans les détails (d’où l’absence de la plupart des noms de personnes et lieux précis), le parcours qui a mené à la création de cette école de danse à laquelle je me suis consacré, tel un sacerdoce, où de nombreuses personnes ont pu s’épanouir et dont je m’apprête à fermer le livre prochainement en juin 2025.

PARTIE 10 : diaporama de la 1ère année épique

À la fin de la première année de l’Espace UltraDanse et avec la fin des gros travaux d’aménagement, j’ai eu l’idée de faire un livre-photo retraçant cette histoire rocambolesque.  Voici donc à la suite différentes photos commentées (centrées sur l’évolution de la grande salle) de ce livre qui était disponible à la consultation à l’accueil de l’école de danse durant les années suivantes. De nombreux élèves ont eu du mal à croire à cette évolution épique en arrivant alors que tout était prêt à les accueillir les années suivantes.

Espace UltraDanse : histoire 1
Espace UltraDanse : histoire 1
Espace UltraDanse : histoire
Espace UltraDanse : histoire 2
Espace UltraDanse : histoire 3
Espace UltraDanse : histoire 3
Espace UltraDanse : histoire 4
Espace UltraDanse : histoire 4
Espace UltraDanse : histoire 5
Espace UltraDanse : histoire 5
Espace UltraDanse : histoire 6
Espace UltraDanse : histoire 6
Espace UltraDanse : histoire 7
Espace UltraDanse : histoire 7
Espace UltraDanse : histoire 8
Espace UltraDanse : histoire 8
Espace UltraDanse : histoire 9
Espace UltraDanse : histoire 9
Espace UltraDanse : histoire 10
Espace UltraDanse : histoire 10
Espace UltraDanse : histoire 11
Espace UltraDanse : histoire 11
Espace UltraDanse : histoire 12
Espace UltraDanse : histoire 12
Espace UltraDanse : histoire 13
Espace UltraDanse : histoire 13
Espace UltraDanse : histoire 14
Espace UltraDanse : histoire 14
Espace UltraDanse : histoire 15
Espace UltraDanse : histoire 15
Espace UltraDanse : histoire 16
Espace UltraDanse : histoire 16

[ >> Retour à la partie 1 : les prémisses ]

Partagez cet article :

L’Espace UltraDanse raconté par son créateur (2/10)

Partagez cet article :

Partie 2 de la saga «Espace UltraDanse de 2013 à 2025 »
[<< Précédemment en partie 1 : les prémisses]

Préambule

Je m’appelle Christian ROLLAND et c’est moi qui ai créé l’école de danse « Espace UltraDanse » à Aucamville, en périphérie nord de Toulouse, en 2013. Créer sa propre école ne vient pas de nulle part et c’est un projet qui ne s’improvise pas. Je vous raconte ici, en quelques épisodes et sans trop entrer dans les détails (d’où l’absence de la plupart des noms de personnes et lieux précis), le parcours qui a mené à la création de cette école de danse à laquelle je me suis consacré, tel un sacerdoce, où de nombreuses personnes ont pu s’épanouir et dont je m’apprête à fermer le livre prochainement en juin 2025.

PARTIE 2 : l’aménagement du local

Espace UltraDanse : le hangar le premier jours
Espace UltraDanse : le hangar le premier jours

J’ai signé le bail commercial en décembre 2012 et entamé dans la foulée les démarches pour lancer les travaux de transformation du hangar en école de danse équipée. Inexpérimenté dans ce type de chantier, je me suis adressé à un maître d’œuvre pour gérer tout cela pour moi, de la coordination des corps dé métier à l’achat des matériaux en passant pas les déclarations légales. En parallèle, j’ai créé une EURL pour donner un cadre légal à l’école de danse et son fonctionnement. Le 15 mars 2013, la société est créée, mais les travaux prennent du retard, du fait de déclarations mal détaillées par le maître d’œuvre… En juin, les travaux peuvent enfin démarrer, mais il ne reste que 3 mois avant l’ouverture…

Espace UltraDanse : hangar vide
Espace UltraDanse : hangar vide

Les artisans et ouvriers se succèdent et l’aménagement se précise de jour en jour à l’intérieur du hangar, murs en parpaings montant jusqu’à 5 mètres de haut, installation de la plomberie, de l’électricité, sols en carrelage, plafond en placo, etc. Quelques imprévus demandent une rallonge financière et puis, durant la seconde quinzaine d’août, le chantier ralentit. Certains matériaux commencent à manquer et je me demande si le chantier arrivera au bout. La prérentrée est prévue le dimanche 8 septembre 2013 avec une journée « portes ouvertes » destinée à faire découvrir la nouvelle école.

Parquet tout neuf Espace UltraDanse
Parquet tout neuf Espace UltraDanse

Les ouvriers achèvent la pose du parquet des 2 grandes salles le 4 septembre et le 5 septembre à 7h du matin, je loue une ponceuse et je mettrai la journée jusqu’à 20h à tout poncer. Le lendemain sera la journée traitement du sol et le 7 septembre, j’accueille les professeurs pour leur faire découvrir l’état des lieux… Les peintures ne sont pas finies, les miroirs viennent à peine d’être posés ainsi que la sono installée, il n’y a pas d’isolation et il n’y a pas encore de lumière (oubliée par le maître d’œuvre…) malgré les jours qui diminuent. Heureusement, la nuit tombe encore assez tard pour que les portes ouvertes se déroulent bien et on ne peut pas avoir des portes plus ouvertes, puisqu’aucune porte n’est encore posée ! Le lundi, premier jour de cours collectifs, des projecteurs sont installés en urgence pour assurer l’éclairage en fin de soirée. Les toilettes ne sont pas branchées et il faut aller dans un local disponible à l’autre bout de la cour pour faire ses besoins (il vaut mieux éviter l’urgence…).

Espace UltraDanse : portes ouvertes Bollywood
Espace UltraDanse : portes ouvertes Bollywood

Les cours démarrent donc dans une école inachevée, mais fonctionnelle au minimum. Les travaux continuent lentement pendant la journée, mais il faut nettoyer les poussières et autres saletés qui les accompagnent. En particulier, le carrelage du sol et le parquet doivent être nettoyés tous les jours avant le début des cours collectifs. Mi-septembre, quelques portes arrivent et sont installées.

Espace UltraDanse : les premiers cours
Espace UltraDanse : les premiers cours

Mais il reste encore beaucoup à faire : la banque d’accueil n’est pas faite, le bar non plus (j’ai moi-même fabriqué ces deux éléments), il manque encore des fenêtres intérieures, et l’installation des barres de danse classique est encore en cours. Fin septembre, l’école commence à ressembler à quelque chose : les portes sont là, le bar est fait et il y a enfin des toilettes qui fonctionnent !

Espace UltraDanse : le bar n'est pas fini et une affichette indique que les toilettes sont au fond de la cour
Espace UltraDanse : le bar n’est pas fini et une affichette indique que les toilettes sont au fond de la cour

Il manque encore des peintures, du carrelage, l’isolation, la climatisation réversible censée assurer le chauffage en hiver, etc. Mais le chantier va connaître un nouveau revers, car le maître d’œuvre dépose le bilan avec des dettes et sans honorer la fin du chantier. Les ouvriers désertent les lieux, certains me menacent pour essayer d’avoir leur dû, mais je ne peux rien pour eux, puisque j’ai déjà tout réglé au maître d’œuvre. En effet, celui-ci a établi de fausses factures et encaissé toutes les avances possibles avant de volontairement mettre la clé sous la porte. Aucun moyen de récupérer quoi que ce soir, ni remboursement, ni dédommagement, ni finalisation du chantier. La situation semble inextinguible, d’autant plus que le mois de novembre pointe le bout de son nez et le froid avec.

Espace UltraDanse : travaux par les bénévoles dans le froid
Espace UltraDanse : travaux par les bénévoles dans le froid

Un peu à l’image d’une émission de télé de l’époque « Tous ensemble », des élèves de l’école se mobilisent pour m’aider à continuer les travaux, chacun en fonction de ses possibilités. Ils ont une poignée, mais ça fait du bien. Certains font du carrelage, d’autres de la peinture, d’autres participent au ravitaillement. Certains sont là chaque semaine, d’autres viennent m’aider de temps en temps. Le chantier avance lentement, cahin-caha. Et puis le manque d’isolation perturbe les activités de l’école de danse. D’un côté, le voisinage se plaint du bruit et va jusqu’à lancer des pierres sur le toit ou encore appeler la gendarmerie ; ce qui m’amène à annuler toutes les soirées dansantes jusqu’à nouvel ordre. D’un autre côté, il fait de plus en plus froid dans les cours, en particulier dans la grande salle. En effet, les élèves dansent dans un espace où 3 chauffages de chantier soufflants ventilent de l’air chaud, mais cela ne suffit pas : les cours se font avec les doudounes et la vapeur d’eau sort des narines des élèves pendant les cours… Je décide de localiser une moitié des cours dans la petite salle et d’aménager la réserve (qui n’était pas destinée à recevoir des cours) pour l’autre moitié. En un week-end, j’installe un sol en lino dans la réserve et un coup de peinture rapide est effectué sur les murs. Ce sera le dispositif jusqu’aux beaux jours. En parallèle, je continue les travaux de carrelage et parquet pour l’aménagement des vestiaires avec quelques bonnes volontés tout en cherchant une solution pour financer l’isolation manquante. Un hiver plutôt difficile à vivre…

Espace UltraDanse : grande salle avant l'isolation
Espace UltraDanse : grande salle avant l’isolation

Après plusieurs démarches infructueuses, je décide de vendre mon appartement en janvier 2014. La somme récoltée me permet tout juste de réinvestir dans l’école et de financer la seconde tranche de travaux que je ne pouvais pas faire moi-même. Cette étape a lieu durant les vacances d’hiver, en avril-mai 2014. Une nouvelle équipe d’ouvriers investit l’école et procède à la pose du faux plafond et de l’isolation acoustique et thermique qui va avec.

Espace UltraDanse : grande en cours d'isolation
Espace UltraDanse : grande en cours d’isolation

Je profite des échafaudages pour peindre moi-même le logo intérieur de l’école de danse. En ce 10 avril, il m’aura fallu 4h pour le faire et, jusqu’à ce jour, c’est ce logo qui a siégé sur le mur violet au fond de la grande salle et donné son caractère visuel à l’école. Je profite de la douceur du mois de mai pour achever de faire l’espace bar et banque d’accueil. Et voici donc les derniers jours de l’année scolaire qui se déroulent dans des conditions normales avec une occupation normale des espaces prévus pour les cours de danse et tous les équipements que j’aurais aimé proposer aux élèves dès le mois de septembre précédent.

Pour avoir d’autres images de cette première année d’aménagement, vous pouvez aussi directement consulter la partie 10 : diaporama de la 1ère année épique.

Espace UltraDanse : finition bar et accueil
Espace UltraDanse : finition bar et accueil

Quelques nouveaux aménagements verront tout de même le jour dans les années qui suivirent. Citons, par exemple, l’aménagement du bureau avec une cloison et une porte de communication, l’aménagement d’un second vestiaire qui n’ouvrira jamais et servira plutôt de réserve et de local pour le Social Club (voir plus loin), la création d’un box accueil/mezzanine qui permet de stocker des accessoires pour le gala annuel en hauteur, l’aménagement de la réserve au sol de lino en vraie salle de danse avec parquet et miroirs et même, plus tard, la transformation de cette salle en studio photo cosy, isolé et climatisé pouvant à l’occasion encore servir de salle de danse pour mes propres cours. Tout cela je l’ai fait moi-même ; autant vous dire qu’en quelques années de galère, j’ai énormément appris sur les techniques du bâtiment et de l’aménagement intérieur à force de tout faire par manque de moyens financiers.

Espace UltraDanse : aménagement principal fini !
Espace UltraDanse : aménagement principal fini !

[>> À venir en partie 3 : les cours de danse collectifs]

Partagez cet article :

L’Espace UltraDanse raconté par son créateur (1/10)

Partagez cet article :

Partie 1 de la saga «Espace UltraDanse de 2013 à 2025 »

Préambule

Je m’appelle Christian ROLLAND et c’est moi qui ai créé l’école de danse « Espace UltraDanse » à Aucamville, en périphérie nord de Toulouse, en 2013. Créer sa propre école ne vient pas de nulle part et c’est un projet qui ne s’improvise pas. Je vous raconte ici, en quelques épisodes et sans trop entrer dans les détails (d’où l’absence de la plupart des noms de personnes et lieux précis), le parcours qui a mené à la création de cette école de danse à laquelle je me suis consacré, tel un sacerdoce, où de nombreuses personnes ont pu s’épanouir et dont je m’apprête à fermer le livre prochainement en juin 2025.

PARTIE 1 : les prémisses

Je vous raconte rapidement mon parcours de danse. J’ai commencé la danse tardivement, à l’âge de 23 ans. Je cherchais à apprendre quelques pas pour ne pas avoir l’air trop cloche au mariage d’un de mes amis. J’ai commencé comme beaucoup dans une maison de quartier à Brest. J’y ai fait mes premiers pas de danse en ligne, de rock et de valse. Puis j’ai déménagé à Rennes où j’ai naturellement cherché à poursuivre mon apprentissage, car la technique de danse m’intriguait particulièrement. J’ai trouvé une association proche de chez moi où j’ai pris un cours multi-danses avec les principales danses à deux. La seconde année, j’ai ajouté un cours de rock qui m’a particulièrement plu. Puis j’ai participé à diverses démonstrations en public, suivi quelques stages en week-end, contribué à certains cours de danse donnés à l’Université par la même prof qui animait l’association, tant et si bien que j’ai accepté la présidence de l’association au final. Le monde de la danse me passionnait et j’y faisais des découvertes chaque semaine. C’est à cette époque que j’ai découvert le lindy hop à l’occasion d’une démonstration un week-end de stage et je me suis dit : « C’est ça que je veux danser ! »

La danse n’était alors qu’un loisir à côté de ma vie professionnelle d’informaticien. Cette carrière entamée dans l’informatique m’a ensuite amené à déménager à Nantes. Là encore, je me suis inscrit à des cours de danse, dans une vraie école en centre-ville avec ses propres locaux modestes. Je me suis inscrit à plusieurs cours : rock évidemment, danses standards et danses latines. Mes découvertes ne cessaient de se multiplier et j’étais à l’affût de tout ce qui se faisait dans ce monde merveilleux de la danse à deux. Internet commençait à se développer dans le grand public et je ne manquais rien de ce qui y était proposé dans le domaine de la danse.

UltraDanse.com en 2013
UltraDanse.com en 2013

Et puis, un jour j’ai voulu associer mes compétences en informatique et ma passion pour la danse en partageant mes découvertes au sein d’un site Internet baptisé « UltraDanse.com » (c’est sur ce même site que vous lisez probablement ce texte et davantage d’informations sur sa genèse se trouvent dans l’article qui y est consacré ici). J’y compilais tout je ce que je trouvais d’intéressant des photos aux documents historiques (que je traduisais en français si nécessaire) en passant pas les économiseurs d’écran ou des fichiers musicaux Midi. J’y ai petit à petit ajouté la description de pas de danse que j’ai décrits en 2D et en 3D par des images de synthèse que je créais pour l’occasion. Le site est toujours en ligne, modernisé sous la forme d’un blog, mais je n’y ai pas encore réimporté tous les pas de base en 3D.

Christian sur scène en 2003
Christian (à droite) sur scène en 2003

Petit à petit, j’ai ajouté de nouvelles danses à mon quotidien : country en ligne, claquettes, modern jazz, hip-hop, etc. En 2002, j’étais inscrit dans 4 écoles de danse différentes avec des cours tous les soirs de la semaine et je me déplaçais en stage intensif un week-end sur deux pour les danses que je n’avais pas sur place (lindy hop, Balboa, West Coast swing, salsa, etc.). Autant dire que, dans ces conditions, on progresse vite, même si l’apprentissage de la danse m’a toujours demandé beaucoup de travail personnel, probablement même davantage que la moyenne. J’ai ainsi pu participer à divers spectacles et démonstrations à l’époque et je m’intéressais aussi déjà à la danse en ligne country dont je partageais quelques pas lors de soirées entre amis.

Cours de danse Christian Rolland
Cours de danse Christian Rolland

Un jour, j’apprends qu’une association au sud de Nantes cherche un professeur de danse. C’était l’époque où je m’apprêtais à faire des compétitions de rock et, faute de temps, j’ai dû choisir entre faire de la compétition et enseigner. J’ai choisi l’enseignement. Après un entretien d’embauche classique, j’ai commencé à enseigner les principales danses à deux dans cette association la première année. J’enseignais aussi bien à des enfants à partir de 5 ans qu’à des adultes de tous âges. Puis on m’a contacté pour une deuxième association, plutôt pour du rock, puis une troisième. Et me voilà lancé à donner des cours tous les soirs au lieu de les prendre. J’ai ensuite cherché à améliorer ma pédagogie en prenant des cours professionnels auprès de professeurs expérimentés. L’expérience et le travail ont fait le reste de la réussite de mon activité.

Troupe de lindy hop dans les années 1940
Troupe de lindy hop dans les années 1940

À l’occasion d’un stage de week-end, des professeurs de lindy hop toulousains bien connus me proposent d’intégrer leur troupe de danse. J’ai d’abord refusé, ne m’imaginant pas tout laisser tomber à Nantes du jour au lendemain. J’y avais une maison, un bon boulot, des amis, des élèves ainsi que mes habitudes depuis quelques années. Pourtant, après 3 jours à me poser des questions, je choisis de ne pas avoir de regrets d’avoir laisser passer une aventure hors du commun. Je donne ma démission à Nantes dans toutes mes activités et je déménage à Toulouse à l’âge de 33 ans. Je donne des cours à Toulouse et Agen et je m’entraîne avec la troupe, mais le feeling n’est pas tout à fait là, en particulier j’ai du mal à me faire à la vie toulousaine où je connais peu de monde (cela a mis du temps, mais à présent tout va bien de ce côté !). Nous interrompons donc l’expérience de la troupe après juste une représentation et je continue à donner des cours pendant 1 an avant de reprendre une activité dans l’informatique, faute de revenus suffisants.

Cette époque correspond à celle où j’ai continué à partager ma passion pour la danse malgré tout. Pour cela, ayant récupéré une stabilité financière avec mon travail dans l’informatique, j’ai ajouté à mon activité de site Internet une structure d’édition de livres sur la danse au sein de laquelle j’ai écrit des livres de technique de danse au départ. L’idée était au départ de rendre disponible en librairie un livre de référence technique sur le rock, mais aucun éditeur n’a voulu de mon projet trop spécifique. Alors j’ai créé ma propre maison d’éditions à mon nom. J’ai ainsi commencé à écrire et éditer mes propres livres.

Stand des livres Rolland Editions
Stand des livres Rolland Editions

Puis, j’ai commencé à traduire en français des livres de référence parus aux États-Unis sur le lindy hop et la danse country western après en avoir acheté les droits d’adaptation. Je voulais que les francophones amateurs de danse aient accès à toutes ces informations dont je disposais. Il faut dire que j’ai en parallèle amassé une grande quantité de livres sur le thème de la danse provenant de toutes les époques et en diverses langues. Au début, je démarchais moi-même les librairies avec mes livres sous le bras pour les vendre, puis j’ai intégré le circuit des éditeurs professionnels avec un diffuseur et un distributeur qui assure actuellement la présence des livres dans les librairies françaises et étrangères. J’ai aussi tenu quelques stands dans des festivals de danse pour promouvoir mon travail et accessoirement vendre quelques livres.

Mais revenons à mes cours de danse. Après quelques mois sans enseigner, cela a fini par me manquer. Et puis, j’ai toujours rêvé d’avoir ma propre école de danse. Je me suis donc mis dans la tête de remonter tout cela à partir de zéro. J’ai donc recommencé à donner des cours dans diverses associations autour de Toulouse et dans divers événements dont, par exemple, le bien connu festival country de Mirande.

Christian Rolland au festival Country de Mirande 2012
Christian Rolland au festival Country de Mirande 2012

J’ai, par ailleurs, aussi créé mes propres cours indépendants dans un quartier de Toulouse en louant une petite salle quelques heures par semaine. Cela m’a permis de tester le fait d’avoir à gérer mon activité moi-même de A à Z, mais cela ne fait pas encore une « vraie » école de danse. Et puis, j’ai fini par trouver un local qui avait le potentiel pour créer une véritable école de danse à mon goût. Il se trouvait à Aucamville, à la pointe nord de Toulouse, à quelques kilomètres du quartier de Borderouge où j’avais créé mes cours de danse indépendants, et il s’agissait d’un entrepôt basique de 500 mètres carrés où tout était à faire. Une page blanche à écrire, partant de 4 murs, un toit ondulé fuyant en cas de pluie, sans arrivée d’eau potable et juste une prise électrique industrielle de 480 volts… Et voilà, mon terrain de jeu – et de danse – pour les 13 années qui allaient suivre. C’était en 2012 et l’Espace UltraDanse allait voir le jour.

Le hangar à Aucamville
Le hangar à Aucamville

[>> À venir en partie 2 : l’aménagement du local]

Partagez cet article :

Site Mis à jour !

Partagez cet article :

Août 2021 : une sérieuse mise à jour a démarré pour permettre de conserver en ligne tout un tas d’informations précédemment publiées sur ultradanse.com (en supprimant les données obsolètes) sous la forme du blog ici présent. Les articles du blog et quelques autres informations du sites sont portés et convertis dans le nouveau format dans un premier temps, puis une actualisation des articles sera faite. En même temps, c’est l’occasion de fusionner l’annonce des vidéos plus récentes publiées sur YouTube ainsi que les pages Facebook « UltraDanse.com » et « Kwiscat ».

Étapes :
1. Création de la plateforme blog et développement des fonctions Fait!
2. Reprise des articles anciens et adaptation à la nouvelle forme Fait!
3. Actualisation des anciens articles ayant des parties obsolètes En cours
4. Écriture et intégration de nouveaux articles En cours

Lorsque tout cela sera fini, ultradanse.com pointera directement sur ce blog et les données actuellement en ligne ne seront plus accessibles sous leur forme historique.

Voilà, il y a du boulot, mais il faut évoluer avec son temps, même si le résultat de beaucoup de travail sur plusieurs années doit être supprimé ou actualisé ! Revenez régulièrement pour consulter les anciens articles qui auront été mis en ligne de nouveau, mais aussi pour voir les nouveautés qui sortiront à la rentrée de septembre 2021 !

Pour en savoir davantage sur l’histoire d’UltraDanse sur Internet, je vous conseille de lire l’article qui y est entièrement consacré sur ce site !


— Kwiscat

Partagez cet article :

Genèse d’UltraDanse .fr/.com

Partagez cet article :

Août 2021 : nous venons de fêter les 20 ans d’activité d’UltraDanse.com sur Internet ! Avez-vous suivi son évolution ? Il y a déjà 10 ans, je faisais un article dans le blog UltraDanse.com pour célébrer un anniversaire similaire et y raconter la genèse de ce site. À l’occasion du changement de format vers un site de type blog utilisant les dernières technologies, je reprends cet article et je l’actualise pour vous.

Lorsqu’on souhaite partager une passion avec d’autres personnes, différentes méthodes sont possibles. Pour ma part et pour ce qui concerne la danse, j’ai choisi d’écrire, à commencer par Internet. Nous venions donc de passer le cap de l’an 2000 quand m’est venue l’idée de créer un site web entièrement dédié à la danse, mais aussi et surtout en français. En effet, les Américains étaient déjà très présents sur la toile, alors qu’il n’y avait que quelques rares sites à destination des francophones. D’ailleurs, la plupart des sites étaient des sites vitrines pour des écoles de danse. Mais ce que je voulais faire était différent : je voulais faire découvrir la danse aux internautes d’une manière moderne et avec les outils que me proposait Internet à l’époque, tout en restant indépendant de toute école. Comme mon domaine de prédilection était la danse en couple, j’ai donc abordé le projet sous cet angle particulier.

Voici donc qu’à l’issue de l’été 2000, je me lance dans le concret. La première chose à faire était de trouver un nom. Pour cela, j’ai cherché pendant plusieurs semaines, interrogeant mes connaissances afin de glaner quelques idées. Mais rien de ce qu’on me proposait ne me correspondait. Je voulais un nom qui n’existait pas et qui ne donnait aucune connotation particulière au site en dehors de la danse. J’ai eu l’idée de différents termes pour, en définitive, tomber sur « UltraDanse » qui me semblait dégager l’idée de toujours aller vers l’avant. Mon site allait donc permettre à ses visiteurs d’aller de l’avant dans leur connaissance de la danse et dans leur pratique technique. Une fois le nom trouvé, il fallait ensuite acheter le nom de domaine correspondant : ultradanse.com (le « .com » a été choisi car, à l’époque, un particulier ne pouvait pas acheter de « .fr »). Me voici donc, le 23 octobre 2000 avec un nom de domaine original (preuve de l’enregistrement ici) et un hébergement.

Il m’a fallu quasiment un mois 1/2 pour développer (codage « à la main ») la première version du site, maquette comprise. Ensuite, allait venir la fastidieuse étape du référencement qui allait signer l’ouverture officielle du site, le 5 décembre 2000. Les premiers visiteurs étaient évidemment peu nombreux puisque le site n’était pas connu. Au début, j’étais déjà content avec 20 visiteurs par jour. Les semaines passant, j’y ajoutais du contenu régulièrement et le nombre de visiteurs a petit à petit augmenté. Un jour, je me suis posé la question de décrire les pas de base d’une manière simple sur le site. Je suis tombé sur un logiciel de conception 3D qui m’a séduit. Après en avoir acheté la licence, je me suis donc lancé dans la création de personnages. Cela a commencé par Julie qui est toujours présente sur certaines pages du site aujourd’hui. J’ai même utilisé ce personnage comme support pour animer le site : l’édito était signé « Julie ». En réalité, je n’ai que très tardivement mis mon nom sur le site : je ne souhaitais pas particulièrement me mettre en avant et c’était plus amusant de jouer avec des personnages virtuels. En second est apparu Alex, le partenaire de danse masculin de Julie. Les images crées en 3D de l’époque sont toujours sur les pages décrivant les pas de base. J’avoue qu’à l’époque cela me prenait énormément de temps de créer les images mettant en scène Julie et Alex. Cela a eu pour conséquence une petite baisse de régime dans l’alimentation du site en pages pendant quelques mois.

Vous retrouverez dans les images d’illustration de cet article l’allure du site à différentes étapes de son existence. L’équipe d’animation d’UltraDanse.com a un peu varié dans le temps. Au début, j’étais tout seul. Puis j’ai eu un peu d’aide par moments, mais jamais sur du long terme : l’animation bénévole d’un site prend du temps et demande de l’énergie. Il y a eu quelques tentatives de spécialisation de contenu et de partenariat. Le site ZikADanser.com, présentant une sélection de CD pour danser vendus dans les commerces grand public, en est un exemple. La sélection faisait à l’origine partie d’UltraDanse.com, puis, avec une amie, nous avons décidé de créer un site dédié. Nous complétions les fiches selon nos envies, mais là encore le temps a commencé à manquer. D’autres activités (dont l’enseignement de la danse) nous ont pris beaucoup de temps, à tel point que le site n’a plus bougé durant des mois. Plus tard, j’ai réintégré le contenu de ZikADanser.com dans UltraDanse.com, histoire de ne pas perdre tout le travail effectué.

Je suis donc à l’origine de la plus grande part du contenu du site depuis 20 ans. Je ne compte pas les milliers d’heures de travail qui ont abouti au site tel qu’il est aujourd’hui. Des rubriques ont disparu, d’autres sont apparues. Bref, le site a vécu durant toutes ces années. La dernière maquette du site date de fin 2008 (le huitième anniversaire). Elle a alors remplacé la maquette vieillotte d’origine et j’en ai profité pour redévelopper entièrement toutes les pages de manière qu’UltraDanse.com soit plus facile à maintenir. Car le problème essentiel dans la survie d’un site sur Internet c’est l’équilibre entre le nouveau contenu que l’on peut proposer et le temps qu’on peut y consacrer. UltraDanse.com a toujours été gratuit, mais il a de la valeur grâce à son contenu original. La publicité incluse durant une période dans les pages parvenait juste à financer les frais d’hébergement du site. Il y a eu quelques années de sommeil (je suis tombé à un moment à une mise à jour par trimestre) où j’avais envie de partager des choses, mais je ne savais pas trop comment les intégrer dans les rubriques du site. J’ai réglé cela avec la nouvelle maquette et l’idée du blog intégré au site général, tout en conservant l’intégralité des rubriques.

Dans le blog d’origine, j’exprimais ce qui me passe par la tête et je m’astreignais à tenir le rythme d’environ un article par semaine. Ce n’était pas toujours facile, car l’inspiration n’était pas toujours au rendez-vous. Parfois même, j’avais une idée d’article, mais le développement me demandait plusieurs heures de travail (parfois une bonne dizaine) et de documentation. C’était néanmoins un exercice très enrichissant, car l’objectif de partage et de « vulgarisation » que je poursuivais (et que je poursuis toujours) nécessite une bonne rigueur. En parallèle, une fois par mois environ, j’ajoutais du contenu dans le corps du site. Parfois, il s’agissait d’un article du blog que je retravaillais pour devenir une page de référence. Le blog était donc pour moi comme un laboratoire d’idées avant d’éventuellement intégrer celles-ci dans les rubriques du site. Il me fallait aussi essayer de répondre un maximum aux messages qui étaient postés sur le site. Malheureusement, je n’avais pas le temps de répondre systématiquement ; il fallait gérer les priorités.

Les fonctions remarquables d’UltraDanse à cette époque (de 2008 à 2013) intégraient donc un blog, des forums de discussion (très peu utilisés, car il fallait lancer les habitudes), une rubrique d’actualités automatisée et un annuaire des écoles de danse. Cet annuaire était particulièrement innovant puisqu’il se basait sur les données les plus récentes de la base de données de DanseSociale.org pour présenter sur des cartes dynamiques les lieux où se déroulent des cours de danse. J’ai par la suite intégré le contenu de DanseSociale.org dans UltraDanse.com, mais cela demande encore beaucoup de travail… et le temps panque un peu pour tout dire (n’oubliez pas que j’écris aussi des livres sur la danse à un rythme assez soutenu).

Encore une petite chose avant de conclure. Il est mentionné en bas de chaque page que le contenu du site n’est pas recopiable sans permission de ma part. On appelle cela un copyright en anglais et certains contreviennent à ce copyright en recopiant des pages entières d’UltraDanse sur leur propre site. Néanmoins, si on me le demande gentiment, j’accorde parfois la permission pour un texte donné à condition que la source soit citée et qu’un lien soit fait vers UltraDanse.com (mais c’est mieux de me le demander avant !). Cela dit, d’autres sont allés plus loin en utilisant le nom « Ultradanse » sans autorisation. Or, je n’ai à ce jour permis à personne l’utilisation de ce terme qui est une marque déposée à l’INPI. Il est dommage que certains aient eu envie d’exploiter mon travail et la bonne réputation du site à des fins commerciales… Victime de son succès, Ultradanse a fait de vilains envieux.

En 2013, j’ai décidé de créer ma propre école de danse (l’Espace UltraDanse) en réutilisant le nom du site. Ça évitait de faire de nouveau chauffer les neurones pour trouver un nom unique. Naturellement, l’essentiel de mon énergie et de mon temps se sont regroupés autour de ce nouveau projet et le site s’en est retrouvé délaissé jusqu’à ce jour de 2021 blog ultradanse 2021où j’ai entrepris de reprendre une partie des informations (surtout le blog) sur une nouvelle plateforme moderne et avec un look actuel. Entre temps, j’ai entrepris d’autres projets liés à la danse autour du support vidéo (incluant la plateforme YouTube) sous le pseudonyme « Kwiscat » et la nouvelle version d’UltraDanse (que ce soit en .fr ou en .com) est l’occasion de regrouper tous ces supports en un endroit unique et facile d’accès. J’ai donc beaucoup travaillé pour convertir l’essentiel du contenu encore utile de l’ancien site vers ce nouveau site au format d’un blog moderne et assurer la disponibilité du travail mis en ligne jusqu’ici (dont une partie sera en plus actualisée). Avec le renouveau du blog UltraDanse, arrivent aussi tout un tas de nouveaux articles et de vidéos en se basant sur un rythme plus régulier. Le blog étant doté de nouvelles fonctions de navigation et de recherche, je ne doute pas que vous puissiez y trouver plus facilement de nombreuses informations intéressantes dans certains articles passés inaperçus jusqu’ici. Côté réseaux sociaux, une page Facebook est associée au blog et j’y annonce les nouvelles publications (abonnez-vous !). Vous pouvez aussi utiliser les icônes sur chaque page d’article pour partager celui-ci sur vos pages personnelles sur les divers réseaux sociaux.

Voilà ! Vous savez presque tout sur UltraDanse et ses origines ! Depuis 20 ans, UltraDanse.com a été cité dans de nombreux articles de journaux et magazines (L’Express, Le Figaro, Femme Actuelle, Star Club, etc.), il a été pris comme référence sur les sites Internet de chaînes de télévision (M6, France 2, etc.) et d’autres sites portant ou non sur le thème de la danse, il est souvent cité dans des livres portant sur la danse (« Dansons comme des Dieux » chez Gremese, « Salsa, une danse aux mille couleurs » chez l’Harmattan), sans compter les citations dont je n’ai pas été informé. Tout cela sans promotion particulière. J’espère que chacun continuera encore longtemps à trouver avec UltraDanse de quoi satisfaire sa curiosité dans ce nouveau format.

Partagez cet article :

Le « vrai » swing

Partagez cet article :

L’idée de cet article m’est venue il y a quelques mois en lisant une vieille méthode de danse de 1946 qui porte le même nom que cet article « Le vrai Swing » de A. de Vyver. Dans ce fascicule de 24 pages, l’auteur décrit ce qu’il considère comme étant le « vrai swing ». Cela amène un peu plus loin ma réflexion à ce que peut être une « vraie » danse… Je commence donc par recopier ci-dessous la préface du fascicule en question qui est édifiante.

Extrait de « Le vrai Swing » de A. de Vyver (1946)
Cette méthode a été étudiée spécialement pour permettre à tous d’acquérir rapidement et facilement le « Swing » tel qu’il doit être, c’est-à-dire correct, dansant et spectaculaire. Avant de passer à l’étude des bases fondamentales du « Swing », il est bon, pour la clarté même de l’enseignement, d’établir une classification des différents « Swing » qui firent fureur ces dernières années.
Premièrement : Le « Swing » pratiqué en dancing.
Deuxièmement : Le « Swing » réel.
Le « Swing » pratiqué dans les dancings, appelé aussi « Swing » populaire, ne fut en réalité qu’un « Swing » déformé, dans sa tenue, dans ses figures, dans ses bases, et ceci, afin de simplifier. Ainsi on vit naître un peu partout des « Swing » de toutes sortes et baptisés « Swing » américain, nègre, double-temps, slow-swing, etc… Chaque danseur avait le sien. L’un dansait un « Swing » à quatre temps, un autre dansait en six temps, un autre dansait en huit temps, etc… Et l’on vit dans les bals des excentricités de toutes sortes : tiraillements, sauts séparés, rattrapés, course à cloche-pied (exact). Naturellement, rien de tout ceci ne ressortait du « Swing » et encore moins de la danse.
Et l’accueil que ces curieuses figures trouvèrent auprès de la jeunesse ne peut s’expliquer que par l’absence de distractions à laquelle cette jeunesse fut contrainte pendant les années 1940 à 1945. Nous n’enseignerons donc pas ce genre de « Swing », puisqu’il est la déformation même du vrai, et puisque, pour l’apprendre, il n’est pas besoin de leçons.
Le « Swing » réel, dit aussi « Swing » de Club, a toujours été le préféré des amateurs de danse. La correction de sa tenue (rapprochée), ses figures spectaculaires, élégantes, ne nécessitant, par ailleurs, que peu de place, en font le « Swing » de prédilection pour les amateurs de vraies danses récréatives. Notons que ses figures ne sont pas toutes composées du même nombre de temps ; on y trouve des 4, 6, 8, 10 et même 12 temps, comme d’ailleurs dans la plupart des danses. C’est à l’étude de ce « Swing » qu’est consacrée cette méthode. Nous étudierons seulement les figures les plus usitées, accessibles à tous, en laissant de côté les fantaisies compliquées nécessitant la présence d’un professeur.

Dans sa méthode, le « professeur A. De Vyver », décrit une danse semblable au foxtrot (position fermée, suivant la ligne de danse autour de la piste de danse) et qui fait alterner genoux fléchis (temps pairs) et genoux tendus (temps impairs) dans un pas de marche. Il y présente le pas chassé, le break sur 6 temps (rien à voir avec un break musical), le croisé tourné sur 8 temps, ainsi que le snap sur 10 temps. Je ne vais pas m’étendre plus loin sur le contenu de cette méthode, puisque ce n’est pas réellement l’objet de l’article.

Ce qui me semble intéressant de remarquer, c’est cette notion de « vrai swing ». Une danse peut-elle être vraie ? Peut-être est-ce oui si l’on veut faire référence à une pratique à un moment donné en un lieu donné par une personne donnée (ou à un standard diffusé), mais peut-être est-ce non dans d’autres cas. Je ne vois pas pourquoi une manière de danser serait plus vraie qu’une autre du moment qu’elles sont toutes les deux pratiquées sur une piste de danse ou une scène. On devine bien que l’auteur se base sur ses connaissances de l’époque (1946, rappelons-le) et qu’il veut tordre le cou à une nouvelle vague de mouvements qui apparaît sous le nom de « swing » alors qu’il pratique lui-même une danse du même nom, mais qui a des mouvements différents. Il faut aussi garder en tête que cette personne est professeur de danse (et, à l’époque, c’est un statut d’importance semble-t-il) et qu’il voit d’un mauvais oeil cette concurrence qui ne nécessite pas de leçons, selon ses mots. Il est évident que l’auteur de ce texte n’a pas le recul que nous avons aujourd’hui pour pouvoir trancher ce débat sur le « vrai swing » qui naît déjà en 1946.

Cela me rappelle un peu une fiche d’UltraDanse.com que je viens de modifier (celle qui présente le rock) et le début de mon travail sur le site il y a 10 ans. J’avais écrit à l’époque que le « vrai rock se danse sur 6 temps ». Je souhaitais diffuser la bonne parole (en tout cas celle dont j’étais partisan à mon stade de maturité). Oui, mais voilà : on évolue au fil de nos nouvelles connaissances et aptitudes. Aujourd’hui, j’ai compris qu’il n’y a pas de « vrai rock », mais plusieurs manières de danser le rock. Le seul problème ensuite est d’être en mesure de danser avec quelqu’un d’autre qui dit aussi danser le rock. Quoi qu’il en soit les différents styles cohabitent sur les pistes de danse lors des soirées. C’est la même chose pour le lindy hop, dont la guéguerre entre « Savoy » et « Hollywood » n’a plus réellement cours, puisque la nouvelle génération de lindy hoppers ne fait plus vraiment la distinction et utilise des techniques issues des deux styles concurrents dans les années 90.

Mais je reviens un peu sur cette histoire de foxtrot/swing du professeur De Vyver. Si ce qu’il appelle swing ressemble beaucoup au foxtrot, c’est qu’il y a une raison. J’ai déjà eu l’occasion de dire ici que le foxtrot, le lindy et le rock peuvent très bien cohabiter sur une piste de danse. En réalité, ce type de cohabitation se faisait déjà dans les années swing au fameux Savoy Ballroom de New York où s’est développé le lindy hop des origines. Voici un extrait issu du documentaire « Frankie Manning: Never Stop Swinging » (PBS, 2009) qui reprend lui-même un film des années 1950 à l’on voit comment l’on dansait au Savoy Ballroom de Harlem. Ce montage vidéo met en évidence les danseurs de « Swing Walk » (autre nom donné au foxtrot) qui dansent autour de la salle alors que les danseurs de lindy hop en occupent le centre.

Y a-t-il un « vrai swing » en tant que danse ? La réponse est non, de toute évidence. Et nous ne le savons que depuis quelques années. Le swing, c’est une famille musicale qui a donné naissance à tout un ensemble de danses. Cela part du foxtrot au West-Coast swing en passant par le lindy hop, le balboa, le shag et même le rock. La meilleure preuve en est que ces différentes danses cohabitent souvent sur les pistes de danse au son d’un même titre. Bien sûr, l’évolution de la musique a élargi l’application de ces danses à d’autres styles musicaux. On danse ainsi le balboa sur du swing manouche, le rock sur de la pop des années 80, le West-Coast swing sur du R’n’B, etc. De plus, ces danses ont subi l’influence d’autres danses qui n’ont rien à voir au niveau musical, comme la salsa ou le tango, ainsi que l’influence d’autres cultures issues de la diffusion mondiale des danses. Ainsi, à chaque époque correspond une certaine pratique de telle ou telle danse. Nous ne dansons plus le lindy hop comme dans les années 40, pas plus que nous le dansons comme dans les années 80 et il y a de fortes chances que nous ne le danserons plus comme aujourd’hui dans 20 ou 30 ans. Tout est un subtil mélange entre influences, maturité, standardisation et contexte musical. Entre les amateurs de la tradition et ceux de la modernité s’établit un équilibre qui évolue selon les époques et les lieux.

Partagez cet article :

Expérimentation de musiques en soirée

Partagez cet article :

Lors d’une discussion récente avec le participant à une soirée dansante, le sujet de l’expérimentation de titres récemment acquis est sorti sur le tapis. Je m’explique un peu là-dessus car cela peut vous paraître un peu abscons et je le comprends. Je vous resitue donc le contexte du thème de cet article.

Dans les soirées dansantes actuelles, mettons les soirées rock, il est courant d’entendre toujours les mêmes morceaux. On peut se demander si ce n’est pas dû au fait que les DJ utilisent toujours les mêmes disques. Même si cela est parfois le cas, un DJ digne de ce nom est en recherche permanente de nouveautés à proposer aux danseurs. Mais pourquoi alors sont-ce souvent les mêmes morceaux que l’on entend ? La réponse est simple et en deux volets. Tout d’abord, il y a le fait que certains titres sont incontournables et font la joie des danseurs à chaque fois qu’ils passent dans une soirée. D’ailleurs, certains tubes sont nécessaires à toute bonne soirée. Si l’on reprend le contexte d’une soirée rock, on peut citer en exemple « Rock Around the Clock » de Bill Haley, le « Mambo Number 5 » de Lou Bega ou encore certains titres de Dany Brillant. Bien sûr, cela dépend des DJ, du type de soirée et même de la ville où l’on se trouve comme nous allons le voir plus loin.

Le second volet concerne l’éducation. Lors de notre cursus d’apprentissage de la danse, nous avons tous été habitués à entendre et danser sur certains titres. Naturellement, cela a fait office d’éducation musicale et l’écoute de ces morceaux déclenche chez nous des réflexes. Un peu comme le chien de Pavlov, nous nous habituons donc à danser telle ou telle danse sur tel ou tel morceau. Encore mieux, si nous avons eu du plaisir par le passé à danser sur un morceau, nous allons avoir envie de danser de nouveau sur ce titre afin de retrouver cette sensation de plaisir.

Cette phase d’apprentissage peut s’apparenter à du conditionnement et donc expliquer le fait que certains titres soient plébiscités dans les soirées dansantes. Mais ce serait peut-être simplifier un peu trop car certains d’entre eux dégagent une énergie telle qu’elle donne tout simplement envie de danser (même si l’on ne sait pas). Quoi qu’il en soit, cette éducation musicale est nécessaire dans le cadre de l’apprentissage des danses de couple. Cela s’explique par le fait qu’un débutant ne sait pas toujours quelle danse il doit pratiquer sur telle ou telle musique. Autant sur « Rock around the clock » est-il évident que c’est le rock qui est le plus approprié, autant peut-on se poser la question sur « Mambo number 5 » où le mambo peut être dansé aussi bien que le rock. On trouve donc, selon les villes, des danseurs qui, pour avoir fréquenté les mêmes cours et les mêmes soirées, réagissent similairement à certains morceaux de musique. Dans le même temps, il faut avouer que des gens confondent parfois tango et paso doble tout comme d’autres auront du mal à entendre la rythmique du cha-cha-cha ou à réagir à un break musical. Sans un minimum de sensibilisation lors de cours de danse à la relation entre la musique et la danse, seuls les réflexes acquis après avoir dansé telle danse sur tel morceau peuvent permettre aux danseurs de ne pas se poser la question : « Et là-dessus, on danse quoi ? »

Alors, je reviens à mon idée de départ : l’expérimentation. Là où un DJ est sûr de ne pas se tromper en passant les tubes pour les danseurs en soirée, il peut néanmoins expérimenter un nouveau morceau de temps en temps pour voir s’il remporte l’approbation des participants à la soirée. Si le succès n’est pas là, il a le choix soit d’abandonner le morceau (qui ne correspond pas aux goûts et à l’éducation des danseurs présents), soit de retenter l’expérience en espérant que l’oreille des danseurs se fera (sous réserve que le morceau soit effectivement propice à la danse…). Le risque pris est celui de faire retomber l’ambiance de la soirée par un morceau qui n’est pas approprié. C’est un peu ce type de choix qui peut différencier un bon DJ d’un DJ médiocre. Néanmoins, le meilleur endroit pour essayer un nouveau titre me semble être lors d’un cours de danse en petit comité où l’on peut même, en plus de la constatation des réactions des élèves, glaner quelques avis sur le sujet.

Partagez cet article :