Partie 2 de la saga «Espace UltraDanse de 2013 à 2025 »
[<< Précédemment en partie 1 : les prémisses]
Préambule
Je m’appelle Christian ROLLAND et c’est moi qui ai créé l’école de danse « Espace UltraDanse » à Aucamville, en périphérie nord de Toulouse, en 2013. Créer sa propre école ne vient pas de nulle part et c’est un projet qui ne s’improvise pas. Je vous raconte ici, en quelques épisodes et sans trop entrer dans les détails (d’où l’absence de la plupart des noms de personnes et lieux précis), le parcours qui a mené à la création de cette école de danse à laquelle je me suis consacré, tel un sacerdoce, où de nombreuses personnes ont pu s’épanouir et dont je m’apprête à fermer le livre prochainement en juin 2025.
PARTIE 2 : l’aménagement du local

J’ai signé le bail commercial en décembre 2012 et entamé dans la foulée les démarches pour lancer les travaux de transformation du hangar en école de danse équipée. Inexpérimenté dans ce type de chantier, je me suis adressé à un maître d’œuvre pour gérer tout cela pour moi, de la coordination des corps dé métier à l’achat des matériaux en passant pas les déclarations légales. En parallèle, j’ai créé une EURL pour donner un cadre légal à l’école de danse et son fonctionnement. Le 15 mars 2013, la société est créée, mais les travaux prennent du retard, du fait de déclarations mal détaillées par le maître d’œuvre… En juin, les travaux peuvent enfin démarrer, mais il ne reste que 3 mois avant l’ouverture…

Les artisans et ouvriers se succèdent et l’aménagement se précise de jour en jour à l’intérieur du hangar, murs en parpaings montant jusqu’à 5 mètres de haut, installation de la plomberie, de l’électricité, sols en carrelage, plafond en placo, etc. Quelques imprévus demandent une rallonge financière et puis, durant la seconde quinzaine d’août, le chantier ralentit. Certains matériaux commencent à manquer et je me demande si le chantier arrivera au bout. La prérentrée est prévue le dimanche 8 septembre 2013 avec une journée « portes ouvertes » destinée à faire découvrir la nouvelle école.

Les ouvriers achèvent la pose du parquet des 2 grandes salles le 4 septembre et le 5 septembre à 7h du matin, je loue une ponceuse et je mettrai la journée jusqu’à 20h à tout poncer. Le lendemain sera la journée traitement du sol et le 7 septembre, j’accueille les professeurs pour leur faire découvrir l’état des lieux… Les peintures ne sont pas finies, les miroirs viennent à peine d’être posés ainsi que la sono installée, il n’y a pas d’isolation et il n’y a pas encore de lumière (oubliée par le maître d’œuvre…) malgré les jours qui diminuent. Heureusement, la nuit tombe encore assez tard pour que les portes ouvertes se déroulent bien et on ne peut pas avoir des portes plus ouvertes, puisqu’aucune porte n’est encore posée ! Le lundi, premier jour de cours collectifs, des projecteurs sont installés en urgence pour assurer l’éclairage en fin de soirée. Les toilettes ne sont pas branchées et il faut aller dans un local disponible à l’autre bout de la cour pour faire ses besoins (il vaut mieux éviter l’urgence…).

Les cours démarrent donc dans une école inachevée, mais fonctionnelle au minimum. Les travaux continuent lentement pendant la journée, mais il faut nettoyer les poussières et autres saletés qui les accompagnent. En particulier, le carrelage du sol et le parquet doivent être nettoyés tous les jours avant le début des cours collectifs. Mi-septembre, quelques portes arrivent et sont installées.

Mais il reste encore beaucoup à faire : la banque d’accueil n’est pas faite, le bar non plus (j’ai moi-même fabriqué ces deux éléments), il manque encore des fenêtres intérieures, et l’installation des barres de danse classique est encore en cours. Fin septembre, l’école commence à ressembler à quelque chose : les portes sont là, le bar est fait et il y a enfin des toilettes qui fonctionnent !

Il manque encore des peintures, du carrelage, l’isolation, la climatisation réversible censée assurer le chauffage en hiver, etc. Mais le chantier va connaître un nouveau revers, car le maître d’œuvre dépose le bilan avec des dettes et sans honorer la fin du chantier. Les ouvriers désertent les lieux, certains me menacent pour essayer d’avoir leur dû, mais je ne peux rien pour eux, puisque j’ai déjà tout réglé au maître d’œuvre. En effet, celui-ci a établi de fausses factures et encaissé toutes les avances possibles avant de volontairement mettre la clé sous la porte. Aucun moyen de récupérer quoi que ce soir, ni remboursement, ni dédommagement, ni finalisation du chantier. La situation semble inextinguible, d’autant plus que le mois de novembre pointe le bout de son nez et le froid avec.

Un peu à l’image d’une émission de télé de l’époque « Tous ensemble », des élèves de l’école se mobilisent pour m’aider à continuer les travaux, chacun en fonction de ses possibilités. Ils ont une poignée, mais ça fait du bien. Certains font du carrelage, d’autres de la peinture, d’autres participent au ravitaillement. Certains sont là chaque semaine, d’autres viennent m’aider de temps en temps. Le chantier avance lentement, cahin-caha. Et puis le manque d’isolation perturbe les activités de l’école de danse. D’un côté, le voisinage se plaint du bruit et va jusqu’à lancer des pierres sur le toit ou encore appeler la gendarmerie ; ce qui m’amène à annuler toutes les soirées dansantes jusqu’à nouvel ordre. D’un autre côté, il fait de plus en plus froid dans les cours, en particulier dans la grande salle. En effet, les élèves dansent dans un espace où 3 chauffages de chantier soufflants ventilent de l’air chaud, mais cela ne suffit pas : les cours se font avec les doudounes et la vapeur d’eau sort des narines des élèves pendant les cours… Je décide de localiser une moitié des cours dans la petite salle et d’aménager la réserve (qui n’était pas destinée à recevoir des cours) pour l’autre moitié. En un week-end, j’installe un sol en lino dans la réserve et un coup de peinture rapide est effectué sur les murs. Ce sera le dispositif jusqu’aux beaux jours. En parallèle, je continue les travaux de carrelage et parquet pour l’aménagement des vestiaires avec quelques bonnes volontés tout en cherchant une solution pour financer l’isolation manquante. Un hiver plutôt difficile à vivre…

Après plusieurs démarches infructueuses, je décide de vendre mon appartement en janvier 2014. La somme récoltée me permet tout juste de réinvestir dans l’école et de financer la seconde tranche de travaux que je ne pouvais pas faire moi-même. Cette étape a lieu durant les vacances d’hiver, en avril-mai 2014. Une nouvelle équipe d’ouvriers investit l’école et procède à la pose du faux plafond et de l’isolation acoustique et thermique qui va avec.

Je profite des échafaudages pour peindre moi-même le logo intérieur de l’école de danse. En ce 10 avril, il m’aura fallu 4h pour le faire et, jusqu’à ce jour, c’est ce logo qui a siégé sur le mur violet au fond de la grande salle et donné son caractère visuel à l’école. Je profite de la douceur du mois de mai pour achever de faire l’espace bar et banque d’accueil. Et voici donc les derniers jours de l’année scolaire qui se déroulent dans des conditions normales avec une occupation normale des espaces prévus pour les cours de danse et tous les équipements que j’aurais aimé proposer aux élèves dès le mois de septembre précédent.
Pour avoir d’autres images de cette première année d’aménagement, vous pouvez aussi directement consulter la partie 10 : diaporama de la 1ère année épique.

Quelques nouveaux aménagements verront tout de même le jour dans les années qui suivirent. Citons, par exemple, l’aménagement du bureau avec une cloison et une porte de communication, l’aménagement d’un second vestiaire qui n’ouvrira jamais et servira plutôt de réserve et de local pour le Social Club (voir plus loin), la création d’un box accueil/mezzanine qui permet de stocker des accessoires pour le gala annuel en hauteur, l’aménagement de la réserve au sol de lino en vraie salle de danse avec parquet et miroirs et même, plus tard, la transformation de cette salle en studio photo cosy, isolé et climatisé pouvant à l’occasion encore servir de salle de danse pour mes propres cours. Tout cela je l’ai fait moi-même ; autant vous dire qu’en quelques années de galère, j’ai énormément appris sur les techniques du bâtiment et de l’aménagement intérieur à force de tout faire par manque de moyens financiers.





La danse, par définition, est synonyme de mouvement. Et rien de plus difficile à retranscrire dans un dessin qu’un mouvement. On peut commencer par une position caractéristique, mais cela donne juste une idée et cela limite la démonstration à un instant t. Chaque détail peut être important pour donner tout son caractère au mouvement et suggérer plus qu’une simple position : inclinaison de la tête, position des mains, orientation du corps pour indiquer quelque chose de crédible. L’étape suivante dans la recherche de la fidélité est de se rapprocher de la technique du dessin animé : on dessine chaque position clé permettant de reconstituer les différentes étapes du mouvement. Il est clair que cela ne représente pas la même quantité de travail. Dans le cadre de mon travail passé sur la description de la technique de certaines danses sous la forme de livres (et par extension pour la version du site UltraDanse.com auquel succède le présent blog), je m’étais attelé à ce genre de travail en utilisant un logiciel de synthèse d’images basé sur la 3D (comme pour la plupart des dessins animés de nos jours et une partie des effets spéciaux du cinéma). Je peux confirmer que chaque image demande un temps non négligeable comme dans l’exemple ci-dessous que j’ai réalisé autour des positions clés de la chorégraphie de la Macarena (ici c’est un cas facile puisqu’il n’y a qu’une seule personne dont on ne fait bouger que les bras, mais les positions d’un couple en train de danser est une toute autre paire de manches, je vous assure !).
C’est amusant, car je m’étais déjà abonné à la page Facebook correspondante il y a quelques mois et je l’avais oublié ! Je remets donc cette trouvaille au goût du jour… Et, pour ne pas réinventer la roue, je commance la traduction (faite maison) du texte de présentation du concept proposé sur le site en anglais :
Le projet DrawMeASong a remporté le prix Deutsche Bank Creative Award en 2011 ainsi qu’un PACEIM grant and mentorship en 2014.
Depuis des années, les réseaux sociaux sont devenus les vecteurs de contenu dit « viral » et le support vidéo est particulièrement concerné. Autant YouTube était le principal site de propagation durant longtemps, autant de nos jours les plateformes proposant des vidéos courtes au format portrait comme TikTok ou Instagram ont-elles su tirer leur épingle du jeu. Et c’est de TikTok qu’est parti l’engouement pour une danse en déplacement permanent sur une portion du titre « I Like To Move It ».
Sa vidéo a été likée des millions de fois (presque 8 sur la version d’origine TikTok) et cela laisse imaginer le nombre de vues caché derrière (plus de 60 millions sur la vidéo originale) sans compter les reprises, copies, etc. Cela a entraîné l’explosion du nombre de ses abonnés (au jour où j’écris il en est à 2,5 millions d’abonnés sur TikTok :
Elle a été reprise dans le monde entier par des danseurs connus, mais aussi par des inconnus dans des situations de tous les jours aussi variées que dans la rue, qu’en salle de sport, dans un hôpital, lors d’un mariage, etc. Même Alex, le lion du dessin animé Madagascar, a eu la possibilité de danser cette chorégraphie en 3D grâce au graphiste
Tout le monde connaît « Thriller », le tube de Michael Jackson dont la chorégraphie du clip a fait le tour du monde et a fait parler d’elle d’une prison des Philippines aux mariages américains en recherche d’originalité. Rappelons que cette chorégraphie met en scène des morts-vivants sortant de leurs tombes qui dansent d’une manière spécifique autour de Michael Jackson en 1982. Je vous propose de découvrir une sorte de danse des morts-vivants qui se diffuse ici et là depuis quelques mois et qu’on appelle le « Bernie ». Un petit article qui aurait fait bonne figure pour Halloween, mais il n’est prêt qu’aujourd’hui, alors je vous le livre pour Noël…
Cette petite danse prend ses origines dans le film « Week-end chez Bernie », réalisé par Ted Kotcheff en 1989. L’histoire est celle de deux jeunes employés d’une compagnie d’assurances qui découvrent une tentative de fraude. Pour les remercier, leur patron, Bernie, les invite dans sa luxueuse résidence un week-end. Malheureusement, le séjour ne se révèle pas de tout repos puisque ce dernier meurt et, pour ne pas être accusés du meurtre, les garçons doivent faire croire que l’homme est toujours vivant… On devine l’allure désarticulée des mouvements du dit Bernie (incarné par Terry Kiser) qui, manipulé par les deux héros du film, doit se déplacer et avoir l’air vivant. Ce film connut un succès suffisant pour qu’une suite, « Week-end chez Bernie 2 », soit réalisée et qu’il en soit fait référence dans un épisode des Simpsons. D’ailleurs, un remake de ce film serait en projet par Tim Burton depuis 2010.
Jusqu’ici rien qui ne fasse une quelconque relation avec une danse. Mais tout change en 2010 lorsque le chanteur ISA (Infinity SoAwesome/Anthony Lavarry) sort sa chanson « Moving like Berney ». Même s’il y a une erreur dans le nom (« Berney » au lieu de « Bernie »), c’est bien une allusion claire au film qui est faite.
Environ 3 mois après la sortie du titre, une vidéo est postée sur Youtube. Elle comporte des scènes de personnes bougeant comme Bernie le mort-vivant. Un mois plus tard, le phénomène se répand, à commencer par les enfants, les ados, etc. On danse le Bernie dans toutes les situations : remises de diplômes, soirées déguisées, événements sportifs, etc. Dès que la musique d’ISA est jouée, c’est de venu un réflexe, mais sans la musique c’est devenu un gag entre copains particulièrement aux États-Unis. On n’en a pas encore vu beaucoup en France, mais le pouvoir d’Internet peut produire des effets inattendus et rapides.
Au niveau des mouvements, rien à voir avec la chorégraphie dynamique et millimétrée des zombies du clip de Michael Jackson, la danse du Bernie est répétitive et plutôt facile à effectuer pour peu que l’on sache se détendre complètement. Le principe est le suivant:
C’est en regardant la télévision que j’ai eu l’idée de m’interroger sur ce qui pouvait rapprocher la danse et la cuisine, deux domaines a priori complètement étrangers. En ce moment, plusieurs émissions mettent la danse à l’honneur (et tant mieux !) dans une grille des programmes où, toutes chaînes confondues, les émissions de cuisine fleurissent sans arrêt (Master Chef/TF1, Un dîner presque parfait/M6, L’amour au menu/Direct8, etc.). J’ai vu quelques similitudes entre certaines de ces émissions et non seulement les émissions récurrentes de danse (Danse avec les stars/TF1, La meilleure danse/W9, Dance Street/France ô), mais aussi avec une certaine vision de la danse dans son ensemble. D’ailleurs, ne parle-t-on pas aussi bien de l’art de la danse que de l’art culinaire ?
Ce qui a déclenché ma réflexion est la composition du jury des émissions de type « casting ». Dans les émissions de cuisine, ce sont principalement des hommes qui jugent les candidats. Figurez-vous que dans les émissions de danse c’est aussi le cas. Pourtant, dans les deux domaines, la grande majorité des pratiquantes sont des femmes. En effet, ce sont bien les femmes qui font
— encore de nos jours — des petits plats à toute la famille dans la plupart des foyers français et, d’un autre côté, ce sont bien les petites filles qu’on envoie apprendre la danse en tutu dès le plus jeune âge, de même que ce sont les femmes qui fréquentent majoritairement les cours de danse et les soirées dansantes. Je dirais qu’à l’inverse, les amateurs de rugby sont majoritairement des hommes, et cela ne surprendra personne (même s’il y a aussi des amatrices, évidemment).
Bon, alors qu’est-ce qui fait que les jurys des émissions de danse ou de cuisine soient composés d’au moins 2/3 d’hommes contre 1/3 de femmes ? Pour la cuisine, il semble que les femmes conservent une activité orientée autour du quotidien et du fait de nourrir une famille, alors que certains hommes aient poussé plus loin l’aspect technique de la cuisine ainsi que la prise de risque pour se diriger vers un côté plus événementiel. On ne mange pas dans le restaurant d’un grand chef tous les jours (en tout cas pas le Français moyen). Je ne vais pas m’étendre davantage là-dessus, car ce n’est pas mon domaine de compétence.
Pour ce qui est de la danse, même les hommes ne sont d’un premier abord pas autant attirés que les femmes, une fois qu’ils y ont mis l’orteil, ils y mettent le pied, puis y sautent à pieds joints. La raison de ce revirement ? En dehors de l’aspect artistique commun entre les hommes et les femmes, il y a aussi un intérêt pour la technique. Cet intérêt s’amplifie chez les hommes au fur et à mesure qu’ils progressent. Je passe sous silence ici le plaisir qui peut être ressenti par un garçon d’évoluer au sein d’un groupe essentiellement féminin. Dans le cas de la danse en couple, j’ajoute que l’effort d’investissement nécessaire pour un danseur débutant est plus important que pour une danseuse. Ainsi, une fois cette difficile étape passée qui consiste à apprendre à la fois la technique des pas, les figues, le guidage et peut-être même des enchaînements, le danseur commence à éprouver le plaisir de danser et de s’exprimer sur la musique. Car c’est lui qui improvise l’enchaînement des figures que le couple danse lors des soirées dansantes.
L’aspect technique revient ensuite, car le danseur aperçoit d’étape en étape qu’il lui est possible d’améliorer sa danse en apprenant de nouvelles techniques qui lui amènent de nouvelles figures. Voilà de quoi étonner sa danseuse et, ça, le danseur aime bien. À l’inverse, la danseuse ne recherche pas forcément ce côté performance en dehors des compétitions. Elle veut simplement se divertir en dansant, un peu comme la mère de famille veut simplement « faire à manger ». Cela pourrait bien expliquer, au moins en partie, pourquoi on voit davantage d’hommes dans les jurys des émissions. Je suis persuadé qu’on pourrait écrire un livre entier ou une thèse de sociologie sur le sujet.
En restant un peu dans le sujet, j’ai aussi l’impression que concocter une chorégraphie de danse est très semblable à la réalisation d’une recette de cuisine. On a un thème (la musique), des ingrédients (les pas de base), des techniques (les figures). Prenons l’exemple d’un quatre-quarts. En gros, c’est 1/4 d’oeufs, 1/4 de beurre, 1/4 de sucre, 1/4 de farine (plus 1 ou deux trucs en plus). Tous les quatre-quarts sont faits à partir de cette base et un enchaînement bien précis d’actions (séparer les jaunes des blancs, etc.).
À partir de cette recette, il est possible de faire des variantes : quatre-quarts aux pommes, quatre-quarts à la confiture, etc. Pour qu’un enchaînement de rock à plat puisse être reconnu comme un rock à plat, il faut que les danseurs effectuent les pas de base (1, 2, 3 et 4, 5 et 6) et des figures basées sur ce pas de base. Ce sont nos ingrédients et les proportions qui vont avec. La technique de guidage et le style feront le reste. Mais on peut très bien imaginer agrémenter notre enchaînement de petits jeux de jambes ou d’acrobaties. Cette chorégraphie sera toujours un rock, mais les ingrédients supplémentaires lui auront donné son caractère spécifique. Là, il faut trouver la limite entre une danse et une autre. Si je mets essentiellement des acrobaties dans mon enchaînement et que j’utilise un pas de rock sauté durant toute la danse, j’aurais fait un rock acrobatique et non un rock à plat. Ce n’est plus la même danse. C’est comme si, dans ma recette de quatre-quarts, je mets davantage de sucre et de farine, je ne fais plus un quatre-quarts : ce sera un autre gâteau. C’est ainsi que différents chorégraphes, en utilisant, la même musique, les mêmes danseurs et la même technique de danse de base inventeront chacun une chorégraphie complètement différente de l’autre. Ensuite, au public de dire s’il aime ou pas, car tous les goûts sont dans la nature. À chaque chorégraphe son public. Tout l’art reste malgré tout de faire un gâteau qui soit mangeable…
La rueda de casino (aussi connue sous son diminutif de « rueda ») est une manière de danser la salsa cubaine (aussi appelée « casino ») en groupe et en cercle dont la popularité va de pair avec la pratique de la salsa cubaine. Pour ce qui est de la salsa en tant que telle, il y a déjà une fiche sur Ultradanse.com. Il ne reste plus qu’à détailler ce qui se cache sous le terme de « rueda de casino » ci-après. Si vous voulez en savoir davantage du côté de la technique, je vous invite à consulter mon prochain livre (oui, je sais ça fait des mois que j’en parle, mais c’est pour bientôt : fin novembre !) qui détaille les bases de la salsa cubaine, la rueda de casino et le merengue.
En particulier, le Casino Deportivo semble avoir donné son nom de « casino » à cette danse que l’on pratiquait dans les casinos et que l’on connaît aujourd’hui beaucoup sous le nom de salsa cubaine (ou parfois salsa de casino). Les jeunes danseurs de La Havane se réunissaient et certains, juste pour s’amuser, eurent l’idée de changer de partenaire sans s’arrêter de danser. Ce petit jeu improvisé connut un succès tel parmi les autres danseurs que ce petit jeu se transforma en une danse de groupe ludique où l’on changeait de partenaire de temps en temps. Cela commença à deux couples (côte à côte), puis trois (en triangle) , puis quatre (en carré), etc., et on en vint pour des raisons pratiques à disposer les couples sur un cercle. Comme tout cela se déroulait dans les murs d’un casino, on pensa naturellement à la roulette (la « rueda » pour nommer le cercle formé par les danseurs). La danse de l’époque empruntait un peu partout : cha-cha cubain, rumba cubaine, danzon, mambo, son et même rock’n’roll dont la déferlante mondiale avait également touché Cuba (mais cela n’a pas perduré longtemps après la révolution cubaine de 1959). Afin que tout un groupe puisse danser simultanément la même chose, il fallait un meneur (le « cantor », aussi appelé « annonceur ») qui annonçait les mouvements (les « pasitos ») auxquels on avait donné des noms de code, selon l’inspiration du moment de leur création, pour pouvoir s’y retrouver. La rueda de casino était née.
Partie d’un ou deux établissements de La Havane, la rueda de casino se propagea par la suite dans d’autres lieux à l’origine à l’accès réservé, mais qui ouvrirent plus largement leurs portes au public dans les années 60. La révolution cubaine changea beaucoup de choses dans le quotidien des habitants de l’île et cette redistribution de l’accès aux établissements de loisirs en fait partie puisque de nombreux clubs furent nationalisés. Ainsi, les groupes d’aficionados de la rueda se déplaçaient-ils de salle en salle à la recherche des meilleurs orchestres. Le point culminant de la popularité de la rueda se situe au milieu des années 60. À l’époque, il y a même eu des émissions de télévision cubaine consacrées à la rueda qui devient une composante des grands événements et de la vie quotidienne des Cubains.
La popularité de la rueda décline à la fin des années 60 avec la disparition de certains lieux de loisirs. Comme partout dans le monde, les danses individuelles prennent le pas sur les danses en couples ainsi que les danses de groupe. De plus, des rythmes nouveaux arrivent aussi à Cuba, détournant ainsi la jeunesse des goûts de leurs parents. Malgré tout, la rueda, ensommeillée, survit dans des petits groupes et dans les fêtes traditionnelles de famille. Le renouveau de la salsa au niveau international ravive en même temps la rueda dans les années 2000 où musiciens (jouant de la musique « timba » aussi appelée « salsa cubaine » par abus de langage) et danseurs (dansant la salsa) se retrouvent pour le plaisir de tous. À la demande du public étranger, des stages de salsa sont organisés à Cuba et génèrent des revenus non négligeables aux Cubains, heureux de partager leur culture avec les « touristes de la danse ».
Je ne pouvais achever cet article sans aborder les ruedas géantes qui ont été faites dans le monde. Certaines ont été classées au Guinness Book des records. Le premier record date de 2007 en Colombie avec 540 danseurs (soit 270 couples) qui dansaient sous la pluie (on ne peut pas choisir facilement la météo quand on organise un tel événement…). Les Italiens ont dès l’année suivante battu ce record et ils conservent la première marche du podium depuis. Le dernier record que je connaisse date de juillet 2010 et est aussi italien avec plus de 700 participants à Milan. Pour vous donner une idée de ce que cela donne, voici le film du record de 2007 à Santiago de Cali.
En dehors du fait que tous les danseurs doivent connaître les mêmes figures associées aux mêmes noms, la grande difficulté des ruedas géantes est la diffusion du son sur un grand espace. Il faut non seulement que la musique soit entendue simultanément par tous les danseurs (nécessité de synchroniser les pas), mais il faut aussi que l’annonceur (le cantor) soit entendu par tous immédiatement. C’est donc des techniques de sonorisation dignes des méga-concerts de musique dans les stades qu’il faut mettre en place pour parvenir à établir de tels records dans de bonnes conditions. Une sorte de flash mob très organisé, quoi…
C’est en regardant le planning de la salle de gym que je fréquente que m’est venue l’idée de cet article. À côté des habituelles séances de « FAC » (Fessier-Abdos-Cuisses), « Stretch » (pour s’étirer) ou encore « Body Sculpt » (renforcement musculaire), il y a des séances plus « cardio ». Les cours proposés ne sont pas réellement faits pour apprendre une discipline à pratiquer de manière autonome comme on le ferait dans un cours de danse classique ou en couple. Ici l’objectif est bien de se dépenser en bougeant sur de la musique bien rythmée.
Il y a quelques années, on parlait d’aérobic (ou de gym tonique, ça ne rappelle pas à certains le nom d’une émission, ça ?), une discipline développée au début des années 70 et inventée par un médecin américain. De nos jours, on parle de fitness (qui englobe l’aérobic) et l’on voit apparaître un accessoire marquant : le step, une petite sur laquelle on grimpe, que l’on contourne, etc. Depuis les années 70, le principe de l’aérobic (qu’il soit en low-impact/LIA, high-impact/HIA ou les deux/High-Low) n’a pas changé : on se renforce doucement les muscles et on travaille ses capacités cardio-vasculaires en faisant des mouvements rythmiques au sol. C’est comme de la danse, mais c’est plus facile, plus doux et la musique a un rythme binaire généralement bien marqué (musique de style « dance/electro » de boîte de nuit).
Les mouvements sont teintés de mouvements de modern jazz et, en plus des mouvements de marche et sauts basiques, on trouve donc des éléments caractéristiques comme le pas de bourrée, les déboulés, etc. En une heure d’aérobic, on brûle environ 500 Kcalories. Pour vous donner un point de comparaison, une heure de course à pied correspond à 700 à 1000 Kcalories (selon le terrain et votre vitesse), une heure d’aquagym correspond à 400 Kcalories et une heure de vélo correspond à 400 à 600 Kcalories.
La Zumba est un type de séance d’exercice de type aérobic qui a été conçu dans les années 90 par le Colombien Alberto « Beto » Perez, professeur de fitness et chorégraphe pour le compte d’artistes (dont Shakira). Sa spécialité est de faire ses cours d’aérobic sur de la musique latino (salsa, merengue, cumbia, reggaeton, samba, cha-cha, etc.) et d’y intégrer des mouvements issus des danses associées à ces musiques. Ainsi, peut-on y trouver les pas de base de ces différentes danses et quelques déplacements caractéristiques, enchaînés les uns aux autres. Le jour où Alberto Perez décida de capitaliser sur son idée et de former d’autres enseignants sous licence, il appela cela « Zumba » et en déposa le nom. Les chorégraphies de Zumba suivent un schéma d’entraînement par intervalles : rythmes lents, rapides, en résistance, etc. L’objectif est, comme pour l’aérobic classique, de faire fonctionner ses muscles et son coeur en s’amusant. Ainsi, tous les bienfaits attribués à un cours de Zumba (coordination, meilleur équilibre, renforcement des abdos, des mollets, etc., travail cardio-vasculaire, etc.) sont aussi présents dans un cours d’aérobic plus classique. Par ailleurs, il est tout à fait possible de faire un cours d’aérobic sur de la musique latino, avec des mouvements de danse latine sans pour autant appeler cela Zumba (et payer les droits associés à l’utilisation de cette marque déposée). Ainsi, vous pourrez trouver des cours de Zumba en différents endroits sans que ce nom apparaisse (vous verrez peut-être une autre appellation du genre « LIA Latino » ou encore « World Dance »).
Cette année, vous entendrez peut-être parler d’autres séances d’entraînement cardio-vasculaire inspiré par la danse. Il y a, par exemple, la Latinva. L’Équatorien Johnny Latin a repris l’idée générale de la Zumba pour ce type de cours. Il y a donc un mélange de musique latino et de pas des différentes danses associées. Simplement, les chorégraphies sont différentes et le nom aussi… Vous entendrez aussi peut-être parler de la Batuka, créée par l’Espagnole Jéssica Expósito. Initialement conçues pour l’émission de télé-réalité « Operación Triunfo ». La musique est de style latino et espagnol, mais aux mouvements des danses correspondantes sont ajoutés des mouvements issus des arts martiaux comme la capoeira ou le kung-fu ou de gymnastique douce (tai-chi-chuan). Cette discipline (et ses variantes) est très populaire en Espagne, son pays d’origine.
À côté de cela, il y a aussi l’aérobic jazz qui intègre des pas de modern jazz. Enfin — et peut-être cela en étonnera-t-il plus d’un ? — il y a eu aussi l’aérobic country. Les musiques country sont remixées à grand renfort de « poum, poum » des batteries électroniques et les chorégraphies ressemblent à la danse en ligne country au point où il est parfois difficile de faire la différence entre les deux. Dans son livre « La danse country & western » (que j’ai eu le plaisir de traduire et d’éditer), R. Giordano cite le magazine « American Fitness » dans ce qui suit.
Vous n’avez pas besoin d’aller dans un bar de cowboys pour danser en ligne ou danser le two-step. La danse country monte en popularité dans les clubs de remise en forme. Propulsée par le succès de la danse country dans les clubs de nuit et des titres contemporains et entraînants, la dernière chorégraphie a une saveur country. Différents du funk qui s’est formé sur une base de musique techno il y a des années, les mouvements country peuvent être facilement appris par les participants de tous les niveaux de fitness.
Comme tous ceux qui suivent l’actualité des nouvelles technologies, je remarque mois après mois les progrès des recherches dans ce domaine. En particulier, il y a une dizaine de jours a été dévoilé au Japon un nouveau robot nommé « HRP-4C », capable de chanter et de danser. Je vous livre donc aujourd’hui quelques réflexions sur ce sujet.
Depuis que l’homme a compris qu’il pouvait construire des machines capables d’être autonomes, celui-ci a imaginé qu’elles pouvaient un jour ou l’autre le remplacer dans certaines tâches. Cela a commencé au niveau d’un certain nombre de tâches simples où les machines en question avaient le statut de simple outil (moulin à eau, voiture, etc.). Puis, la technologie évoluant, ces outils sont devenus de plus en plus perfectionnés et certains domaines en particulier sont nés. Parmi ceux-là, il y a la science des automates, l’informatique, puis la robotique. De nos jours ces trois disciplines se sont rassemblées pour que les robots aient l’air plus vrais que nature ou, en tout cas, de plus en plus proches de l’être humain.
En réalité, on ne parle de robots que depuis 1941. Le premier à utiliser ce terme fut chercheur et écrivain Isaac Asimov. Ce concept ne s’est répandu qu’à partir d’une dizaine d’années plus tard où l’on a pu développer des robots industriels pour construire des voitures, par exemple, ou encore des robots ménagers pour hacher, mixer, etc. Pendant des années, les robots n’ont en rien pu ressembler aux hommes :
le bras mécanique d’un poste à assembler les voitures ne ressemble pas à un humain, pas plus que le robot aspirateur Roomba (dont le nom se prononce comme la danse « rumba ») n’a de jambes pour se déplacer. Ainsi, chaque robot a la forme qui sert le mieux la fonction pour laquelle il a été conçu. Il ne restait qu’aux films de science-fiction la possibilité d’imaginer des robots aux formes vaguement humanoïdes dans un premier temps (par exemple, « Forbidden Planet »/ »Robby the Robot » de Fred M. Wilcox en 1956), puis aux formes des plus réalistes par la suite (« Blade Runner » de Ridley Scott en 1982, mais n’oublions pas « Metropolis » de Fritz Lang en 1927).
Et c’est évidemment encore plus difficile quand on danse. Le fait même d’écarter un bras fait se déplacer le centre de gravité de notre corps vers le bras en question et nous oblige à compenser par ailleurs. Si cela n’était pas fait, nous tomberions tout simplement par terre de déséquilibre. Le robot Asimo du début a été amélioré et il a été suivi par d’autres semblables fabriqués par des laboratoires de recherches autres que ceux de Honda. De nos jours, Asimo sait bouger les bras, descendre les escaliers, éviter des obstacles, etc. D’autres robots savent courir, chevaucher un vélo, etc. De là, à savoir danser, le pas est vite franchi.
On le voit, il est naturel que l’homme essaye de fabriquer des machines à son image et qui se rapprochent le plus possible de ce qu’il sait faire. Ce qui est moins naturel est d’effet inverse. On connaissait « Monsieur Data », le robot « droid » de Star Trek, The Next Generation, qui n’avait de cesse que de ressembler à un humain au point d’apprendre à danser pour faire bonne figure devant une humaine qu’il a invitée dans un épisode. Mais, dans le monde de la danse, et celui du hip-hop en particulier, il y a les humains qui veulent ressembler à des robots. Par exemple, voici un enchaînement dansé par un duo de Danois sur une émission du style « Incroyable Talent » en 2009.
D’un côté, les robots qui s’approchent de l’être humain, d’un autre côté les humains qui veulent ressembler à des robots. Je trouve amusante cette comparaison qui nous permet de nous interroger sur notre nature humaine et sur la raison qui nous pousse à danser d’une manière ou d’une autre. Est-ce que cela fait partie de la nature humaine profonde de danser ? Est-ce qu’un robot qui sait danser a gagné une part d’humanité ? Est-ce si compliqué d’être humain que certains cherchent à simplifier cette nature pour se rapprocher de robots ? La liste des questions peut être longue et les réponses ne sont pas si simples que cela. Le débat est ouvert ! Je vous laisse donc ici avec de quoi réfléchir…
Si la personne ayant montré ce « Tilili » avait été habituée à danser cet enchaînement et si le début avait été positionné au niveau des pas de côté, je l’aurai reconnu encore plus vite. Ce qui autorise à se poser la question de la nouveauté est la musique très « Caraïbes » qui sert de base à la danse. Par ailleurs, la personne en question n’a pas appliqué le style « danses des Caraïbes » qui s’imposait : déhanchés marqués et remplacement du « kick » à la fin des déplacements latéraux par un coup de hanche à la manière de la bachata. Je connaissais les trois manières de danser l’electric slide (country, swing et Caraïbes), mais je ne savais pas qu’on avait donné (récemment, semble-t-il) un nom particulier à la variante « Caraïbes ». Bien évidemment, de retour chez moi, je n’ai pas pu m’empêcher de rechercher de plus amples informations autour de ce fameux « Tilili ». D’où vient ce titre ? Pourquoi a-t-on commencé à danser l’electric slide dessus ? Voici ce que j’ai trouvé…
Tout d’abord, le nom : Tilili. En effectuant des recherches, je n’ai tout d’abord pas trouvé de chanson nommée comme cela. En revanche, j’ai trouvé un morceau nommé « Tchiriri » (ou « Xiriri »), interprété par le groupe Costuleta et qui correspond à la musique que j’avais entendue en soirée. On trouve ce titre (« A Dança Do Tchiriri ») sur plusieurs compilations libellées « Kuduro » et il semble qu’il passe dans les discothèques de la région parisienne et des Antilles depuis plus d’un an. On peut aisément deviner qu’une personne ayant vu la danse un jour sur ce titre, l’a transmise à d’autres personnes en déformant le nom « Tchiriri » en « Tilili » du fait d’une mauvaise compréhension des paroles et de la méconnaissance du titre d’origine. Cela aurait tout aussi pu devenir « guili-guili » (vous comprenez enfin le titre de cet article ?) ou autre chose…
La musique kuduro (« cul dur » en portugais mais avec un « k » au lieu du « c » initial) aurait été inventée par Tony Amado (un Angolais) en 1996, inspiré par « I Like to Move It » et les rythmes traditionnels d’Angola. Pour résumer, il pourrait s’agir de techno angolaise.
La danse kuduro, quant à elle, est plutôt frénétique et met en action les hanches et les fesses d’une manière importante. Tony Amado déclare avoir inventé les premiers mouvements en s’inspirant d’une danse de Jean-Claude Van Damme saoûl vue dans « Kickboxer » et de danse traditionnelle angolaise. La musique et la danse kuduro sont particulièrement populaires chez les jeunes au Portugal, au Brésil et au Cap-Vert, destinations de nombreux immigrants angolais. Le kuduro se développe lentement en France depuis quatre ans pour la musique et un ou deux ans pour la danse. Jusqu’ici, pas grand chose à voir avec l’electric slide… C’est à ce moment de mes recherches que je m’aperçois que certains clips de musique kuduro mettent en scène la chorégraphie de l’electric slide avec quelques autres mouvements. C’est peut-être de là que vient l’association entre la danse kuduro et l’enchaînement en ligne de l’electric slide. On attribue l’electric slide original à Ric Silver qui, entre 2004 et 2007, a effectué plusieurs actions en justice pour réclamer la paternité de cet enchaînement qu’il aurait créé en 1976. Il souhaitait en plus que chaque représentation filmée de l’electric slide soit faite en conformité avec l’original. Je ne sais pas ce qu’il pense de ce « Tilili ». Peut-être le simple changement de nom suffit-il à en faire légalement un autre enchaînement ? Je n’ai pas la réponse. En tout cas, Ric Silver souhaite que l’on mentionne son nom à chaque fois qu’on parle de l’electric slide, ce qui est donc fait dans cet article…
Cet article montre bien, je pense, qu’une nouveauté n’en est pas toujours une. Ici, la musique est bien d’un style nouveau qui met du temps à s’imposer en France. Mais la danse n’est pas nouvelle. Il n’y a que les gens qui ne connaissent pas les danses en ligne qui peuvent prendre cet enchaînement « Tilili » pour une série de nouveaux pas. Je ne sais pas réellement si l’on peut dire qu’ils se sont faits avoir, car ils ont réellement appris un enchaînement qu’ils peuvent à présent danser en bal country ou en soirée swing (!). En tout cas, cela pose l’éternel problème des personnes qui copient des choses et, au lieu de dire : « je l’ai copié là », disent : « je viens de l’inventer ». Et ce mensonge leur attribue la paternité d’un travail qui n’est pas le leur. C’est une attitude que je n’approuve pas.
En parcourant diverses vidéos sur Internet, on tombe parfois sur quelques surprises. Certaines surprises sont bonnes d’autres sont plutôt mauvaises. Il est clair qu’Internet est un vecteur pour tout type de contenu et qu’il en faut pour tous les goûts. Dans cet article, je vais vous présenter une vidéo de chaque type (à mon avis !). À vous de juger…