Qui ne connait pas Jackie Chan, célèbre acteur associé aux arts martiaux, cascadeur et réalisateur de films d’action à succès ? Mais saviez-vous que la danse émaille sa vie et sa carrière tout entière ?
J’ai aujourd’hui décidé de vous parler de cet acteur iconique et de sa capacité à danser mais aussi de la relation entre les arts martiaux et la danse.
La danse et les arts martiaux partent d’un grand point commun : la maîtrise du mouvement corporel. Que l’on exerce ces disciplines en solo ou avec un(e) partenaire (ou plutôt un(e) adversaire dans le cas des arts martiaux), il est nécessaire d’utiliser des techniques bien précises pour aboutir au bon résultat. En danse, on doit maîtriser l’équilibre, le rythme, l’énergie, les forces appliquées à un(e) partenaire dans le cadre d’une interaction (guidage en danse à deux, pas de deux, portés, etc.), le placement des éléments du corps pour réaliser les mouvements correspondant au style recherché, l’anticipation pour une chorégraphie fluide, sans oublier la mémoire des enchaînements lorsqu’on danse hors improvisation. Dans le domaine des arts martiaux, je pourrais faire une phrase très semblable puisque les mêmes qualités sont requises pour une bonne pratique dans le cadre d’un combat ou celui d’une exhibition.On peut aussi ajouter dans la liste des points communs la discipline, la concentration, le contrôle de soi, l’expression artistique à travers les mouvements du corps. Dans le cas de démonstrations, on peut aussi citer l’importance du rythme, de la synchronisation entre les participants ainsi que la fluidité des enchaînements.
Si l’on poursuit le parallèle entre la danse à deux et un combat d’arts martiaux, la différence essentielle en dehors de la présence ou l’absence de musique sera le fait que dans le premier cas le danseur veut faire ressentir à sa danseuse le mouvement qu’il voudrait lui faire faire et que dans le second cas les adversaires essaient de masquer leurs intentions à l’autre pour pouvoir se surprendre mutuellement.
Le cas de Jackie Chan et d’autres stars des films d’arts martiaux mérite d’être étudié de plus près… De ses débuts à l’Opéra de Pékin à ses apparitions dans des films à succès, Jackie Chan a en particulier parcouru un chemin unique dans le monde de la danse.
Jackie Chan est né le 7 avril 1954 à Hong Kong. Il a commencé sa formation en arts martiaux dès son plus jeune âge à partir de 1961 à l’Opéra de Pékin, également connue sous le nom de « China Drama Academy », où il a aussi étudié la danse traditionnelle chinoise et l’acrobatie. Cette formation précoce a influencé son style de combat unique qui intègre des éléments de danse et d’acrobatie, jetant ainsi les bases de ses talents multiples qui allaient le propulser vers la gloire cinématographique. Il a fait partie des meilleurs de sa promotion et sélectionné pour faire partie des « Seven Little Fortunes » qui se produisaient au Lai Yuen Amusement Park de Kowloon. La formation à l’Opéra de Pékin a également exposé Jackie Chan à une variété d’autres disciplines artistiques, notamment l’acrobatie et les arts martiaux, qui allaient devenir des éléments clés de son style cinématographique unique plus tard dans sa carrière. Cette formation polyvalente a contribué à forger sa passion pour les arts de la scène et à jeter les bases de sa future carrière dans l’industrie du divertissement.
Les premiers pas de Jackie Chan dans l’industrie cinématographique dans les années 1960 et 1970 ont été marqués par des rôles dans des films où il a eu l’occasion de mettre en valeur ses compétences en danse et en arts martiaux. Son rôle dans le film en noir et blanc « Big and Little Wong Tin Bar » en 1962 lui a offert sa première expérience d’arts martiaux chorégraphiés sur grand écran en tant qu’enfant, posant ainsi les fondations de sa future carrière. Dans les années 1970 et 1980, Jackie Chan est devenu une figure majeure du cinéma d’action hongkongais, notamment grâce à sa collaboration avec le réalisateur Lo Wei et sa participation à la série de films « Drunken Master » et « Police Story ».
Son style de combat unique, qui intègre des éléments de comédie et de chorégraphie complexe, a attiré l’attention du public international et lui a valu le surnom de « Maître des arts martiaux comiques ».
Dans ses films d’action qui incorporent des séquences de combat chorégraphiées avec une précision remarquable, les mouvements de Jackie Chan sont souvent fluides et gracieux, rappelant ceux d’un danseur, ce qui ajoute une dimension artistique à ses scènes d’action. Ses cascades vont même souvent au-delà des simples combats. Il intègre fréquemment des éléments de danse dans ses scènes de combat et d’action, ce qui rend ses performances à la fois spectaculaires et esthétiques. Au fil de sa carrière, Jackie Chan a travaillé avec plusieurs chorégraphes de renom pour créer des scènes de combat et des séquences de danse dans ses films. Ces collaborations ont contribué à enrichir son répertoire de mouvements et à élever le niveau de l’action dans ses films.
Au fil des années 1980 et 1990, Jackie Chan a incorporé des éléments de danse dans ses films d’action de manière de plus en plus prononcée. Des séquences de combat chorégraphiées avec grâce et précision ont ajouté une dimension artistique à ses performances, distinguant ainsi ses films des autres productions d’action. Citons par exemple « City Hunter » (1993) mêlant chorégraphie et comédie.
Dans ce film, Jackie Chan offre au public une séquence de combat chorégraphié mémorable et hilarante. Déguisé en Sailor Moon, il entraîne les spectateurs dans une performance énergique sur le thème de « Street Fighter II », illustrant ainsi sa capacité à combiner danse, humour et action dans une seule séquence.
Dans la même période, on note des apparitions à la télévision où Jackie Chan danse. Par exemple, l’émission « Dance With Me » en 1982 où on le voit commencer par un saut acrobatique façon arts martiaux comme dans ses films, puis il continue en dansant en solo ou avec des danseuses comme le montre la vidéo ci-après.
Autre exemple, avec de la danse à part entière cette fois, dans le film Kung Fu Yoga réalisé par Stanley Tong et sorti en 2017, Jackie Chan joue le rôle de Jack, professeur d’archéologie chinois, qui fait équipe avec Ashmita, professeure de danse indienne, et son assistante Kyra pour retrouver le trésor perdu de Magadha. On y voit une scène de danse festive de style Bollywood où Jackie Chan démontre avec brio ses qualités de danseur. On retrouve la danse Bollywood principalement dans les films indiens (Bollywood est la contraction de Bombay et Hollywood) où l’industrie du cinéma regorge de scènes de danse de ce type. Pour faire la promotion de ce film, on a pu voir notre amateur d’arts martiaux exécuter des extraits de cette scène en direct sur plusieurs plateaux de télévision. D’ailleurs, ce style de mouvements rappelle une petite scène où Jackie Chan effectue une petite danse avec les mains dans « Drunken Master ».
Au-delà des mouvements de danse en solo mis en scène dans quelques films tels qu’évoqué précédemment, Jackie Chan a eu plusieurs fois l’occasion de danser en couple sur le grand et le petit écran. On peut citer, par exemple,des films comme « Shanghai Knights » (dans ce film de 2003, il reprend son rôle de Chon Wang aux côtés d’Owen Wilson. Bien que ce ne soit pas un film centré spécifiquement sur la danse, il y a des scènes où Jackie Chan danse en couple, notamment lors de certaines séquences comiques et de divertissement) ou encore
« The Tuxedo » (dans ce film d’action comique de 2002, Jackie Chan joue le rôle de Jimmy Tong, un chauffeur de limousine qui se retrouve impliqué dans une intrigue impliquant un smoking spécial doté de capacités surhumaines. Il y a plusieurs scènes où Jackie Chan danse en couple avec Jennifer Love Hewitt, qui joue le rôle de Del Blaine, un agent secret).
En fait, ce qui m’a donné l’idée de cet article est un extrait d’émission
de la télévision chinoise en ce début de 2024 où l’on voit Jackie Chan
faire quelques pas de danse improvisés. Ce n’est pas la première fois que Jackie Chan danse comme cela à la télévision, comme je vous l’ai précisé plus haut, mais l’occasion était trop belle pour ne pas aller dans le détail et vous montrer cela. Voici la vidéo :
On le voit bien, au fil des ans, Jackie Chan a étendu ses talents au-delà du cinéma pour inclure la réalisation, la production, le doublage vocal, la musique et même la philanthropie. Sa capacité de à fusionner habilement les arts martiaux, l’acrobatie et la danse a contribué à faire de lui une icône du cinéma d’action internationale.
Il a reçu de nombreux prix et distinctions tout au long de sa carrière, y compris un Oscar d’honneur en 2016 pour sa contribution exceptionnelle au cinéma. Comme quoi les qualités de danseurs peuvent mener très loin !
Je ne saurais être complet sur le sujet en citant quelques autres acteurs connus pour les arts martiaux qui mêlent danse et combat comme Bruce Lee, Jet Li, Sammo Hung, Jean-Claude Van Damme ou encore Tony Jaa qui a reçu une formation en danse thaïlandaise par exemple. À l’inverse, plusieurs artistes connus pour la danse et/ou le chant maîtrisent les arts martiaux, parmi lesquels on peut citer Michael Flatley, Kamel Ouali, Madonna et même Elvis Presley (et son fameux déhanché peut-être en rapport avec sa ceinture noire de karaté ?).
Suivant la présentation de la nouvelle saison (11ème déjà !) de l’émission « Danse avec les stars » (DALS 2021) démarrant le 17 septembre 2021 sur TF1 à 21h05, cet article me permet de passer en revue chaque émission et de vous livrer mon ressenti de professionnel de la danse. Plutôt que de créer un nouvel article chaque semaine, je mets à jour et complète cet article de blog au fil des semaines et il vous suffit donc de revenir en consulter la fin pour avoir chaque suite ! Dans chaque section qui suit, je commente l’une des émissions de la saison qui est marquée par plusieurs changements notables dans la « mécanique » de fonctionnement par rapport aux années passées (plus de note technique, buzzer, etc.).
Pour avoir une présentation complète et une vue générale sur la saison 2021 de Danse avec les stars, vous pouvez consulter l’article suivant sur ce blog :
Voici donc comment j’ai vu les différentes émissions de cette saison 11 de Danse avec les Stars (cliquez ci-dessous sur le titre correspondant pour aller directement au paragraphe concernant l’une des émissions) :
Ça y est la nouvelle saison de Danse avec les Stars a démarré. Nouvelle formule, nouvelles règles et nouveau décor tout en LEDs. Les membres du jury ont chacun leur fauteuil bleu (le rouge était déjà pris par The Voice…) et des écrans géants affichent les notes derrière chaque membre du jury. Je vous résume tout ça rapidement avant de vous donner mon sentiment général à propos de ce démarrage.
Cette fois, 6 couples seulement ont concouru :
1- Lucie Lucas et Anthony Colette sur un tango argentin : un tango qui n’a d’Argentin que quelques ochos et ganchos, mais pour une première émission c’est déjà pas mal, on est habitués au fait que ce soit l’aspect spectaculaire qui prime sur la technique et ça fait partie du jeu dans ce type d’émission. Lucie s’en tire plutôt bien, mais pas au point de justifier le buzz et le 8 donnés par Chris Marques qui a visiblement voulu marquer le coup avec ce premier buzz de la nouvelle formule et une note qui ne correspond pas à ses habitudes de sévérité.
2- Wejdene et Samuel Texier sur une samba : à trop vouloir se prendre pour Beyoncé, Wejdene oublie qu’il faut beaucoup de travail pour atteindre le niveau en danse de la star américaine et qu’on n’apprend pas à danser en quelques heures, aussi intenses soient-elles. Le haut du corps est élégant (malgré les recoiffages multiples), mais les jambes manquent de tonicité et elle chante les paroles au lieu de se concentrer sur ses mouvements… Elle a déclaré qu’elle pensait avoir suffisamment travaillé pour obtenir les 4 buzz d’immunité, le pensait-elle vraiment ou était-ce de l’humour ?
3- Jean-Baptiste Maunier et Inès Vandamme sur un mélange de danse contemporaine et de tango : pourquoi mélanger deux styles de danse ? N’y a-t-il pas assez de pas dans le tango seul ? Était-ce plutôt pour faciliter la gestion de la grande différence de taille entre les partenaires et favoriser leur passage à la seconde manche ? Néanmoins, j’ai trouvé que Jean-Baptiste s’en est bien tiré, il a réussi à atténuer ce handicap de taille par rapport à sa partenaire.
4- Lââm et Maxime Dereymez sur un quickstep : admettons l’usage de la perruque longue et rose, mais il aurait fallu attacher les cheveux pour mettre davantage en valeur une silhouette un peu ronde. Côté danse, malgré sa bonne volonté, Lââm s’est bien plantée et Maxime Dereymez faisait la gueule sachant qu’il n’irait de toute façon pas loin dans la compétition avec sa partenaire. Rien de séduisant donc, leur élimination était méritée par rapport aux autres couples, même si la bonne humeur de Lââm n’aurait pas fait de mal pour la suite à l’ambiance générale un peu sérieuse de ce début de saison.
5- Bilal Hassani et Jordan Mouillerac sur une danse contemporaine : la grande surprise de l’émission. Pas vraiment du fait que deux hommes dansent ensemble (ça se fait déjà dans les soirées d’école de danse et les spectacles malgré le fait que ce couple homme-homme soit particulièrement relevé par le jury), c’est plutôt que Bilal ait fait une excellente prestation avec Jordan. Dans la chorégraphie, on n’a pas échappé à la course ou au porté avec les pieds qui pédalent (ça fait très « danse contemporaine », semble-t-il…), mais ce pas de deux de danse contemporaine qui amène le jury à donner les 4 buzz d’immunité. C’est bien mérité, mais j’aurais bien voulu voir ce que donnait le cha-cha de Bilal dans la robe à franges roses qu’il avait prévu de porter. À noter que l’édition américaine de Danse avec les Stars, « Dancing With The Stars » aura elle-aussi son couple d’hommes pour la première fois de son histoire cette saison (qui démarre le lundi 20 septembre et que je vais suivre en parallèle à notre édition française).
6- Moussa Niang et Coralie Licata sur un paso doble : trop musclé et trop raide (et trop dévêtu aussi, mais c’est la production qui décide de mettre des pectoraux à l’écran pour faire de l’audience depuis des années…), Moussa a du mal à gérer son grand gabarit. Et puis les pas, trop simples, de ce paso doble ne lui permettent pas de sortir de l’ordinaire (mais le peut-il de toute façon dans cet exercice de danse à deux ?).
À la suite de la première manche où Lââm est en danger, c’est Moussa et Wejdene qui la rejoignent logiquement après une seconde manche où les 4 meilleurs couples (sauf Bilal qui est immunisé) font une séquence de pas imposée. Dernière partie : le face-à-face… à-face entre les 3 derniers couples (Lââm, Moussa et Wejdene), à l’issue duquel Lââm et son danseur Maxime sont définitivement éliminés.
D’une manière générale, je trouve qu’on a perdu une bonne partie du charme de cette émission dans la nouvelle formule. Tout est plus froid, plus mécanique, plus technologique : tout l’inverse de ce qu’est la danse en couple… Comme je vous le disais dans l’article de présentation générale de l’émission, le fait d’éliminer un couple alors qu’on n’a même pas vu concourir l’intégralité des candidats n’est pas équitable. Il y aura peut-être pire que Lââm lors de la seconde émission. Le principe original de n’éliminer personne à la première émission était beaucoup mieux. Bien sûr, dans deux semaines, il y aura la réunification à la Koh Lanta et on retrouvera tout le monde dans la même émission, mais pourquoi compliquer comme cela ?
Par ailleurs, je m’interroge sur l’identité du génie de la langue qui a dit que les sièges (façon metteur en scène) où les candidats les moins bons du classement s’assoient devaient s’appeler « une hot seat ». On peut traduire cela par « un siège chaud », dans le sens de siège éjectable… Cela devrait donc être du masculin et, comme il y en a deux, ce devrait être du pluriel (sic !). Camille Combal, rasé de près pour ce début de saison, essaie de mettre un peu de fantaisie dans ce programme, mais il lui faudra passer la vitesse supérieure pour compenser les manques de la nouvelle formule. Au niveau du jury, on a ainsi perdu le grain de folie qui présidait dans les années précédentes. D’un côté, il y a Jean-Paul Gaultier, habillé comme un peintre en bâtiment, qui trouve tout bien et beau et Chris Marques, veste sobre et marinière, qui est devenu consensuel ou fait des phrases incompréhensibles ; d’un autre côté, on a Denitsa Ikonomova qui pointe du doigt avec justesse et empathie des détails techniques et François Alu qui n’hésite pas à montrer et conseiller raisonnablement les candidats.
Et puis, il y a l’After (renommé le Débrief) juste après les résultats, présenté par Karine Ferri, où l’on se croirait devant un journal télévisé et où l’ennui se fait sentir parmi des discussions trop sérieuses et sans relief. Où sont les effusions, les signes de camaraderie et les rires des saisons précédentes dans la « Red Room » ?
Voilà donc un résumé un peu long pour cette première émission de reprise avec le nouveau concept et un sentiment mitigé : d’un côté je suis content que cela recommence et qu’on parle de danse à la télévision, d’un autre côté je suis déçu par la nouvelle formule qui me semble avoir perdu ce petit quelque chose de spontané et imprévu (les scènes de joie ou les blagues de la Red Room avaient leur charme) qui participait à son charme. Alors on peut dire que c’est un dispositif mis en place à cause du Covid mais, sérieusement, peut-on penser que les membres du jury ou les danseurs ne se fréquentent pas, ne mangent pas ensemble ou ne se touchent pas (surtout en dansant) en dehors de l’écran ? Espérons que la barre se redressera dans les émissions des semaines à venir…
[S11E02] Émission du 24 septembre 2021
La seconde émission de la saison, enregistrée dans la semaine, nous permet de découvrir les 7 derniers couples candidats de Danse avec les Stars. Comme je l’ai dit pour la première, il est dommage de ne pas pouvoir comparer tous les candidats dans une même émission dès le démarrage. Lâäm aurait-elle été éliminée si l’on avait vu les prestations des couples de ce soir ? Le nouveau principe est toujours le même, inspiré par des éléments de The Voice, Koh Lanta et de la Nouvelle star.
On commence cette émission avec un Camille Combal qui a retrouvé du punch et sa barbe de 3 jours par rapport à la semaine passée. Les 7 couples passent à la suite sur leur chorégraphie de la semaine :
1- Aurélie Pons et Adrien Caby sur un tango argentin : un passage correct pour démarrer avec un grand nombre de ganchos embellis par les grandes jambes d’Aurélie. Une chute en fin de chorégraphie, mais ça arrive en spectacle (surtout avec des lumières fortes, des ombres dans tous les sens et peut-être ici un accessoire glissant), je ne pense pas qu’il faille lui en tenir rigueur pour cette première émission.
2- Tayc et Fauve Hautot sur une samba : très bonne prestation qui justifie les 4 buzz. Tayc est à l’aise et souriant, il fait des pas de samba tirant sur le style afro (ça passera pour cette fois), mais on voit qu’il sait déjà danser et il le montre dans son style de prédilection afro/hip-hop/krump (où le rejoint sa partenaire de temps en temps) alternant avec les pas de samba.
3- Vaimalama Chaves et Christian Millette sur un cha-cha-cha : je qualifierais ce passage de mignon, mais le manque de hanches et de contraste dans la vitesse des mouvements donne à la danse de la Miss un aspect un peu plat et mou. Ce genre de choses peut se corriger avec le temps, mais les saisons passées ont montré que les Miss France et les mannequins sont rarement toniques dans cet exercice.
4- Gérémy Crédeville et Candice Pascal sur une valse : une danse honorable pour Gérémy qui reste raide (une difficulté souvent à surmonter par les grands gabarits) et très appliqué. La connexion manquait parfois entre les partenaires, mais ce n’est que le premier passage dont l’aspect visuel de la valse en rotation a bien été aidé par une caméra qui virevoltait beaucoup autour du couple.
5- Dita von Teese et Christophe Licata sur un tango argentin : une bonne prestation, l’Américaine est mise en valeur par les éclairages et la chorégraphie, elle danse avec sensualité et des mouvements plutôt précis (elle enlève ses gants de manière très naturelle et ce n’est pas simple à faire en dansant) et contrastés, provoquant le buzz des 4 juges. Je trouve juste que l’association de Dita avec Christophe n’est visuellement pas l’idéal, même si ça fonctionne au niveau technique : j’ai l’impression que la bonhomie du danseur s’accorde difficilement avec l’image sulfureuse de la star.
6- Michou et Elsa Bois sur un foxtrot : il faut avouer que Michou est très spontané avec ses faux airs de Candeloro. Dansant sur une musique pas évidente pour un foxtrot, il est souriant et se laisse volontiers guider par sa partenaire (alors que cela devrait être l’inverse). Globalement, Michou s’en sort mieux que je ne l’avais imaginé de prime abord, malgré quelques raideurs, et son jeune âge devrait lui permettre de bien progresser par la suite.
7- Lola Dubini et Joël Luzolo sur un cha-cha-cha : gros déséquilibre dans ce partenariat, car Lola est littéralement éclipsée par son danseur qui compense son manque de technique manifeste en danses latines par une profusion de grands mouvements. Au premier visionnage de l’émission (oui, je regarde tout deux fois pour bien rédiger cet article…), mon regard n’était attiré que par le danseur pro qui ne laissait aucune place visuelle à la danseuse malgré les efforts et le gabarit de cette dernière.
Pour cette seconde émission, les juges n’ont pas changé leur manière de faire : d’un côté, il y a Jean-Paul Gaultier, cette fois habillé en combinaison de plombier, qui trouve tout bien et beau et Chris Marques, costume fuchsia, qui reste consensuel (sauf envers sa copine Lola Dubini…) et dit des choses dont on ne comprend pas toujours le sens ou l’utilité ; d’un autre côté, on a Denitsa Ikonomova qui n’hésite pas à contredire Chris (avec justesse) et fait la démonstration (s’il en était encore besoin) de ce qu’elle avance et François Alu qui, d’un ton toujours posé, donne clairement son point de vue technique et esthétique de danseur professionnel aguerri.
Au bout de cette première manche, Vaimalama et Michou sont à égalité et, comme il semble qu’une règle impose un seul couple en Hot Seat alors qu’on peut en avoir plusieurs immunisés par les buzz, c’est Chris Marques à lui tout seul (à quoi servent les autres juges alors ?) qui décide qui doit danser et qui reste (ou va) en Hot Seat. Il décide que c’est Vaimalama qui reste assise. Peut-être ne faut-il pas mettre trop tôt en danger un Michou aux 6 millions de followers sur les réseaux sociaux et le potentiel d’audience de l’émission du même coup ? Du coup, je me pose aussi la question de qui est avantagée par ce choix : est-ce le couple en Hot Seat, qui ne dansera qu’au face-à-face et ne prend pas de risque en attendant ; ou les autres candidats qui doivent prendre le risque de danser une première fois en seconde manche (et se fatiguent un peu plus de ce fait), puis encore une fois pour la troisième manche du face-à-face ?
La seconde partie de l’émission, « La suite », commence alors qu’on ne sait toujours pas qui a été éliminé. Je trouve étrange cette découpe du programme, même si elle n’est pas nouvelle, d’autant plus qu’on trouve dans cette partie le face-à-face accompagné des résultats finaux, ainsi que le débrief plus détendu qui n’a rien à voir avec la compétition en elle-même.
Quatre couples participent à la deuxième manche d’élimination sur un paso doble et avec une figure imposée nommée la vrille entrelacée. Les quatre derniers couples du classement en dehors de celui en Hot Seat s’affrontent : Aurélie, Gérémy, Michou et Lola. Gérémy et Michou obtiennent suffisamment de points pour être sauvés.
Comme pour la première partie, voici à présent le face-à-face… à face où s’affrontent Lola Dubini, Vaimalama Chavez et Aurélie Pons de nouveau sur un paso doble. Vaimalama et Christian placent la vrille entrelacée, montrant qu’ils la maîtrisent même s’ils n’ont pas pu faire la manche précédente. Lola Dubini est finalement éliminée. Ce résultat me semble justifié, mais n’est pas que de la faute de Lola.
Cette semaine, il semble que la production ait pris conscience de quelques-uns des défauts évoqués dans mon retour sur la première émission (lire plus haut), en particulier sur le débrief de 40 minutes avec Karine Ferri : ajout d’une rubrique de bêtisier nommée « Flash Dance » et surtout ajout de faux applaudissements pour donner une ambiance sonore et ponctuer les séquences. Il ne manquerait plus que les faux rires des sitcoms pour mettre la cerise sur le gâteau… En dehors de cela, on a toujours une Karine Ferri qui fait la maîtresse d’école, son stylo à la main. C’est mieux, mais on s’ennuie encore un peu…
Rendez-vous pour la troisième émission, celle de la réunification des groupes de candidats !
[S11E03] Émission du 1er octobre 2021
Pour cette troisième émission de la saison, je vais essayer d’être plus concis. Cette fois, Danse avec les Stars retrouve le direct et on a enfin tous les candidats dans une même émission. Autre fait à noter : le buzz du jury a disparu. Pour le reste, la mécanique est similaire aux deux premières émissions (Hot Seat, face-à-face, etc.).
L’émission démarre sur une introduction présentant les candidats et le jury. On remarque que seuls François Alu et Denitsa Ikonomova esquissent des pas de danse, contrairement à Jean-Paul Gaultier dans sa combinaison de marin-pêcheur (on pouvait s’en douter) et Chris Marques dans son costume vert pastel (on espère toujours le voir faire un effort en dansant comme les autres danseurs du jury…).
Les 11 couples restant en compétition proposent leur danse de la semaine. Sur le papier, les candidats du 1er prime sont avantagés puisqu’ils ont eu davantage de temps pour se consacrer à la préparation de cette émission de la réunification.
1- Lucie et Anthony sur une valse 2- Tayc et Fauve sur une rumba 3- Vaimalama et Christian sur une rumba 4- Jean-Baptiste et Inès sur une valse 5- Dita et Christophe sur un cha-cha 6- Michou et Elsa sur un jive 7- Wejdene et Samuel sur un american smooth 8- Bilal et Jordan sur un jive 9- Aurélie et Adrien sur une rumba 10- Gérémy et Candice sur un tango 11- Moussa et Coralie sur un cha-cha
Cette fois, je regroupe mes ressentis. Les bonnes surprises : le cha-cha de Dita, le jive de Michou, la valse de Wejdene (lisez la suite sur le terme « american smooth ») et le jive de Bilal. Les mauvaises surprises : le cha-cha de Moussa, la rumba de Tayc.
Quelques mots simples sur les bonnes prestations : Dita nous montre une très jolie action des jambes (et des pieds) et on sent que ses années de danse classique portent leurs fruits sur son maintien naturel ; même si on sent qu’il n’est pas tout à fait à l’aise derrière son sourire, Michou fait une bonne prestation de jive avec de l’énergie et je crois que ce style de danse convient bien au couple ; Wejdene fait une valse classe (qui lui convient manifestement mieux qu’une danse latine) mise en valeur par une jolie tenue et des portés réussis ; Bilal casse la baraque avec son jive dynamique où il sait manier les contrastes.
Est-ce que l’american smooth est une danse ? La réponse est : non ! C’est une catégorie de danses (valse lente, valse viennoise, tango et foxtrot) avec un style et des règles spécifiques pour les compétitions américaines. Ce qu’a dansé le couple Wejdene et Samuel était en réalité une valse viennoise « à l’américaine » dont le principe ne différait pas de celle dansée par Jean-Baptiste et Inès. Alors pourquoi ne pas appeler ce passage « valse » tout simplement ? Juste parce que ça fait mieux d’utiliser des termes que le grand public ne comprend pas probablement…
Autre objet de discussion dans cette émission : la rumba à l’afro-hip-hop de Tayc. Chris Marques soulève le fait que Tayc danse trop dans son propre style (sa zone de confort qui donne un résultat visuellement bon) et ne s’adapte pas assez au style imposé par la danse qu’il doit présenter. En réalité, une autre rumba de l’émission est aussi discutable : celle de Vaimalama qui comporte 3 pas de rumba, le reste étant composé de portés et mouvements libres (style danse contemporaine). Malgré des inévitables portés et quelques déplacements simples, la rumba d’Aurélie est restée davantage dans le registre naturel de la danse latine (point relevé par Denitsa d’ailleurs).
Toujours cet étrange changement d’émission en plein milieu (entre « le prime » et « la suite »), ici entre le passage de Bilal et celui d’Aurélie. À la fin de la série de danses des couples, Bilal est premier, sélectionné d’office pour l’émission suivante, et Jean-Baptiste est dernier, en Hot Seat, et ne participera donc qu’aux face-à-face de la fin de l’émission. Les neuf couples entre la position 2 et 10 font l’épreuve du quickstep avec la figure imposée du triple saut.
Les deux derniers dans le classement de la figure imposée, Moussa et Vaimalama, rejoignent Jean-Baptiste pour le face-à face… à face. Jean-Baptiste est sauvé par le public, Vaimalama est sauvée par le jury. Moussa est donc éliminé à l’issue de ce troisième épisode. Encore une fois, je suis d’accord avec cette élimination. J’avais d’ailleurs émis des doutes dès le premier prime sur la capacité de Moussa à progresser dans le temps de l’émission malgré les efforts de sa partenaire Coralie.
Karine Ferry étant malade, c’est Camille Combal qui assure l’animation du debrief qui ne dure que 15 minutes et se déroule sur la piste de danse, dans le décor de la compétition. Est-ce la durée limitée, l’animation ou la disposition moins statique, en tout cas je ne me suis pas ennuyé cette fois et j’ai davantage retrouvé l’ambiance de camaraderie d’après compétition que les amateurs de l’émission aimaient dans l’ancienne formule. C’était même un peu trop court…
Rendez-vous pour le bilan de la quatrième émission où je ne pourrai probablement pas m’empêcher de râler contre les règles du jeu qui vont changer de nouveau… mais vous avez remarqué, j’espère, que je sais aussi dire des choses sympas 🙂
[S11E04] Émission du 8 octobre 2021
Pour cette quatrième émission, troisième changement de formule de la saison. Décidément, la production de Danse avec les Stars est tellement peu sûre du concept original qu’il faut de nouveau changer le principe en s’inspirant d’une autre émission de la chaîne. Cette fois, les couples de danseurs sont associés deux à deux dans un duel (à la manière de The Voice) dont le perdant va en Hot Seat (qui cette fois est en 5 exemplaires doubles) puis passe en phase éliminatoire (face-à-face). Les couples mis en présence dans chaque duel sont sélectionnés en fonction de leur classement de la semaine précédente (1er contre le 2e, 3e contre le 4e, etc.).
Tayc et Fauve sur un american smooth / Lucie et Anthony sur une samba
Vaimalama et Christian sur un quickstep / Jean-Baptiste et Inès sur un cha-cha
Aurélie et Adrien sur un jive / Michou et Elsa sur un quickstep
Dita et Christophe sur une rumba / Bilal et Jordan sur un tango
Gérémy et Candice sur une rumba / Wejdene et Samuel sur un tango argentin
Ce principe donne un peu plus de possibilité de renversement dans le classement, mais les duels Tayc/Lucie et Aurélie/Michou me semblent vraiment déséquilibrés avec leur issue plus que prévisible.
Tayc : je suis un peu mitigé sur ce passage qui mélange trop de choses et ne permet pas de voir de réels progrès. Je ne reviens pas sur la notion d’american smooth… Cette fois plusieurs danses sont mélangées et des pas de valse sur une musique en 4 temps ce n’est pas top… Fauve danse à plat en chaussures vernies noires avec une robe longue dorée : un mélange pas très classe. Lucie : danse difficilement sa samba. Une chorégraphie avec trop de pauses, les hanches ne sont pas assez dissociées par rapport au haut du corps et sont même parfois fixes.
Pour cette quatrième émission, Jean-Paul Gaultier est enfin habillé pour la circonstance. Il aime toujours tout et trouve cela très beau : je relève un nombre impressionnant de « et tout » pour finir une phrase où il ne sait que dire. Ses bafouillages trop nombreux regroupés dans le bêtisier final sur le nom de Vaimalama montrent le peu de considération qu’il porte aux candidats. De son côté, Vaimalama s’en sort plutôt bien, mieux que dans les émissions précédentes, même s’il y a toujours un manque d’explosivité dans ses mouvements (et non de violence comme dit Chris Marques). Jean-Baptiste fait de trop grands pas, sa chorégraphie comporte beaucoup de marche ou positions, mais il est plus détendu du haut du corps qu’en début de saison.
Aurélie fait des faux pas, manque de précision, de force. Je ne comprends pas l’utilité de l’enlèvement du t-shirt de son partenaire Adrien en dehors de montrer des muscles et gagner du temps… Ses mouvements de hanche sont inexistants, et impliquent un manque de puissance sur son jive. Michou s’en sort bien encore une fois, il est heureux de danser. C’est encore Elsa qui le guide régulièrement, mais de moins en moins par rapport aux prestations passées.
Dita est toujours élégante et sa chorégraphie comporte de jolis portés réussis en équilibre. Bilal fait une danse propre, puissante, avec des expressions parfois exagérées. Je m’interroge sur le choix de la chanson « 3e sexe » : OK ce sont 2 garçons qui dansent ensemble, on a compris, pas la peine d’en rajouter en permanence sur ce sujet.
À ce moment de la soirée, c’est l’habituel changement d’émission (on passe à « La suite ») avant même les résultats du duel en cours et le dernier duel. Pourquoi placer le générique à ce moment ? Mystère toujours non résolu.
Gérémy fait beaucoup mieux que précédemment et nous offre une interprétation remarquable et remarquée (c’est la bonne surprise de l’émission) malgré une technique encore limite et un torse nu qui n’apporte rien à la danse. Son tronc est raide, et la gestion de ses bras est en amélioration. Enfin, Wejdene ne parvient pas gainer ce qui lui donne un maintien difficile dans les postions, je ne ressens pas de complicité entre elle et son partenaire, sa chorégraphie comporte de trop nombreuses pauses ou temps morts et peu de pas techniques.
À l’issue des duels, c’est le face-à-face… à-face-à-face-à-face sur un cha-cha. – Lucie ne fait pas réellement grand chose de technique et ne met pas le poids du corps sur les cuban breaks ; – Jean-Baptiste fait de beaucoup trop grands pas ; – Aurélie fait un passage correct mais manque de hanches ; – Bilal égal à lui-même fait un bon passage : malgré sa tenue féminine et ses talons, je repère des mouvements et grands pas marchés faits avec la puissance d’un garçon ; – Wejdene danse des pas faciles et propose peu de choses dans son passage.
Au final, Bilal et Aurélie sont sauvés par le public et Jean-Baptiste est éliminé la les juges.
Cette semaine encore, Karine Ferry est malade et le debrief est animé par Camille Combal. Il dure 30 minutes, cette fois, avec plusieurs rubriques backstage, bêtisier et répétitions. Cette dernière partie se déroule sur le parquet avec les 3 meilleurs couples de la 1re manche et le jury puis dans les coulisses avec tout le monde, un retour un peu à la manière des saisons précédentes.
[S11E05] Émission du 15 octobre 2021
Nouvelle séquence d’introduction de l’émission avec des acrobaties de François Alu, des pas rapides de Denitsa Ikonomova et toujours aucun effort de Chris Marques qui ne doit plus savoir danser. Ah oui, et j’oubliais Jean-Paul Gaultier qui a… euh… marché gaiement déguisé en manchot à côté de Chris Marques.
Cette semaine les règles changent encore ! Les buzzers refont leur apparition, mais leur action est négative à la manière de l’émission « Incroyable Talent » : si au moins 2 juges actionnent leur buzzer, le candidat va directement en Hot Seat sans obtenir de note. Je m’interroge de nouveau sur la raison d’un changement de règle chaque semaine… Envie d’avoir plus facilement la main sur le classement et garder un maximum d’audimat ? Probable.
Tayc et Fauve sur une danse contemporaine : un style déjanté qui favorise Tayc, mais une chorégraphie réussie même si surjouée.
Vaimalama et Christian sur un tango argentin : une agréable chorégraphie pour Vaimalama qui a du mal à aller jusqu’au bout de ses extensions de jambes, mais qui joue bien dans les attitudes.
Michou et Elsa sur un cha-cha : la mauvaise surprise de la soirée, le cha-cha est ses déhanchés ne sont vraiment pas la tasse de Michou
Lucie et Anthony sur une rumba : qui en réalité comporte beaucoup de passages libres/contemporains, mais Lucie s’en sort bien
Aurélie et Adrien sur un paso doble : la bonne surprise de la soirée sur ce paso enragé et réussi
Dita et Christophe sur un jazz Broadway : s’il faut faire trois mouvements inspirés de Bob Fosse pour faire une chorégraphie Broadway, c’est bien dénaturer le travail des chorégraphes de jazz spécialistes de ce style… Trop d’attitudes et de portés, pas assez de danse dans cette chorégraphie où l’on ne voit pas progresser Dita.
Wejdene et Samuel sur un quickstep : une autre bonne surprise de cette soirée où Wejdene semble à l’aise dans les danses standards
Bilal et Jordan sur un american smooth : une danse qui mélange plein de choses dont du foxtrot, de la valse, de la danse contemporaine, etc. Ce mélange fonctionne bien encore une fois avec le duo Bilal/Jordan.
Gérémy et Candice sur un cha-cha : pas meilleur que celui de Michou, imprécis (de nombreux rattrapages de prises de main) et un travail des pieds inexistant. Il semble que Gérémy ait pris trop de confiance suite à sa bonne prestation de la semaine passée.
Au final, Michou, Lucie et Gérémy, qui ont été buzzés, passent en face-à-face sans faire l’étape intermédiaire. Sans surprise, Bilal est premier en nombre de points et est donc immunisé en passant directement à la prochaine émission. Si on compte, cette fois, trois buzzés et donc trois couples en Hot Seat (tiens, il y en a trois cette fois alors qu’il y a quelques jours on chipotait pour en ajouter un second ?).
La seconde manche se fait sur un jive avec une figure imposée : le combiné jive (kicks + chassés + pivots). Tayc, Vaimalama, Aurélie, Dita et Wejdene y participent. Vaimalama est classée dernière de cette épreuve (où aucun couple ne ressort vraiment du lot, même si le fait que Tayc ait fait tomber sa partenaire aurait pu être sanctionné) et va donc rejoindre les trois autres couples en face-à-face. Il y avait déjà trois buzzés et cela aurait été déjà très suffisant pour faire cette épreuve, sinon à quoi servent ces trois buzz ?
Enfin vient le moment du face-à-face… à face à face ! Décidément, ça change toutes les semaines. Une fois ils sont trois, une fois ils sont cinq, puis quatre, mais jamais deux comme le laisserait entendre le nom de l’épreuve. C’est un jive qui réussit à Michou, sauvé par le public. Vaimalama quant à elle est éliminée par le jury qui ne semble pas unanime sur le sujet.
Karine Ferri et son bureau de maîtresse d’école sont de retour cette semaine pour le debrief de 40 minutes incluant des bêtisiers et des extraits de répétitions. C’est l’occasion pour les membres du jury de redire ce qu’ils ont déjà dit dans la première partie. Chris Marques bredouille une explication non convaincante sur le fait d’avoir éliminé Vaimalama et non Gérémy (s’il avait pris en compte la première prestation du jour en plus du face-à-face comme il le dit, c’est Gérémy qui aurait dû être éliminé). Jean-Paul Gaultier est inexistant, ne réagit pas et n’est même pas interrogé par l’animatrice (mais j’ai fait attention lors de mon second visionnage, il était bien présent !).
En conclusion, pour la première fois cette saison, je ne suis pas d’accord avec l’élimination du jour et il semble bien que le jury par l’intermédiaire de Chris Marques n’ait pas été très logique dans ce choix. Par ailleurs, mes commentaires laissent bien apparaître la complexité inutile de la mécanique de sélection (buzz + face-à-face + éliminations par le public, puis par le jury) pour obtenir une saine compétition. Voyons ce que nous réservera la prochaine émission !
[S11E06] Émission du 22 octobre 2021
De nouveau, cette semaine, on change les règles du jeu : plus de buzzers (ils ne seront pas restés longtemps…), les candidats obtenant une note supérieure ou égale à 30 (soit 8, 8, 7 et 7 par exemple) passent directement à l’émission suivante, les autres candidats devront s’affronter en face-à-face. Pour démarrer, tout le monde est en Hot Seat (on se demande pourquoi en dehors d’un effet « dramatique », ils auraient pu démarrer comme d’habitude puisque ce sont les points qui décident de leur sort, mais nos amis producteurs aiment bien embrouiller les choses pour rien) qui comporte 8 places cette semaine.
Pas d’introduction dansée cette fois, mais on aura le droit à une jolie prestation des danseurs professionnels incluant Denitsa lors du temps de vote du public par SMS en fin de première partie.
Aurélie et Adrien sur une valse : une prestation correcte, aidée par les multiples portés. Aurélie continue de progresser. Notons le 5 mis par Jean-Paul Gaultier parce que « la valse c’est peut-être pas son truc »… Je remarque quand-même, pour être positif sur ce membre du jury, que les phrases de ses commentaires sont mieux construites que les semaines passées.
Tayc et Fauve sur un paso doble : un paso doble surjoué où Tayc fait encore de trop nombreux pas de danse afro (et le style qui va avec) sur une musique à 3 temps (on aurait plutôt dû penser à une valse sur celle-ci). Tayc est à l’aise, mais il n’évolue pas.
Lucie et Anthony sur une salsa : trop peu de pas de danse à deux ou même de pas tout simplement pour une salsa rigide sans technique (même le pas de mambo est mal fait). Étonnant qu’un spécialiste comme Chris Marques ait monté sa note jusqu’à 6.
Michou et Elsa sur une rumba : 3 pas de rumba et tout le reste en portés et attitudes masquent difficilement le manque d’aise de Michou sur le déhanché latin.
Dita et Christophe sur un paso doble : encore une prestation correcte pour Dita dont les épaules bougent plus qu’elles ne devraient. Voir ma remarque plus bas concernant la « violence » demandée par Chris Marques à Dita.
Wejdene et Samuel sur une rumba : encore une fois, jolie robe, jolie coiffure pour Wejdene qui fait des mouvements de bras étranges et peu de pas de rumba à la suite d’une mise en scène manquant de danse
Bilal et Jordan sur un quickstep : une chorégraphie correcte pour Bilal et Jordan. La robe jaune de Bilal ne lui va pas (contrairement à celle de la semaine dernière), mais elle convient au thème de la musique.
Gérémy et Candice sur un american smooth : le travail de Gérémy aurait dû être facilité par ce style (qui favorise la danse libre où il avait obtenu de bons résultats par le passé sur une danse contemporaine), mais il ne s’en sort pas bien, trop raide et manquant de connexion avec sa partenaire
Je réagis juste ici sur le mot « violence » qui a été utilisé par Chris Marques après le passage de Dita, mais aussi par d’autres membres du jury lors de la dernière émission, encourageant les candidats à mettre « de la violence dans leur danse ». Je crois qu’il ne faut pas de violence dans la danse : on peut y mettre de l’énergie, de la passion, du dynamisme, de la puissance ou encore du tonus, mais (à moins que ce soit le thème de la chorégraphie et encore !) pas de violence, synonyme de brutalité, agressivité et abus de force (définition du dictionnaire). La violence étant un excès, elle ne doit pas être présente en danse, ni ailleurs.
Bilal, Dita et Tayc étant immunisés avec plus de 30 points obtenus, le face-à-face… à face-à-face à face se fait à cinq couples sur un tango. Les deux plus faibles dans cet exercice sont Lucie et Gérémy, mais il se trouve que le jury décide d’éliminer Wejdene… Je ne sais toujours pas si le jury élimine les candidats en fonction du face-à-face seul, de l’ensemble des prestations de la soirée ou de toutes les prestations faites depuis le début de la saison. J’ai l’impression que ça change selon les semaines, selon leur bon vouloir. Ce serait bien d’énoncer le critère clairement un jour et de s’y tenir. De même, une explication relative aux raisons du choix du jury aurait été bienvenue pour mieux comprendre les éliminations.
Le décor de la dernière partie de l’émission est mis en place pendant qu’elle est initiée par Karine Ferry à côté d’un Chris Marques dont le costume jaune fluo fait mal aux yeux. Je me demande qui est le styliste malvoyant de cette émission. Toujours la même mise en scène et les rubriques humoristiques souvent créées de toutes pièces pendant la semaine sur une durée totale de 30 minutes.
[S11E07] Émission du 29 octobre 2021
Démarrage de l’émission par quelques mouvements de danse des candidats et des juges (sauf Chris Marques et Jean-Paul Gaultier comme d’habitude…). Cette semaine, les règles changent encore, histoire de continuer à embrouiller les téléspectateurs.
Les candidats ont été divisés en deux groupes : les trois premiers de la semaine passée d’un côté et les autres de l’autre. Le dernier du premier groupe et les deux derniers du second groupe en nombre de points iront en face-à-face. On se doute bien qu’au bout du compte celui qui sortira sera l’un des deux du second groupe. Par ailleurs, le public présent pour assister à l’émission a le droit de voter aussi et fera office de cinquième juge. Je reste persuadé que ces changements de règles continuels cette saison ne servent à rien…
Les quatre candidats de la fin du classement commencent l’émission.
Lucie et Anthony sur une danse contemporaine en trio avec Inès Vandamme : peu de mouvements techniques, une partie du temps passée à des passages continuels d’un partenaire à l’autre et une chorégraphie à trois qui ne met pas Lucie sur un même pied d’égalité avec les autres candidats. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Michou et Elsa sur un tango argentin : toujours un peu raide, Michou s’en sort plutôt bien malgré une musique n’inspirant pas un tango.
Aurélie et Adrien sur un quickstep : en dehors des pieds un peu imprécis, Aurélie fait une danse correcte et continue de progresser.
Gérémy et Candice sur une danse contemporaine : chute sur le côté, course, porté avec les pieds qui pédalent, expression hébétée, pieds nus et torse nu, etc. on n’échappe pas à la caricature de la danse contemporaine. Bref, une prestation qui ne m’a pas séduit (contrairement au jury) et qui masque le manque de technique de Gérémy
Tayc et Fauve sur un jive : malgré ses talents manifestes de showman, Tayc manque de précision et j’aurais aimé voir autre chose que des kicks dans ce jive
Dita et Christophe sur un quickstep : il y avait du quickstep, une danse standard qui réussit à Dita, mais aussi du shag, du charleston et du lindy hop mal fait, la danse est agréable à regarder mais il aurait mieux valu rester sur un quickstep de bout en bout et travailler les pieds
Bilal et Jordan sur une rumba : une fois encore, Bilal séduit globalement par cette danse, mais les hanches latines n’y sont pas
Le face-à-face… à face oppose Aurélie, Lucie et Dita sur un cha-cha. Lucie ne fait pas un seul pas de cha-cha contrairement aux autres, Aurélie fait plusieurs pas techniques même si parfois imprécis, Dita fait des mouvements mettant en valeur son jeu de jambes. Aurélie est sauvée par le public, Dita par le jury et c’est donc Lucie qui est éliminée cette semaine et cela me semble justifié parmi ces trois candidats (même si je reste réservé sur le cas de Gérémy qui aurait dû participer au face-à-face si on n’avait pas eu ces nouvelles règles de la semaine…).
Comme d’habitude le debrief de 40 minutes termine l’émission avec sa présentation façon « maîtresse d’école », ses bêtisiers et ses séquences humoristiques.
[S11E08] Émission du 5 novembre 2021
Nouveau changement des règles de l’émission : les candidats vont concourir par binômes. Les 6 couples sont associés en fonction de leur classement de la semaine passée (le premier avec le dernier, le 2e avec l’avant-dernier, etc.).
Les trois derniers du classement iront en face-à-face. Cette semaine, Dita Von Teese a un souci de santé et est dispensée : elle est d’office qualifiée pour la semaine prochaine. Dans le cadre du binôme, c’est le couple Terence Telle (candidat d’une saison passée) et Inès Vandamme qui remplace son duo avec Christophe Licata. Même si on imagine bien la difficulté de proposer un couple remplaçant au pied levé, je pense que Christophe Licata aurait dû en faire partie malgré la défection de sa partenaire afin d’être logique dans l’idée du quatuor.
Aurélie et Adrien sur une danse contemporaine : la danse contemporaine version Danse avec les Stars a généralement l’avantage de mettre en valeur les candidats malgré les éléments caricaturaux récurrents dans chaque chorégraphie (main sur la bouche, air hébété, course à grands pas, etc.), ça fonctionne ici pour Aurélie
Tayc et Fauve sur un quickstep : une danse sympathique dont Tayc suit les codes pour une fois et ça fait du bien
Quatuor / Aurélie, Tayc, Adrien et Fauve sur un paso doble : si on passe sur la musique épique, le spectacle proposé était bien sans être parfait
Gérémy et Candice sur un quickstep : en résumé, peu de connexion et des chassés affreux
Quatuor / Gérémy, Candice, Térence et Inès sur une danse contemporaine : peu de mouvements pour les hommes dans cette chorégraphie qui ne permet par à Gérémy de se démarquer
Michou et Elsa sur un american smooth : une chorégraphie agréable où Michou est bien présent pour sa partenaire et réussit sa prestation
Bilal et Jordan sur un cha-cha-cha : le déhanché latin manque encore à Bilal mais il est toujours au point sur la dynamique et son partenariat avec Jordan
Quatuor / Michou, Bilal, Elsa et Jordan sur un charleston : bon, soyons clairs, il y a autant de charleston dans cette danse que dans les quicksteps qu’on nous propose dans l’émission, ce qui équivaut à presque rien. Néanmoins, j’ai trouvé l’interprétation de la musique intéressante.
Au classement général, Aurélie et Tayc sont premiers et donc immunisés. Gérémy, Michou et Bilal doivent donc s’affronter en face-à-face… à face sur un jive. Sans surprise (Michou et Bilal avaient précédemment été plébiscités pour leurs jives respectifs), c’est Gérémy qui est éliminé, Michou étant sauvé par le public et Bilal par le jury.
Les candidats encore en lice passent en quart de finale puisqu’il ne reste plus que 3 émissions avant la fin de la saison.
[S11E09] Émission du 12 novembre 2021
Cette semaine, la nouvelle règle du jeu est divisée en 2 points : les candidats devront faire 2 danses et c’est le public qui vote uniquement pour l’élimination finale. Les deux premiers du classement seront sauvés de fait par le jury (résultat des notes).
On se doute donc que la célébrité qui sera éliminée sera cette qui aura la communauté de fans la moins active parmi les couples restants. Avant même la moindre danse, on se doute que si Tayc ou Dita se trouvent en face-à-face c’est l’un d’eux qui sortira.
Première danse :
Tayc et Fauve sur un cha-cha-cha : une danse (presque) sans hanches et toujours de la danse afro et du krump, je ne vois aucune évolution depuis la première émission chez Tayc et il semble que le surnotage du jury (des 9 et un 10) ait déjà décidé qu’on le reverra à la prochaine émission
Aurélie et Adrien sur un american smooth : c’est une danse qui favorise généralement les candidats (sauf quand Jean-Paul Gaultier vote car il n’aime pas les danses standards et Chris Marques qui veut virer Aurélie depuis longtemps) et Aurélie continue à progresser dans cette prestation plutôt bonne
Michou et Elsa sur une danse contemporaine : j’ai trouvé intéressante l’inversion des rôles où Elsa porte son partenaire plusieurs fois, une prestation de Michou correcte mais sans plus
Dita et Christophe sur une samba : un bon travail technique pour Dita qui méritait de meilleures notes de la part du jury
Bilal et Jordan sur une danse contemporaine : la chorégraphie est jolie, bien exécutée, mais pourquoi lui attribuer de nouveau une danse contemporaine dont on sait qu’elle favorisera inévitablement Bilal ?
Michou et Aurélie sont d’office sélectionnés pour le face-à-face et les autres doivent faire leur seconde danse à l’issue de laquelle le dernier ira en face-à-face :
Tayc et Fauve sur une valse : un petit bout de valse et de la danse contemporaine… On est loin du « classicisme par excellence » demandé par Chris Marques en introduction de cette danse et pourtant il lui a mis un 9 (c’est l’avantage de regarder 2 fois l’émission pour préparer cet article : on peut repérer les incohérences, et ça confirme bien que le jury veut favoriser Tayc). À part cela, les rotations en solo de Tayc ne ressemblent à rien et il y a toujours trop de force dans le guidage
Dita et Christophe sur un jive : Dita n’est pas à l’aise sur cette danse très dynamique, mais s’en sort plutôt bien au niveau technique dans une chorégraphie qui aurait pu bouger davantage
Bilal et Jordan sur un paso doble : passons sur la musique épique sans rythme régulier choisie par la production, la danse était globalement bien réussie, le duo Bilal/Jordan fonctionne bien sur ce thème
C’est Dita qui rejoint Michou et Aurélie dans le face-à-face… à face sur un tango. Aurélie fait un bon tango, Michou se laisse guider par Elsa et fait quelques erreurs de pieds, Dita fait un tango avec peu de pas et beaucoup de postures et fioritures de spectacle. Au final, indépendamment du choix discutable des figures faites par Christophe et Dita, c’est Dita qui sort (comme prévu puisqu’elle n’est pas autant connue en France que Michou et Aurélie et cela résulte aussi un peu de son absence la semaine dernière). Pour moi, Tayc aurait très bien pu être à cette place cette semaine, c’est juste le jury qui a choisi.
[S11E10] Émission du 19 novembre 2021
Soirée de demi-finale et donc avant-dernière émission de la saison ! Pour démarrer, petite intro (courte) dansée par les danseurs pros ainsi que les juges Denitsa Ikonomova et François Alu (toujours pas de trace de Chris Marques et Jean-Paul Gaultier sur la piste de danse…), suivie par la présentation des candidats. Règle du jeu de la semaine : à l’issue de la première danse le meilleur au classement est qualifié pour la finale (ça laisse au jury la possibilité de faire passer leur chouchou), idem pour la seconde danse et les deux couples restants iront au face-à-face jugé par les téléspectateurs. On imagine dès le début que le face-à-face sera entre Michou et Aurélie…
Première danse pour tous les couples.
Aurélie et Adrien sur un tango : Aurélie continue de progresser et propose une danse correcte, même si la chorégraphie incorpore beaucoup de renversés ou postures de spectacle
Tayc et Fauve sur une danse contemporaine : on joue encore la folie, la colère et la violence dans cette danse, à croire que la danse contemporaine n’est que cela… Tayc ne change pas de registre dans cette seconde danse contemporaine (et la 3e si l’on compte la valse à moitié contemporaine de l’émission 9). Ce choix de danse me semble le favoriser puisque personne n’en connaît les règles techniques…
Michou et Elsa sur un foxtrot : second foxtrot de la saison pour Michou qui reste trop raide du haut du corps et dépendant de sa partenaire, même si l’on remarque l’exécution correcte du pas plume
Bilal et Jordan sur une samba : une danse mêlant danse africaine, samba et salsa où trop de mouvement se font séparément ou côte à côte et où Bilal, toujours techniquement bon (mais aux mouvements de hanches encore peu visibles), est éclipsé par son partenaire
Seconde danse sauf pour Tayc qui passe en en finale directement.
Aurélie et Adrien sur un cha-cha : le 1er de la saison pour elle en dehors de face-à-face, quelques imprécisions et je me demande pourquoi elle avait des talons (plus hauts que d’habitude) en tango alors qu’elle danse à plat sur cette danse latine
Michou et Elsa sur une samba : Michou semble s’amuser et joue avec la caméra, les épaules sont un peu trop fixes et sa danse manque un peu de contraste
Bilal et Jordan sur un americain smooth : Jordan a sûrement encore une fois cassé les boutons de sa chemise pour leur second american smooth de la saison, une danse qui se rapproche de la danse contemporaine et favorise ses pratiquants dans l’émission malgré les erreurs. On sait d’avance que cela va plaire au jury
Face-à-face sur un paso doble pour Aurélie et Michou puisque Bilal a été classé premier par le jury à l’étape précédente. Peu importe leur prestation, ce sont les téléspectateurs qui votent et le résultat dépend le la popularité et la communauté des fans des candidats à présent. Aurélie est éliminée sans réelle surprise, pourtant sa prestation m’a semblé meilleure que celle de Michou sur ce face-à-face.
Rendez-vous la semaine prochaine pour la finale !
[S11E11] Émission du 26 novembre 2021
[Commentaire à venir le week-end suivant la diffusion de l’émission]
Après une année blanche, TF1 propose la onzième saison de l’émission Danse avec les Stars (aussi nommée « DALS » par les fans) à compter du 17 septembre 2021. Cette saison, l’émission est positionnée en prime time le vendredi soir, prenant la place de Koh Lanta (qui passe au mardi) et cédant la sienne à The Voice qui occupe donc la case du samedi soir. Espérons que ce positionnement lui donnera malgré tout une bonne visibilité ainsi qu’à la danse à la télévision. En dehors de quelques reportages épisodiques, la danse, et en particulier la danse à deux, est peu représentée sur le petit écran par rapport à la chanson. C’est bien dommage au vu de la quantité de pratiquants de tout niveau et de tous les âges dans la vraie vie.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore le principe, l’émission met en scène plusieurs couples formés d’une « star » (pour être exact, on dira plutôt une célébrité ou une personne un peu connue sur certains médias) et un(e) danseur/se professionnel(le). Chaque semaine, chaque couple doit apprendre une ou plusieurs chorégraphie(s) qu’il présente en public lors de l’émission pour être jugé. Un jury est présent pour donner des notes qui permettent d’établir un classement lorsque tous les couples ont dansé. Le dernier couple du classement est éliminé chaque semaine et, logiquement, le dernier couple restant remporte la compétition. Les danses proposées sont généralement des danses à deux (valse, cha-cha, tango, etc.), mais on a vu apparaître la danse contemporaine (une forme plus « libre » et moins codifiée que les autres, donc) parmi les prestations ces dernières années. Depuis 2018, c’est Camille Combal (sur la piste sur le prime) et Karine Ferri (aux commandes de l’after) qui officient à la présentation de cette émission.
Beaucoup de modifications au niveau du casting par rapport à la dernière saison en date, car la production a dû réagir en particulier au décès de Patrick Dupond, mais aussi au départ du Canadien Jean-Marc Généreux pour France Télévisions. Nous voilà donc avec un tout nouveau jury où le seul que l’on retrouve depuis la première saison est Chris Marques. Voici les membres que vous pouvez retrouver dans ce jury 2021 :
Chris Marques, comme je viens de le dire, qui joue habituellement le rôle du grand méchant du jury (mais qui surjoue bien souvent au-delà du crédible…)
Denitsa Ikonomova, l’une des danseuses professionnelles des années précédentes qui a remporté plusieurs fois le concours et qui est très appréciée par le public. Cette fois, comme l’avait fait Fauve Hautot par le passé, elle passe de l’autre côté de la table du jury et ne dansera donc pas avec un candidat
Jean-Paul Gaultier, le « candide » de l’équipe, couturier mondialement connu qui a le sens du spectacle, mais qui n’a pas de bagage de danseur et ne pourra pas juger correctement la technique
François Alu, peu connu du grand public mais pourtant Premier danseur du Ballet de l’Opéra de Paris, qui prendra la suite de Patrick Dupond avec ses connaissances en danse classique et contemporaine
Conclusion sur ce cru 2021 du jury : je pense que cela risque d’être moins animé que les saisons précédentes du fait de l’absence de Jean-Marc Généreux (son « j’achète ! » et ses éclats de voix nous manqueront). Certaines années passées, les spectateur attendaient avec impatience aussi bien les prestations des candidats que l’analyse qu’en faisait le jury à grands coups de félicitations ou, au contraires, de critiques sans pitié. Peut-être, pour ce nouveau jury, un manque de charisme en vue qui sera potentiellement compensé par la nouvelle formule de l’émission ?
En ce 1er septembre, TF1 vient de sortir une nouvelle bande-annonce présentant l’émission et les membres du jury. C’est un clip haut en couleurs où figurent de nombreux danseurs (dont certains très présents sur les réseaux sociaux ont été sollicités) effectuant parfois des mouvements populaires sur TikTok ou Instagram. Manifestement, les codes de la reprise de Danse avec les stars veulent se rapprocher de ce que les ados et jeunes adultes retrouvent dans leur quotidien sur les réseaux sociaux.
Une autre surprise de cette rentrée est composée par le changement de la mécanique du concours, comme je l’ai laissé entendre plus haut. Tout d’abord, au lieu que l’intégralité des candidats puisse danser lors du 1er prime sans élimination, deux groupes de 6 seront présentés (un à chacun des deux 1ers primes qui ne seront pas en direct cette saison) et il y aura une élimination à chaque fois, pour terminer à 10 lors du 3e prime. Je trouve très dommage que l’on ne puisse pas comparer l’intégralité des couples avant la première élimination et cela n’est pas très égalitaire pour eux non plus. Par ailleurs, les juges ne seront plus derrière une table-comptoir mais chacun sera dans un fauteuil à la manière de The Voice (le fauteuil ne tournera pas ici) et, dans les deux premières émissions, chaque juge disposera de la possibilité de buzzer pour immuniser un couple à la manière d’Incroyable Talent. Ce buzz deviendra négatif à partir de la 3e émission. Le système de notation change aussi, car la note technique disparaît et les fameuses pancartes de notation disparaissent. Je passe sur les autres détails (Hot Seat, sauvetage d’un couple par le public, disparition de la red room, etc.) dont je vous parlerai dans mon article de réaction mis à jour à la suite de la diffusion de chaque émission (voir plus bas).
Du côté du casting des candidats, comme pour les dernières saisons, je reste mitigé. On fait le grand écart entre les personnes connues sur scène ou dans le petit écran et les influenceurs connus par les ados sur Internet. Voici la liste des candidats avec une indication de pourquoi vous pourriez avoir entendu parler d’eux en bref :
Vaimalama Chaves, miss et chanteuse En bref, « Miss France 2019″
Dita Von Teese : star internationale de la danse burlesque, mannequin En bref : « Playboy, Crazy Horse »
Lucie Lucas : comédienne, mannequin En bref : « Clem »
Aurélie Pons : comédienne, mannequin En bref, « Demain nous appartient »
Lola Dubini : chanteuse, comédienne, humoriste En bref : « Pourquoi on s’aime »
Gérémy Crédeville : humoriste et comédien En bref : « Vendredi tout est permis »
Lââm : chanteuse En bref : « Chanter pour ceux qui sont loin de chez eux »
Jean-Baptiste Maunier : comédien En bref : « Les Choristes »
Moussa Niang : candidat de téléréalité, sportif, producteur En bref : « Koh Lanta »
Tayc : chanteur En bref : « Ewondo »
Bilal Hassani : chanteur de 21 ans En bref, « Eurovision 2019 »
Wejdene : chanteuse de 17 ans En bref, « Tu hors de ma vue »
Michou : youtubeur de 19 ans En bref : « Fortnite et humour »
Il ne vous a pas échappé que j’ai précisé l’âge des plus jeunes du casting. C’est tout simplement pour pointer du doigt que la notion de « star » est toute relative et que, cette saison, la production vise clairement à séduire un public d’ados avec ces candidats et de « ménagères de moins de 50 ans » avec les autres. 50 ans, c’est justement l’âge des doyennes de la saison que sont Dita Von Teese et Lââm.
Pour finir le casting, il manque les professionnels qui feront danser les « stars »… qui sont parfois devenus davantage connus que les stars elles-mêmes cela étant dit. Nous avons 13 stars, il nous faut donc 13 danseurs professionnels. Emmanuelle Berne et Katrina Patchett ne seront pas de la partie cette saison et Denitsa Ikonomova passe dans le jury. Il nous reste donc 8 « anciens » (la saison 10 ne comptait que 10 couples) : Fauve Hautot, Christophe Licata, Maxime Dereymez, Candice Pascal, Anthony Colette, Jordan Mouillerac, Inès Vandamme et Christian Millette qui devait partir mais aurait été réintégré au dernier moment. Déjà vue lors de reportages et dans des numéros de danse collectifs dans l’émission, Coralie Licata, l’épouse de Christophe Licata, rejoint l’équipe et il reste donc 4 places pour de nouvelles têtes : Elsa Bois, Samuel Texier, Adrien Caby, Joël Luzolo. Sur ces 4 profils, nous avons 3 danseurs de danse sportive et un danseur jazz & contemporain. Si vous comptez bien, côté « stars », nous avons 6 hommes et 7 femmes alors que côté « pros » nous avons 7 hommes et 6 femmes. Cela implique que deux hommes danseront ensemble lors des différentes manches de la compétition, je dirais très certainement Bilal Hassani et un danseur pro au moment où je rédige cet article (soit deux semaines avant la première émission).
Alors ça donne quoi cette nouvelle saison ? Réponse dans la seconde partie de cet article ! Pour suivre le déroulement de la saison, je vous invite à consulter l’article que je mets à jour chaque semaine à compter du 17/09 en y portant mes impressions à l’issue de chaque émission du vendredi. Vous verrez si mon point de vue a changé depuis mon dernier article sur le sujet qui date de 2011 (il y a donc tout juste 10 ans et que vous pouvez encore consulter en parcourant ce blog nouvelle génération !). Et si vous voulez commenter, vous pouvez le faire sur la page Facebook associée à ce blog, sous les publications annonçant la mise à jour de l’article.
Et pour le clin d’oeil humoristique, je vous propose une petite vidéo courte que j’avais commise lors du 1er confinement de 2020 pour divertir mes élèves et abonnés des réseaux sociaux. J’avais imaginé la reprise de « Danse avec les stars » post-covid avec un jury dont les membres sont éloignés les uns des autres, des candidats devenus âgés, le temps ayant bien passé, et dansant en solo, distanciation sociale oblige…
Voici déjà plusieurs années que j’écris dans ce blog que j’attendais avec impatience l’arrivée en France de l’émission américaine « So You Think You Can Dance ». Il y avait eu la diffusion de la saison 3 sous-titrée en français il y a quelques mois sur DirectStar (canal 17 de la TNT), mais pas de version complètement française. Cette année, mon souhait se voit réalisé sur NT1 (canal 11 de la TNT et chaîne du groupe TF1) et ça passe en ce moment, chaque jeudi de 20h45 à 23h10 environ. Alors que la troisième émission de la saison vient d’être diffusée, il est temps que je me prononce ici sur cette adaptation française.
Commençons par parler de l’émission originale américaine. « So You Think You Can Dance » (abrégé à l’écrit en « SYTYCD ») est une émission-concours créée en 2005 et produite Simon Fuller et Nigel Lythgoe. Le principe de base est similaire à des émissions comme « La nouvelle star », mais il n’y a ici que de la danse. On commence avec des milliers de candidats qui participent aux sélections libres (à la manière des castings individuels) dans diverses villes américaines. À l’issue de cette première étape, les sélectionnés se voient offrir un billet d’avion pour Las Vegas, ville où a lieu la seconde étape : les éliminatoires qui prennent la forme d’ateliers avec chorégraphies imposées. À la fin de cette étape ne restent que 20 danseuses ou danseurs (16 pour la saison 1) qui vont participer à la suite et être éliminés deux à deux (un garçon et une fille par semaine, puisqu’ils dansent à deux) à chaque émission sous le vote des téléspectateurs jusqu’à ce qu’il ne reste plus que deux finalistes, dont le gagnant. Le gagnant de l’émission est donc élu « danseuse/danseur préféré(e) des Américains ». Le vote des téléspectateurs n’est pas l’unique mode de sélection : il y a un jury composé de 4 personnes, généralement N. Lythgoe (le producteur exécutif qui connaît aussi bien la danse, il pratique en particulier les claquettes), un spécialiste des danses en couple (généralement M. Murphy qui fait de la danse sportive), un spécialiste de la danse contemporaine/moderne (là, ça varie selon les saisons, mais M. Michaels est souvent là) et enfin un chorégraphe d’une autre discipline qui varie selon les émissions (hip-hop, krump, etc.) voire même dans la dernière saison une célébrité de type guest star (il y a eu Lady Gaga ou Debbie Reynolds, bien connue pour sa prestation dans « Chantons sous la pluie » et d’autre films hollywoodiens). Sur l’ensemble d’une saison, de nombreux styles de danse sont chorégraphiés (il y a un tirage au sort du style en question pour chaque couple/duo de candidats) et on passe de la danse contemporaine, au hip-hop en passant pas la valse, le quickstep, la salsa ou encore la danse bollywood ou le disco. Bref, un spectacle très complet où les chorégraphes rivalisent d’inventivité pour mettre en valeur les talents des différents candidats danseurs. Une fois la saison achevée, une tournée est organisée avec les 10 meilleurs danseurs de l’émission et le vainqueur se voir offrir le fait de participer à de prestigieux spectacles (comme, une année, de faire partie des danseurs de Céline Dion à Las Vegas) et une somme d’argent. Ajoutons que les sélections de la saison 9 sont actuellement en cours dans cinq grandes villes américaines. Voilà donc pour ce qui se passe aux USA… Et en France ?
En France, l’émission s’appelle « You Can Dance ». Pourquoi toujours traduire un titre anglais par un titre anglais différent. Il est sûr que le « Tu crois que tu sais danser ? » de DirectStar n’était pas mieux. Je pense que le titre aurait dû rester identique, d’ailleurs le générique contient toujours le « So You Think » manquant, mais passons. L’émission est basée sur le même principe qu’aux USA, mais le casting initial s’est fait à Paris uniquement, les sélectionnés n’ont pas « un billet pour d’avion pour Las Vegas », mais gagnent une « entrée à l’atelier », enfin le jury n’est pas composé de 4 personnes, mais de 3. Lors des deux premières émissions, le jury était composé de Kamel Ouali (on le connaît depuis la StarAc’ et ses comédies musicales), Julier Ferrier (comédienne & ancienne danseuse), Nico Archambault (vainqueur de SYTYCD Canada en 2008 pour la saison 1). Ce sont eux qui ont sélectionné les 16 danseuses/danseurs pour la suite de l’émission. Lors de la troisième émission, Julie Ferrier a été remplacée par Shy’m (qui a dernièrement remporté la seconde saison de « Danse avec les stars » sur TF1). On n’a pas eu l’explication de ce changement qui devrait continuer avec une personnalité différente à chaque fois. Budget limité ? Pas de 4e siège pour un 4e jury invité ? Mais, pour l’instant, je n’ai vu aucun spécialiste de danse en couple ! Dans la version canadienne, il y a au moins en permanence Jean-Marc Généreux (qui est décidément partout puisqu’il a participé à SYTYCD USA et à Danse avec les stars en France) et, ponctuellement, Mary Murphy (de SYTYCD USA). Je trouve cette situation paradoxale puisque les chorégraphies, qu’elles soient contemporaines, hip-hop ou de danse sportive, seront toutes effectuées en couple par les candidats-danseurs. Et il est certain qu’on ne danse pas en solo comme on danse à deux. L’émission doit trouver ses marques, nous verrons donc si le dispositif évolue au fil des émissions (et peut-être des saisons). Enfin, sur ces aspects d’organisation, la présentation est faite par Benjamin Castaldi qui, contrairement à son habitude, reste sobre et, je crois, professionnel (nonobstant un petit bafouillage malheureux lors de l’annonce de la « mise en danger » de deux candidats lors de l’émission 3 pour faire durer le suspens).
Que dire d’autre à l’issue des trois premiers numéros de l’émission française ? Tout d’abord, c’est bien une adaptation de l’émission américaine, mais nous n’avons pas les charismatiques membres du jury américain (ni le « Hot Tamale Train » de Mary Murphy, pour ceux qui ont déjà vu l’émission). Je mets plus bas un extrait de l’émission d’origine afin de vous donner une idée. Il manque donc un brin de folie qui fait le succès aux USA. Ensuite, on ne distingue pas de leader entre Nico Archambault et Kamel Ouali ; je crois qu’avoir un décideur dans l’équipe, comme le producteur exécutif de l’émission américaine Nigel Lythgoe, aurait été profitable. Du côté des danseurs, il n’y a pas de souci : les danseurs français ont un bon niveau. Ils sont partis 1200 candidats et il n’en reste que 16 pour l’émission, ce qui montre bien la rude tâche du casting initial. Le jury a veillé à la représentation de styles très différents parmi les 16, alors que la danse contemporaine et le hip-hop étaient surreprésentés lors des sélections. Mais il est vrai qu’il est difficile de faire des solos spectaculaires lorsqu’on est danseur en couple à la base.
Il ne faut pas oublier que l’émission ne va pas élire le meilleur danseur, mais le danseur préféré des téléspectateurs français avec l’exercice imposé de pouvoir faire du spectaculaire sur une variété de styles. C’est l’effet un peu pervers du vote du public qui est néanmoins tempéré par le repêchage opéré par le jury à chaque fin d’émission. Il s’agit bien d’une émission de télévision et non de la retransmission d’une compétition académique… Côté esthétique, j’ai trouvé jusqu’ici la réalisation un peu gênante au niveau du cadrage des chorégraphies. Le réalisateur et les cameramen feront sûrement des progrès avec la pratique. Il est dommage de couper fréquemment les pieds de danseurs qui dansent avec tout leur corps… Enfin, j’ai un problème avec le choix de certaines musiques, comme par exemple le fait de faire faire un quickstep sur « La groupie du pianiste » de Michel Berger. Ca ne colle vraiment pas ! Cela a été visiblement handicapant pour les concurrents. D’accord pour un peu de modernité, mais il ne faut pas pousser trop loin. Cela semble être dû à une volonté de donner une image plus jeune des danses de salon et je pense que cela les dénature plutôt dans ce cas. J’avais d’ailleurs fait cette même remarque pour certains numéros de « Danse avec les stars » sur TF1.
Ne croyez pas que je sois négatif en lisant ce que j’ai écrit jusqu’ici (tout n’est d’ailleurs pas négatif… et en plus j’aime bien les critiques constructives). Je suis au contraire content de l’arrivée en France de « You Can Dance », dont le concept est excellent à la base (contrairement à d’autres émissions dont j’ai déjà parlé dans ce blog). Il y a des danseurs de bon niveau, la mécanique de l’émission américaine fonctionne plutôt bien (même si les équipes françaises doivent se l’approprier encore un peu), des profils variés et atypiques sont mis en lumière et la France découvre que l’on peut danser à deux de jolie façon sans pour autant se cantonner aux danses de salon. Bref, cela fait un joli spectacle à regarder le jeudi soir en prime time. Pourtant, pour avoir vu toutes les émissions des 8 saisons de l’édition américaine, je trouve que l’édition française doit encore progresser pour arriver au niveau de ce qui se fait outre-Atlantique. Par ailleurs et d’un point de vue très personnel, j’espère que l’édition française saura introduire des danses en couple que j’aime beaucoup comme le lindy hop, la salsa ou encore le rock (qui est quand-même une manière de danser typiquement française !). Avec des danses comme le rock (ou — pourquoi pas? — la java ou la valse musette), il y aurait une vraie originalité et un plus par rapport à ce qui se fait outre-Atlantique.
« La meilleure danse » ou « comment comparer l’incomparable », c’est un peu ce qui m’est venu à l’esprit en découvrant la nouvelle émission de danse de W9 il y a trois semaines. Réflexion un peu négative malgré le fait qu’une émission de danse de plus à la télévision française, c’est plutôt bien pour nous, passionnés de cette discipline artistique et de loisir. Encore faudrait-il que les producteurs trouvent ou adaptent une idée qui tienne la route. Après mon article donnant mon avis sur « Danse avec les stars » il y a quelques mois, je vous livre mes pensées sur cette nouvelle émission après ses trois premiers épisodes.
« Qui fera la meilleure danse » est diffusée sur la chaîne W9 le mardi soir en prime time depuis quelques semaines. Le principe est celui du télé-crochet : des candidats passent devant un jury et se font éliminer de semaine en semaine. Le jury est composé de trois spécialistes de la danse : Marie-Agnès Gillot, danseuse étoile à l’Opéra de Paris, Franco Dragone, un directeur artistique et metteur en scène et Redha, un chorégraphe qui a travaillé entre autres avec Patrick Dupont et la troupe de la comédie musicale Roméo et Juliette. Le vainqueur remportera la somme de 30 000 euros et intégrera la troupe d’un spectacle mis en scène par Franco Dragone. Au départ, il y avait plus de 3000 candidatures et la sélection initiale n’en a retenu que 32 pour passer dans l’émission. La présentation est assurée par Stéphane Rotenberg. Jusque-là, c’est assez classique, sauf si l’on ajoute que les candidats se présentent en solo ou en groupe/troupe. Ici, ça commence à ressembler à une sorte d’Incroyable Talent dédié à la danse (un peu à la manière de « Gotta Dance » à l’étranger). Voici la bande-annonce de l’émission :
Le reste du concept est un peu étrange puisque la sélection prend la forme d’une série de duels. Les candidats ont la possibilité de choisir celui/ceux contre qui ils vont se présenter en duel devant le jury. L’un des deux sera automatiquement éliminé, mais il y a une possibilité de repêchage à la fin de l’émission parmi ceux qui ont perdu les duels. Il n’y a donc pas de réel classement des candidats et des prestations et dans un duel il y a forcément un gagnant et un perdant. Inévitablement, le gagnant est parfois le moins pire des deux, à défaut de qualité… L’avantage de cette formule, c’est qu’on voit un spectacle varié aussi bien en terme de style, que de sensibilité artistique. Mais le gros reproche que je fais à cette formule, c’est qu’un duel peut très bien opposer une danseuse de ballet classique à un couple de rock acrobatique. Comment comparer ces deux choses qui n’ont rien à voir ?
Chaque danseur danse selon son propre langage. Les danseurs de ballet classique ont une certaine technique, une certaine esthétique et une certaine vision de la danse. Cela forme non seulement leur langage de danse, mais aussi leur culture personnelle dans ce domaine. Ainsi, un danseur de rock acrobatique pense-t-il performance, rythme et acrobatie, alors que la danseuse de ballet pense esthétique, interprétation et technique (pour faire court, évidemment). Ils dansent tous les deux, mais leur danse n’a rien à voir. C’est un peut comme si l’on compare le miaulement d’un chat avec le piaillement d’un oiseau. Chacun s’exprime, mais c’est différent. Peut-on dire entre un « miaou » et un « cui-cui » lequel est le plus « beau » ? Une autre image : peut-on dire qu’un poème en français de Baudelaire est meilleur qu’un poème en anglais d’Edgar Allan Poe ou qu’un poème en japonais de Yosa Buson ? Les langues sont différentes, les cultures sont différentes, les sonorités et les caractères d’écriture sont différents. À la limite, peut-on comparer les idées… Mais le reste ?
Encore plus loin : comment dire si l’un est meilleur que l’autre, alors même que l’on ne maîtrise qu’une de ces langues ? Là se trouve aussi l’épineux problème du jury qui est compétent, chaque membre étant dans un univers culturel de la danse qui lui est propre. En l’occurrence, il me semble qu’aucun d’eux ne puisse juger réellement une danse en couple telle qu’un rock ou un boogie sur un critère autre qu’esthétique. Je prends l’exemple de la prestation de Yann-Alrick et Flore (boogie/lindy) durant la seconde émission. On a pu entendre l’un des membres du jury dire à propos du boogie : « c’est nouveau ». C’est en effet nouveau pour lui, qui n’en avait peut-être jamais vu, mais cette danse n’est pas nouvelle. Ce que je veux dire par là, c’est qu’il faut relativiser trois choses sur cette émission : 1) le fait que le duel ne permet pas forcément de finir la sélection avec les meilleurs au classement général puisque les duels ne sont pas faits entre les éliminés, 2) le fait qu’on compare des choux et des carottes (ce sont des légumes, certes, mais pas réellement comparables), et 3) le fait que le jury n’est représentatif que d’une partie de la diversité des danseurs et des styles de danse existant.
Sinon, que dire de cette « meilleure danse » du point de vue télévisuel et spectacle. Tout d’abord, c’est de la danse. Donc, un bon point. Ensuite, les candidats sélectionnés sont d’un bon niveau d’une manière générale. Donc, un second bon point. Je trouve intéressant de mêler les divers courants de danse et de s’ouvrir l’esprit par cette occasion à d’autres manières d’aborder la danse (faisons abstraction de cette notion de pseudo-compétition). Comme l’objectif de cette émission — ne l’oublions pas — est de faire un casting en vue d’une figuration dans un spectacle, on comprend aussi que le jury fera son choix en conséquence. Par conséquent, une troupe aux talents variés aura probablement plus de chances qu’une danseuse seule un peu originale. Il y a aussi une question de personnalité. Par exemple, dans l’épisode 1, Stéphane (qui est allé au repêchage) me fait penser à Blake de la saison 1 de « So You Think You Can Dance » (mon émission de référence). Il a un ego très important, mais une technique très bonne. L’arrogance du Français a d’ailleurs été « saluée » par Rédha et il n’a pas été repêché. En tout cas, la rébellion du candidat par rapport au jury fait parler d’elle et cela fait du spectacle et de l’audience. J’ai aussi remarqué dans l’épisode 1 que Maé (7 fois championne du monde de danse) est éliminée alors que le groupe des filles burlesques (à la Pussycat Dolls) est repêché alors que ces dernières n’ont pas réellement un niveau technique suffisant. Là, clairement, c’est aussi le spectacle (et sa « bankabilité » pour faire un néologisme à la mode) qui prend le dessus à mon avis. Je m’interroge aussi sur les dessous des éliminatoires faits par la production (il n’est dit nulle part que les trois membres du jury ont fait passer les présélections aux 3000 candidats). Là aussi, peut-être des choix orientés « production » et « audimat » ont-ils été faits.
À l’heure actuelle, je ne sais pas si les duels vont se poursuivre tels quels jusqu’à la fin. Est-ce que le jury continuera de décider ou est-ce que W9 cédera au revenu substantiel formé par des votes des téléspectateurs par SMS ou ligne surtaxée ? Malgré les défauts, ce serait dommage de manquer l’une des émissions consacrées à la danse à la télévision française. Lorsque j’ai entendu parler du projet de W9, je me suis dit « Tiens, peut-être enfin l’émission que j’attends ? ». En fait, non. Le « So You Think You Can Dance » à la française n’est pas encore né et je n’ai pas encore vu de concept d’émission de danse qui rassemble autant les amateurs de toutes les danses, des ballets aux danses en couple sportives. Cela n’empêchera pas que je continuerai de suivre les prochains épisodes de « La meilleure danse » sur W9.
Cela fait plus de deux ans, dans ce blog, je faisais la remarque qu’il n’y avait pas d’émissions de danse grand public à la télévision française et j’émettais le souhait que la situation change. Est-ce suite à mon message (soyons un peu mégalos !) ou est-ce l’évolution naturelle du paysage audiovisuel (soyons un peu réalistes…) ? Toujours est-il que depuis deux semaines une émission de danse en couple passe en prime time sur une grande chaîne française. Il s’agit de « Danse avec les stars » qui passe sur TF1 le samedi à 20h35. Après deux semaines d’émission, il est temps de faire un petit bilan avec un regard de danseur amateur de télévision… non sans avoir refait un petit tour d’horizon du PAFD, le Paysage Audiovisuel Français de la Danse, une exclusivité UltraDanse.com !
Contrairement à ce que certains pourraient croire, entre mon article de 2008 et aujourd’hui, la présence d’émissions de danse à la télévision française n’a pas été nulle. Et je dirais même que, dans l’année qui s’est écoulée, il y en a eu plusieurs. Le tout était de ne pas les manquer… Les émissions en question étaient de plusieurs ordres. Il y avait tout d’abord les émissions où la danse était mêlée à d’autres arts du spectacle. C’est par exemple le cas de l’émission La France a un incroyable talent de M6, adaptation de l’émission américaine America’s Got Talent. Les danseurs en solo ou en groupe ont bien souvent été au premier plan parmi les votes de cette émission de type télé-crochet. Le dernier cas en date est celui du tout jeune couple de danse Axel et Alizée qui sont sortis vainqueurs de la saison en montrant de la danse sportive. Il est à noter que sur 5 saisons de 2006 à 2010, les vainqueurs ont été par 4 fois des danseurs.
En plus des émissions non spécialisées, il y a aussi eu des émissions entièrement dédiées à la danse. Je passe ici sous silence les rediffusions de championnats de danse sportive sur France 3 et Paris Première ainsi que les divers spectacles diffusés sur Arte et Mezzo, par exemple, que l’on connaît depuis déjà un certain temps. Côté séries d’émissions, il y a par exemple eu Dance Street sur France ô (chaîne du groupe France Télévisions). Le principe était que chaque semaine quatre groupes de danseurs, confrontés à diverses épreuves éliminatoires et au vote du public, se défiaient sur des danses dites « urbaines ». Ils devaient convaincre un jury composé du danseur Bruce Ykandji, du chanteur Jessy Matador, et de la professeur de danse Malika Benjelloun. L’équipe gagnante obtenait le droit de participer à une grande soirée événement ou d’apparaître dans un clip. Le casting était un peu biaisé à mon sens, car on essayait de faire rentrer dans la case « danse urbaine » le coupé-décalé, le forro ou encore la danse latine. Il est clair que cela ne pouvait être qu’une troupe de hip-hop qui pouvait en ressortir vainqueur, en 2010 en l’occurrence, ce furent les « 91 Pact » avec du hip-hop new style. Finalement, une émission qui doit encore gagner en maturité malgré certaines prestations de danse de très bonne qualité… Une autre série d’émissions récente était U Dance sur NRJ12, dont c’était la seconde saison en 2010. La finalité gagner sa place pour danser devant 3000 personnes sur la scène mythique de l’Olympia aux cotés de M. Pokora (dont je vais vous reparler un peu plus bas…). Lors d’un grand casting national, 5 candidates ont été retenues pour participer à l’aventure. C’est à Barcelone qu’elles ont rejoint M. Pokora durant 1 semaine et Mylène, Kiya, Ambre, Laure et Emilie ont du relever des challenges quotidiens. Entraînées et épaulées par Laura Treves, une chorégraphe au caractère de feu, elles ont du repousser leurs limites pour montrer qu’elles étaient à la hauteur de l’enjeu. Côté résultat, Émilie a été élue par le public pour faire un solo avec la star et Mylène choisie par M. Pokora pour être le leader du groupe.
En plus des émissions entièrement en français, il y avait aussi des émissions en anglais, mais doublées en français. Une première émission s’appelait Got to Dance. La saison 1 (2009-2010) de cette émission anglaise de casting de danseurs initialement diffusée sur Sky 1 a été diffusée doublée en français sur Gulli (chaîne 18 de la TNT). Parmi le jury on trouvait Ashley Banjo, le leader de la troupe Diversity (vainqueur de « Britain’s Got Talent », l’équivalente anglaise de notre « Incroyable talent » qui a révélé Susan Boyle), ainsi que Kimberly Wyatt (membre des Pussycat Dolls) et Adam Garcia (danseur à claquettes d’origine australienne). L’objectif était de sélectionner la meilleure troupe de danseurs par le biais d’un casting éliminatoire. Ici, il ne s’agissait donc pas de danseurs en solo, mais de prestations en groupe. Dans un registre différent, mais toujours en doublage en français, il y a eu une autre émission récente au concept plus original. Il s’agit de Dance your ass off, émission américaine diffusée en France sur Virgin 17 (l’ancien nom de l’actuelle chaîne DirectStar). L’objectif était, pour un ensemble de personnes à forte corpulence, de perdre un maximum de poids en dansant en association avec un danseur professionnel. Bien sûr, sur plusieurs semaines, l’épreuve portait ses fruits. Les bienfaits de la danse sur la santé sont à présent bien reconnus. Deux saisons de cette émission ont été produites. La première saison était présentée par Marissa Winokur (demi-finaliste dans Dancing With the Stars, saison 6 — voir un peu plus loin à quoi correspond cette émission — et ayant joué dans la version Broadway du film Hairspray) et la seconde par Mel B des Spice Girls (elle aussi demi-finaliste dans Dancing With the Stars, saison 5, mais moins potelée…). Et malgré cela vous pensiez qu’il n’y avait pas beaucoup de danse à la télévision ? La difficulté était juste de trouver la bonne chaîne et le bon horaire. J’essaye d’afficher dans la section « actualités/médias » d’UltraDanse les informations quand je les ai assez tôt, restez donc à l’écoute !
Venons-en à l’émission dont je parlais dans l’introduction de cet article… Danse avec les Stars est l’adaptation française de l’émission anglaise Strictly Come Dancing (également adaptée aux États-Unis sous le titre Dancing with the Stars). En France, elle est présentée par Sandrine Quétier et Vincent Cerutti. Sa diffusion a lieu sur TF1, depuis le 12 février à 20 heures 45 pour une série de 6 émissions. Les noms des célébrités (les fameuses « stars ») qui participent à l’émission sont: David Ginola, Sofia Essaïdi, Adriana Karembeu, André Manoukian, Jean-Marie Bigard, Rossy de Palma, M. Pokora et Marthe Mercadier. Chaque semaine l’un d’eux est éliminé par un vote composé à 50% de celui du jury et à 50% de celui des téléspectateurs qui votent par SMS ou téléphone. Le jury du plateau est composé d’Alessandra Martines (ancienne ballerine et actrice d’origine Italienne), Jean-Marc Généreux (venant du Canada, compétiteur de danse sportive et chorégraphe dans So You Think You Can Dance) et Chris Marques (ancien compétiteur en salsa et chorégraphe dans Strictly Come Dancing, d’origine franco-portugaise exilé en Angleterre). On peut se demander pourquoi la production n’a pas retenu un seul danseur actif en France pour former le jury. Pourtant des professionnels très reconnus avaient passé le casting pour le jury. Si le critère était de « crier » son avis, de se montrer et d’avoir de bons « jeux de mots » lors de l’annonce des résultats, il est sûr qu’ils ont fait le bon choix… Même si le jury peut être considéré comme légitime, les critères « télévisuels » sont encore manifestement trop prédominants par rapport à la danse proprement dite.
À chaque émission, plusieurs danses sont présentées par les couples composés d’une célébrité et d’une danseuse/d’un danseur professionnel(le). Il s’agit d’une des 10 danses que compte la danse sportive (celle des compétitions). Pas de rock, pas de java, pas de lindy hop, ni de tango argentin donc (du moins pour l’instant). Commençons par le positif.
Il y a de jolies prestations comme celles de Sofia Essaïdi et de M. Pokora, deux artistes jeunes avec en plus un background de danseurs (mais pas en couple). En revanche, il y a aussi des prestations désastreuses comme celles de Marthe Mercadier (et l’âge n’est malheureusement pas le seul responsable). Bref, il y a à boire et à manger, mais le critère qui prime, encore une fois, est le spectacle de divertissement, même si la danse n’est pas réussie. Alors, dans ce genre d’émission, qu’est-ce qui fait un bon résultat ?
C’est un ensemble de facteurs dont une star douée pour la danse et motivée, un professionnel compétent et qui sait rendre rapidement accessible une technique complexe à un néophyte, une chorégraphie qui fait un joli spectacle sans négliger la base de la danse utilisée et enfin une jolie musique. Parlons-en de la musique… Je m’interroge sur l’utilisation de certains titres qui me semblent totalement en décalage par rapport à la danse annoncée. Samedi, il y avait une « rumba » sur « Time of My Life » de la BO de Dirty Dancing qui n’a rien à voir avec une rumba. La semaine précédente, il y avait une « valse » sur « Cry Me a River » où la soi-disant valse ne correspondait pas à la musique. Dans les deux cas, il s’agissait du même couple de danseurs (Bigard et Fauve) ; je ne sais pas d’où vient le problème, mais même sans être puriste un débutant prenant des cours de danse en couple en école ou association n’a aucune chance de s’y retrouver. Bref, en conclusion sur cette émission, disons que c’est une initiative positive, car elle a l’avantage de proposer de la danse à une heure de grande écoute. C’est très bien pour le grand public qui ne danse pas et cherche un divertissement. Toutefois, les erreurs de jeunesse et le manque de rigueur au niveau de la danse en elle-même pourraient générer des critiques au sein des personnes qui savent déjà danser et qui auront peut-être du mal à comprendre que la danse n’est qu’un facteur de jugement parmi tant d’autres. Et malgré tout cela, je suis chaque semaine devant l’écran, car peu importe ce que l’on pense, ça fait quand même du bien de voir de la danse à la télévision et j’espère que cela en motivera plus d’un à s’y essayer en vrai.
Me voilà encore arrivé à la fin d’un article fleuve… J’avais pourtant pris la résolution de faire plus court cette année ! Ca compensera donc le début d’année irrégulier de ce blog. Il donc est temps de conclure… Voilà, voilà. J’attends toujours avec impatience l’adaptation française de mon émission de danse préférée So You Think You Can Dance qui doit attaquer cette année sa huitième saison. Je ne parle pas ici du doublage en français qui a déjà été diffusé sur DirectStar pour la saison 3 américaine (tiens, je l’avais oubliée dans la liste, celle-là…), mais d’une vraie version française avec des danseuses et danseurs français ainsi qu’un jury français de bon niveau. Si cela pouvait se faire sans frilosité et avec les moyens adéquats, cela ravirait, je pense, toute la communauté de la danse en France (et probablement en Belgique et en Suisse aussi). Mais sait-on jamais que mon message soit entendu un jour jusqu’au niveau des producteurs et diffuseurs ?
Dans les années 1945 à 1956, un duo d’artistes était particulièrement connu aux États-Unis aussi bien pour la qualité de ses sketches qui contenaient aussi bien des chansons que de la danse. Ce duo, mêlant le charme de crooner de l’un de ses membres à l’humour déjanté du second était composé de Dean Martin et de Jerry Lewis. Ce sont deux personnages que l’on a un peu oubliés (et en particulier leur duo à succès) et que je vous propose de redécouvrir ci-après, avec un focus sur leurs prestations dansées qui tenaient une place particulièrement importante dans leurs numéros.
C’est le duo de type clown blanc (Dean Martin) et Auguste (Jerry Lewis) qui a fait le succès de ses membres. Il est vrai qu’auparavant les compères n’avaient pas autant de succès séparément. Avant leur rencontre, Dean Martin (de son vrai nom Dino Paul Crocetti) était un crooner de night-club après avoir été boxeur ou encore croupier de casino. De son côté, Jerry Lewis (pseudo pour Joseph Levitch) était un comique qui faisait des numéros où il mimait de manière exagérée une bande-son. Les deux artistes passaient au Glass Hat Club de New York lorsqu’ils firent connaissance en 1945. Dans leurs premières apparitions en tant que duo, Dean Martin chantait tandis que Jerry Lewis faisait le pitre autour, tentant de le déstabiliser. Le numéro se terminait par une poursuite. Leur succès s’accrut rapidement et leur ouvrit les portes de la radio et de la télévision au point d’avoir leur propre émission. Leur relation se dégrada au bout de quelques années et la fin de leur association était marquée par de nombreuses disputes. À partir de 1956, chacun reprit une carrière en solo au cinéma.
Durant toutes ces années de collaboration, les deux artistes ont persemé leurs numéros de danse. Essentiellement de la danse en couple, mais pas seulement. Cela est arrivé dans des émissions de télévision, mais aussi dans des films. Par exemple, dans le film « Livig It Up » de 1954 (photo ci-contre), on voit Jerry Lewis danser le lindy hop/jitterbug avec Sheree North. Même s’il fait le pitre, on devine bien ses qualités de danseur (que je vous propose de découvrir à la fin de cet article). Pour le duo de choc, l’émission « Colgate Comedy Hour » (voir plus bas) a été un terrain expérimental particulièrement riche où ils s’adonnaient à toutes sortes d’exercices allant du sketch burlesque à des prestations aux allures de comédie musicale. Et il faut bien avouer qu’ils n’hésitaient pas à faire quelques pas dans les bras l’un de l’autre pour faire rire le public. C’est dans cet état d’esprit caractéristique que ces amoureux du jazz et des danses associées ont fait découvrir le swing à des milliers d’Américains.
Je vous propose de regarder une vidéo en 2 parties. Il s’agit du sketch de la leçon de danse de Dean Martin et Jerry Lewis. Cette vidéo est extraite de l’émission américaine « Colgate Comedy Hour » (sponsorisée par la marque incluse dans son nom), diffusée à la télévision le 11 décembre 1950. Dean Martin fait le professeur de danse et Jerry Lewis fait un néophyte un peu simplet… Ceux qui ne parlent pas anglais auront peut-être un peu de mal à saisir toutes les subtilités des gags, mais ils pourront quand même comprendre l’essentiel de l’humour des deux comparses que j’aime personnellement beaucoup. On se demande si Jerry Lewis, à son époque, n’avait pas déjà inventé le jumpstyle (danse dont j’ai parlé il y a plusieurs mois dans un autre article de ce blog).
Et voici la seconde partie du sketch…
Le « Colgate Comedy Hour » est une émission de télévision qui a été diffusée à la télévision américaine de 1950 à 1955. Jerry Lewis et Dean Martin firent les beaux jours de cette émission, comme vous avec pu le deviner dans les vidéos ci-dessus. Dans une émission de la série, Jerry Lewis (presque) tout seul fait la comparaison avec la danse swing des années 40 et une nouvelle manière de danser en progression. C’est ce que je vous propose de regarder ci-dessous.
Pendant longtemps, j’ai cru que Dean Martin était simplement un chanteur grâce à des CD de compilation de crooners et Jerry Lewis un clown à cause de la rediffusion de certains films comme « Docteur Jerry et Mister Love ». Ce n’est que plus tard, avec l’ère de Youtube, que je suis tombé sur des vidéos d’époque qui m’ont prouvé qu’ils aimaient aussi beaucoup la danse et qu’ils en parsemaient leurs numéros pour notre plus grand plaisir. J’ai souhaité limiter à 3 le nombre de vidéos de cet article, mais je vous conseille d’aller faire un tour sur les sites d’hébergement de vidéos (Youtube ou Dailymotion) et d’en découvrir d’autres (dont certaines faites chacun de son côté après la fin de leur duo).