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Quelques pas de base en claquettes (tap dance)

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Gene Kelly Claquettes

Qui n’a pas rêvé faire comme Fred Astaire, Ginger Rogers ou Gene Kelly dans les comédies musicales hollywoodiennes, se mouvant avec aisance en faisant de petits cliquetis de la pointe de ses chaussures ? Au-delà de la danse et des mouvements effectués par l’ensemble du corps, l’ajout des claquettes apporte une difficulté certaine à l’apprentissage de ce style. Le mélange de technique et de rythmes imposé par l’utilisation des chaussures avec des fers à l’avant et à l’arrière va avec son propre vocabulaire universel en anglais. Nous allons ici répertorier quelques mouvements de base des claquettes (frappes de base) qui correspondent à ces termes techniques anglais bien précis. Si vous voulez des informations générales sur les différents styles de danse à claquettes, je vous conseille de consulter la présentation dans cet article.

Vue d’ensemble et maintien

Lorsque vous dansez avec des chaussures à claquettes aux pieds, vous réalisez inévitablement les frappes de base que de nombreux autres danseurs ont réalisé avant vous. Il s’agit d’un passage obligé. Ces frappes sont certes destinées à produire des sons assimilables à des percussions, mais n’oubliez pas que vous êtes censés danser… Aussi, vos bras ne doivent-ils pas rester statiques le long du corps (sauf, bien entendu, dans le cas d’une orientation spécifiquement claquettes irlandaises). Généralement, le bras opposé au pied qui effectue la frappe est légèrement levé, exactement comme lorsque l’on marche. Restez toujours bien droit et n’oubliez pas de garder la jambe sur laquelle se trouve le poids de votre corps (jambe opposée à celle qui effectue la frappe) légèrement pliée : pas de jambe tendue !

Liste des pas présentés
(par ordre courant de difficulté)

  1. Tap (touch)
  2. Step
  3. Brush
  4. Back brush
  5. Shuffle
  6. Hop
  7. Leap
  8. Heel
  9. Stamp
  10. Stomp
  11. Toe
  12. Ball
  13. Scuff
  14. Dig
  15. Flap
  16. Slap
  17. Backflap

TAP simple (ou « TOUCH »)

Définition : frappe de la demi-pointe sans poids du corps

La première frappe que vous pouvez réaliser est le touch. Il s’agit d’une frappe simple et brève réalisée en combinant l’action de la cheville et du genou pour abaisser la pointe du pied jusqu’au contact avec le sol, puis en relevant le tout toujours par une action combinée de la cheville et du genou.


1. La pointe entre au contact avec le sol.

2. Elle est aussitôt relevée.

Si vous réalisez un touch avec le pied droit, le poids de votre corps reste tout le temps sur votre jambe gauche : vous êtes en équilibre sur votre pied gauche. On entend 1 son : « clic ».

STEP

Définition : frappe de la demi-pointe avec poids du corps

Le step est réalisé comme un pas (d’où son nom). Le principe est le même que pour le touch, mais au lieu de relever la pointe du pied, vous laissez celle-ci en contact avec le sol et vous faites passer en même temps le poids de votre corps sur la jambe correspondante. Si vous commencez le step avec le poids du corps sur la jambe gauche, vous le finissez avec le poids sur la jambe droite.
On entend 1 son : « clic ».

BRUSH (ou forward brush ou front brush)

Définition : effleurement de la pointe du pied en avant.

Le brush correspond à un mouvement du pied vers l’avant. Vous êtes en équilibre sur la jambe opposée du pied qui va brièvement racler le sol dans un mouvement en arc de cercle vers l’avant. Le contact avec le sol se fait au niveau de la demi-pointe du pied. Ce mouvement est principalement réalisé par l’action du genou. La cheville n’entre en action que brièvement lors du contact avec le sol.

À la fin du mouvement, le pied qui a effectué le brush est en l’air vers l’avant.

On entend 1 son : « chlic ».

BACK BRUSH

Définition : effleurement de la pointe du pied en arrière.

Le back brush correspond à un mouvement du pied de l’avant vers l’arrière. Vous êtes en équilibre sur la jambe opposée du pied qui va brièvement racler le sol dans un mouvement en arc de cercle vers l’arrière. Le contact avec le sol se fait au niveau de la demi-pointe du pied. Ce mouvement est principalement réalisé par l’action du genou. La cheville n’entre en action que brièvement lors du contact avec le sol.

À la fin du mouvement, le pied qui a effectué le brush ne touche pas le sol.

On entend 1 son : « chlic ».

SHUFFLE

Définition : effleurement de la pointe du pied en avant, puis en arrière (brush suivi de back brush).

Le shuffle correspond à la combinaison à suivre d’un brush et d’un back brush.

À la fin du mouvement, le pied qui a effectué le shuffle ne touche pas le sol.

On entend 2 sons : « chlic chlic ».

HOP

Définition : saut sur la demi-pointe sur le pied d’appui

Le hop correspond à un petit saut simple. Le talon ne doit pas être posé au sol ni pour donner l’impulsion, ni pour atterrir.


1. On effectue un petit saut.

2. Et on atterrit sur la demi-pointe.

Vous ne posez pas l’autre pied au sol, ni le talon. On entend 1 son : « clic ».

LEAP

Définition : saut sur la demi-pointe d’un pied sur l’autre

Le leap correspond à un petit saut simple tout en changeant de jambe. Le talon ne doit pas être posé au sol ni pour donner l’impulsion, ni pour atterrir.


1. On effectue un petit saut sur un pied.

2. Et on atterrit sur la demi-pointe de l’autre pied.

Vous posez toujours un pied à la fois au sol. On entend 1 son : « clic ».

HEEL

Définition : pose du talon à plat

Le heel consiste à poser le talon sur le sol.


1. Le talon n’est pas posé.

2. On pose le talon.

On entend 1 son : « clac ».

STAMP

Définition : pied à plat avec poids du corps dessus

Le stamp correspond à une frappe avec le pied plat en portant le poids du corps sur ce pied. À la fin de la frappe, il est possible de rester en équilibre sur le pied qui vient de faire le stamp.


1. On effectue un petit saut.

2. Et on atterrit sur la demi-pointe.

On entend 1 son : « poum ».

STOMP

Définition : pied à plat sans poids du corps dessus

Le stomp correspond à une frappe avec le pied plat en restant en équilibre sur l’autre pied. À la fin de la frappe, il est possible de lever le pied qui vient de faire le stomp sans tomber…


1. On effectue un petit saut sur un pied.

2. Et on atterrit sur la demi-pointe de l’autre pied.

On entend 1 son : « pam ».

TOE

Définition : piqué de la pointe du fer avant

Le toe consiste à poser la pointe du fer avant sur le sol.


1. Le pied n’est pas posé.

2. On pose la pointe.

On entend 1 son : « plic ».

BALL ou BALL TAP

Définition : talon au sol, pose de la demi-pointe

Baisser la demi-pointe pour frapper le sol sans le poids du corps, et la soulever pour continuer.


1. Le talon est au sol…

2. On pose la demi-pointe.

3. On peut la relever.

On entend 1 son : « clic ».
Ce même mouvement existe en baissant la demi-pointe avec le poids du corps. Il se note de la même façon (ball) ou est noté ball+. En fonction de la frappe qui suit, il est facile et surtout logique de savoir si on met ou non le poids du corps.

SCUFF ou HEELSCUFF

Définition : talon de volée

En descendant le genou, la partie arrière du talon effleure le sol vers l’avant.


1. On prépare la frappe.

2. Le talon touche le sol et la jambe continue.

On entend 1 son : « clac ».

DIG ou HEELDIG

Définition : piqué du fer arrière

Commencer talon en l’air et poser la partie arrière du talon avec le poids du corps (on laisse alors le pied au sol) ou sans le poids du corps (on soulève alors le pied pour continuer).


1. Préparation en avant.

2. Le talon finit sa course au sol.

On entend 1 son : « cloc ».

FLAP

Définition : brush suivi d’un step

Il y a deux sons en un seul mouvement : en descendant le genou, la plante du pied (ou demi-pointe) effleure le sol (c’est le brush) avant d’être posée au même endroit avec le poids du corps. Pour signifier les deux sons, prononcer le mot flap comme ceci : « FEUL-LAP ».


1. Le brush…

2. Suivi du step.

On entend 2 sons : « chlic – clac ».

SLAP

Définition : brush suivi d’un tap

Il y a deux sons en un seul mouvement : en descendant le genou, la plante du pied (ou demi-pointe) effleure le sol (c’est le brush) avant d’être posée au même endroit sans le poids du corps. Pour signifier les deux sons, prononcer le mot slap comme ceci : « SEUL-LAP ».


1. Le brush…

2. Suivi du tap.

On entend 1 son : « chlic – clic ».

BACKFLAP

Définition : backbrush suivi d’un step

Il y a deux sons en un seul mouvement : en relevant le genou, la plante du pied (ou demi-pointe) effleure le sol (c’est le brush) avant d’être posée au même endroit avec le poids du corps.

 


1. Le brush…

2. Suivi du step.

On entend 2 sons : « chlic – clac ».

Musique

Vous pouvez danser avec des claquettes sur de nombreuses musiques étant entendu que vous devenez musicien-percussionniste avec vos chaussures aux pieds… Le jazz est toutefois un type de musique de prédilection pour les danseurs à claquettes.

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Le clogging

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Si l’on est amateur de danse à claquettes, on reconnaît aisément les claquettes irlandaises (Lord of the Dance, par exemple) et les claquettes américaines qui sont particulièrement identifiables. Les claquettes évoluent et l’on y incorpore aujourd’hui des mouvements et techniques issus d’autres disciplines comme le hip-hop ou les percussions corporelles (body drumming). Mais il existe encore de nos jours une autre manière de faire des claquettes qui existe depuis des lustres et qu’on appelle le clogging. Découvrons donc cela ensemble…

La définition du nom anglais « clog » fait référence à une un poids attaché à la jambe d’un animal pour freiner ses mouvements. Une autre définition fait référence à une chaussure lourde à semelle de bois assimilable à un sabot. Cela revient plus ou moins à la première définition, car il est sûr que des sabots ne permettent pas particulièrement de remporter le 100 mètres haies… Ajoutons que l’une des définitions du verbe « to clog » est le fait de danser le clogging (ou le clog, diront certains). À première vue, le clogging serait donc une manière de danser avec des sabots aux pieds. Mais ne nous arrêtons pas là : on ne porte plus beaucoup de sabots de nos jours.

Le clogging est une forme de danse folklorique américaine originaire de la région des montagnes Appalaches (nord-est des USA) et que l’on appelle aussi « hillbilly tapdancing » ou « flatfooting ». Ces dénominations alternatives donnent bien le ton puisque qu’on y devine une notion « campagnarde » pour la première et l’image de « taper du pied à plat » pour l’autre. En réalité, le clogging des Appalaches est issu d’un mélange de danses apportées par les premiers colons et fut très populaire sur le sol américain dès le 18e siècle. Les Irlandais et les Écossais ont apporté la gigue, les Anglais on apporté leurs jeux de pieds, etc. On dit même que la démarche lourde de certaines danses indiennes avec leurs tambours aurait inspiré le clogging. Dans sa région d’origine, les pas de clogging peuvent varier d’une vallée à l’autre et les danseurs de clogging sont fiers de leurs « spécialités régionales ». Cela dit c’est la standardisation qui a fait que le clogging a pu se propager plus facilement et attirer de nouveaux adeptes au-delà des Appalaches.

Les cloggers portent des vêtements s’approchant plutôt des vêtements portés par les danseurs de square dance, autrement dit une allure plutôt Western (jeans et chemises à carreaux). Côté chaussures, les cloggers portent des chaussures à semelle dure équipées de « steel taps » (de fers) spécifiquement lestées. À la différence des claquettes habituelles, les fers sont composés de deux plaques de métal qui s’entrechoquent à chaque pas et chaque impact avec le sol. Autant dire que ça fait du bruit et que l’image des sabots dont je parlais en début d’article n’est pas loin. Pour un clogger, autrement dit un danseur de clogging, l’essentiel n’est pas de porter des vêtements sophistiqués, ni de faire des pas compliqués. Il faut juste garder le rythme !

Les groupes de cloggers dansent habituellement en ligne, un héritage des danses irlandaises combiné au fait que le clogging s’est initialement développé en tant que danse en solo. On peut différencier essentiellement deux styles de clogging. Il y a tout d’abord le style dit « precision » où des musiques du hit-parade ou traditionnelles servent de base à des enchaînements de pas connus et tout le monde fait la même chose en même temps. Il y a aussi le style dit « freestyle » où tout est improvisé et qui est donc généralement dansé en solo. C’est le premier style qui se prête évidemment le mieux aux démonstrations. D’ailleurs, le clogging a été présenté en démonstration lors des JO d’Atlanta en 1996.

Le motif de base du clogging est le basic clog, que l’on peut décrire comme un « shuffle, step, ball change » dans le language des claquettes. Les cloggers ne le décrivent pas comme cela : par exemple, le shuffle porte le doux nom de « double toe step » (que l’on peut traduire par « double avec la pointe du pied »). Par ailleurs, le « ball » correspond souvent à une bascule du poids du corps vers l’arrière (comme le temps 1 du pas de base du rock à 6 temps).

De nos jours, on danse le clogging sur à peu près tous les styles musicaux, mais les musiques du top 40 country américain sont souvent utilisées pour créer des enchaînements chorégraphiques. C’est à la base d’enchaînements chorégraphiques que se font les compétitions de clogging qui existent depuis plusieurs années aux USA mettant en vedette de style dit « precision ». Lorsqu’on regarde ces compétitions, on distingue différentes tendances qui vont du folklorique (avec les costumes de style cowboy), au hip-hop (où l’on retrouve des mouvements de bras issus du hip-hop) en passant par le style gymnique (où l’on retrouve des mouvements de bras à la manière du rock sauté). Pour illustrer mon propos, je vous propose une vidéo où les Southern Belles Clogging se produisent en compétition en 2007.

Je n’ai pas connaissance d’une quelconque pratique du clogging en France où les claquettes américaines et irlandaises sont bien développées. J’ai découvert cette manière de danser dans l’émission américaine « So You Think You Can Dance » que j’ai déjà plusieurs fois évoquée ici. En tout état de cause, comme les claquettes que nous pratiquons de nos jours prennent partiellement leurs origines dans le clogging américain, il me semble intéressant de connaître quelques éléments sur cette discipline. S’il y a d’autres disciplines que vous aimeriez découvrir dans ce blog, glissez-moi donc un petit mot et je programmerai un article sur le sujet (non sans m’être sérieusement documenté sur le sujet au préalable comme d’habitude !).

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Claquettes ou tap dance

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Dans le domaine des danses en couple, il est une discipline qui est souvent associée aux traditionnels foxtrot, lindy hop ou autres danses pratiquées sur du jazz. Je fais référence ici à ce que beaucoup appellent « les claquettes » et que d’autres préfèrent voir appeler « la danse à claquettes », traduction directe de son nom en anglais « tap dance ». Car « faire des claquettes », ce n’est pas simplement faire de petits sons avec ses pieds, c’est plutôt mêler danse et percussions. C’est ce que je vous propose de découvrir aujourd’hui…

La danse à claquettes est issue de plusieurs pratiques allant du « clogging » anglais (sorte de gigue dansée en sabots à l’origine) aux danses et rythmes africains en passant par la danse traditionnelle irlandaise. Que ce soit du côté des origines européennes ou de celui des origines africaines, on retrouve un point commun dans le fait que les gens accompagnaient leur travail du son de leurs pieds frappés au sol. Bien sûr, entre ces cultures, les rythmes sont différents et les traditions aussi. C’est cela qui a initié la diversité des pas que nous connaissons aujourd’hui. La rencontre s’est opérée à la fin du XIXe siècle et au début des années 1900 aux États-Unis avec, d’un côté, les ouvriers émigrants venant d’Angleterre et d’Irlande et, de l’autre côté, les esclaves africains.

Les mouvements qui scandaient le travail passèrent de la vie à la scène par le biais des « Minstrel Shows » dont j’ai parlé dans un autre article de ce blog. Les Blancs grimés en Noirs faisaient le spectacle en imitant ces derniers. Jusque dans les années 1920, les frappes sont faites grâce à des semelles en bois en deux parties (sur des chaussures de cuir), mais devant l’usure rapide de celles-ci, on les remplaça définitivement par des plaques de métal, les fers (ou taps en anglais), qui pour autant sont de nos jours en aluminium. Pour l’anecdote, notez que les moins fortunés fixaient des capsules de bouteille sous leurs chaussures à la place de vrais fers. Les spectacles de danse à claquettes devinrent de plus en plus techniques et étonnants grâce au Vaudeville et à la concurrence entre les diverses salles de spectacle aux USA. Le mélange des styles de numéros (comiques, acrobaties, danseurs de caractère, etc.) contribua à l’enrichissement des numéros de danse à claquettes par l’importation de nouveaux mouvements de plus en plus spectaculaires et innovants. À cette époque, il était courant de se faire chorégraphier un numéro de claquettes par un professionnel et de l’apprendre en cours particuliers avant de le produire en spectacle. De cette période, on connaît de nombreux artistes comme Bill Robinson, Honi Coles, John Bubbles, les Nicholas Brothers, etc.

La danse à claquettes devint de plus en plus populaire avec les comédies musicales hollywoodiennes à partir des années 30 où des vedettes comme Fred Astaire, Ginger Rogers, Gene Kelly, Ann Miller, Eleanor Powell ou Shirley Temple firent de cette discipline une part essentielle du rêve américain. Ils y ajoutèrent des pas de danse classique et la musique jazz était omniprésente dans leurs numéros qui comportaient aussi du chant. De nombreux films cultes de cet âge d’or sont connus de tous comme « Top hat » (1935)Acheter sur Amazon, « Broadway Melody of 1940 »Acheter sur Amazon, « Chantons sous la pluie » (1952)Acheter sur Amazon, etc.

Comme d’autres manières de danser de l’époque swing, la danse à claquettes passa de mode avec la déferlante du rock’n’roll après la Seconde Guerre mondiale. Mais le renouveau est là de nos jours grâce au retour de l’attrait du public pour les danses traditionnelles et folkloriques (comme les danses irlandaises) ainsi que pour le jazz et le swing. Je dirais, pour simplifier, qu’on parle aujourd’hui de deux principales catégories dans la pratique de la danse à claquettes :

  • les claquettes irlandaises où l’essentiel de l’attention du danseur est portée sur les frappes et que l’on retrouve dans des spectacles comme « Lord of the Dance »Acheter sur Amazon ;
  • les claquettes américaines (au début correspondant au style Broadway et comédies musicales où les postures et déplacements de tout le corps sont importants) qui, de nos jours, correspondent à tout ce qui n’est pas inclus dans les claquettes irlandaises.

Il est intéressant de noter des pratiques spécifiques de la danse à claquettes comme le soft shoe, pratique légère, classe et dansée en chaussures sans fers (le sol est alors parsemé de sable pour qu’il y ait tout de même du bruit…) ou encore le hoofing aux frappes très intenses et complexes. Aux danseurs à claquettes, il est aussi possible d’associer, pour être complet, les percussionnistes qui font feu de tout bois… ou plutôt bruit de tout support comme les artistes du spectacle « Stomp »Acheter sur Amazon puisqu’ils incorporent des claquettes dans leurs numéros. Plus récemment, des artistes comme Gregory Hines ou Savion Glover (photo ci-contre) ont continué ou continuent de faire rêver le public américain (et les autres !) par leur dextérité et de faire évoluer la discipline. Ce dernier fait en particulier partie de ceux qui mêlent les rythmiques hip-hop à la pratique de la danse à claquettes. On voit aussi des innovations en terme de spectacle avec les « Tap Dogs », ces Australiens qui sont loin du sage costume et du chapeau melon de Bill « Bojangles » Robinson dans les années 30… Ce danseur à claquettes a marqué l’histoire à tel point que le « Tap Dance Day » (la journée de la danse à claquettes) est fêté aux États-Unis depuis 1989 le jour de son anniversaire, le 25 mai.

Les claquettes sont liées aux danses en couple de plusieurs manières. Tout d’abord, nous avons tous en tête l’image de Fred Astaire dansant avec ses partenaires (voir un autre de mes billets sur le sujet dans ce blog) à Hollywood où, entre deux refrains et trois pas de foxtrot, les danseurs s’adonnent à des rythmiques qui semblent sortir naturellement de leurs semelles. On a même pu assister à des claquettes sur patins à roulettes dans « Shall we dance »Acheter sur Amazon (« L’Entreprenant Monsieur Petrov » en version française et non le film avec Richard Gere que je vous présente dans un autre article). Donc voilà, la danse à claquettes est particulièrement esthétique en couple, il est simplement dommage que cette manière de les pratiquer ait un peu été oubliée de nos jours. Mais il est à noter que la danse à claquettes continue de se développer non seulement sous l’impulsion d’Américains, mais aussi d’Européens dont certains ont acquis une réputation excellente. Second argument, plus technique, le développement des qualités de danseur à claquettes permet d’améliorer son équilibre, son aisance et ses jeux de jambes dans les danses à deux comme le rock, le lindy hop,… et même la valse. Je l’ai moi-même vérifié dans ma manière de danser les danses à deux au fil de mon apprentissage de la danse à claquettes et je recommande à tout le monde de faire au moins une année (voire deux) de claquettes pour cela. Et (qui sait ?) peut-être ne pourrez-vous plus vous en passer, tout comme le petit manchot empereur du film d’animation « Happy Feet » (2005)Acheter sur Amazon qui ne peut s’empêcher de faire naturellement des claquettes depuis sa naissance…

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Qu’est-ce que le Suzie Q ?

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Aujourd’hui, j’ai eu envie de parler d’un pas de danse dont le nom comporte un nom propre : le Suzie Q (encore écrit Suzy Q et à prononcer « Souzi kiou »). Commençons par l’origine de ce nom. Qui pouvait bien être cette fameuse Suzie ? Il semblerait qu’il s’agissait de Suzie Quealy (son nom de jeune fille), une jeune fille (dans les années 30…) de San Francisco. En réalité, elle serait l’inspiratrice de la chanson « Doin’ the Suzie-Q » chantée par Lil Hardin Armstrong (la femme de Louis Armstrong jusqu’en 1938) datant de 1936 alors que le nom Suzie Q est associé à une petite danse à la mode (comme il y en avait beaucoup dans les années 30) qui existait déjà au préalable.

Voici, ci-après, les paroles de la chanson en question en anglais, avec leur traduction française (vite faite, j’espère que vous excuserez les approximations…) en face. On y trouve bien la confirmation du Suzie-Q en tant que danse aux côtés du truckin’ et du shim-sham.

Now, come gather 'round us, folks, Let us tell you 'bout this swing, Let us tell you 'bout the dance was invented just for you! Now, you swing over here, Now, you swing over there, For you swing on out and you do the Suzie-Q! Oh, you dance in! Yes, you're prancin'! When you hear the music play, that's your cue! Yes, you're truckin'! Doin' the shim-sham, Then you swing on out and you're doin' the Suzie-Q! Now, stop unless you do forget, You ain't seen nothin' yet, Until you see this dance that's new! Now, you truck over here, you swing over there, You tip just like you're walkin' on air, Then you're doin' the Suzie-Q! Now, hot step new that you will give 'em, Good old pep and low-down rhythm! Now, come and give yourself a treat, Watch these babies shake their feet, What they're doin'? They're doin' the Suzie-Q!
À présent, venez vous rassembler autour de nous, les gars, Laissez-nous vous parler de ce swing, Laissez-nous vous parler de cette danse qui fut inventée juste pour vous ! Maintenant, vous dansez le swing par ici, Maintenant, vous dansez le swing par là, Vous, continuez de vous balancer et faites le Suzie-Q ! Oh, vous entrez dans la danse ! Oui, vous vous donnez en spectacle ! Quand vous entendez la musique jouer, c'est votre réplique ! Oui, vous faites le trucking ! Vous faites le shim-sham, Puis vous continuez de vous balancer et faites le Suzie-Q ! À présent, n'arrêtez que si vous oubliez, Vous n'avez encore rien vu, Jusqu'à ce que vous ayez vu cette toute nouvelle danse ! À présent, vous faites le trucking par là, Vous vous penchez juste comme si vous marchiez sur de l'air, Puis vous faites le Suzie-Q ! À présent, le pas génial que vous allez leur faire, quelle bonne vielle dynamique et ce rythme qui a de la pêche ! Maintenant, venez et faites-vous plaisir, Regardez ces poupées gigoter leurs pieds, Que font-elles ? Elles font le Suzie-Q !

De cette danse, le Suzie-Q, n’est resté qu’un pas, le Suzie Q. Ce pas a été intégré dans leur manière de danser par les danseurs de lindy hop. Ainsi, lorsqu’en 1937 Whitey demanda à Frankie Manning de créer sa propre version du Big Apple, celui-ci y intégra un certain nombre de pas de danse jazz, dont le Suzie Q (source : « Frankie Manning, l’ambassaseur du lindy hop »Acheter sur Amazon en français). On peut le voir danser en cercle en 1939 dans le film « Keep Punchin’ » (image arrêtée ci-contre) par la troupe des Whitey’s Lindy Hoppers au sein d’un Big Apple.

Pour ce qui est de l’allure de cette figure, il s’agit d’un déplacement de côté (plus ou moins léger) où un pied passe devant l’autre, puis l’autre décroise en alternance comme si ceux-ci se trouvaient sur des rails parallèles. La danse jazz ayant fortement influencé les danses actuellement pratiquées, on retrouve le Suzie Q en danse à claquettes, en lindy hop, dans les enchaînements swing en groupe, en salsa (dans les shines) ainsi qu’en hip-hop et en ragga dancehall. À chaque style de danse correspond une manière de danser le Suzie Q. Ainsi, le Suzie Q de lindy hop n’est pas tout à fait le même qu’en salsa, ni qu’en ragga, autant au niveau de l’appui des pieds qu’au niveau de la rythmique, même si l’esprit du déplacement est le même.

Afin de mieux mettre en évidence les différences, je vous propose de détailler ci-dessous le Suzie Q sur quatre temps en lindy hop et en salsa. Ces schémas sont issus des livres suivants : « Le mambo et la salsa portoricaine »Acheter sur Amazon (paru en 2008) et « Le lindy hop et le balboaAcheter sur Amazon«  (paru mi-2010), tous les deux dans la collection « Passeport Danse » chez Ch. Rolland Éditions.

Suzie Q

Nous le voyons, ici, les positions du corps sont légèrement différentes, tout comme les appuis et les rythmiques. En salsa, on travaille sur la demi-pointe des pieds alors que le talon est aussi utilisé en danse swing/lindy hop. Ajoutons à cela, que la version « claquettes » du Suzie Q se rapproche très fortement de la version lindy hop, tandis que la version que l’on retrouve en ragga (à la mode en ce moment dans le domaine des styles de danse en solo) utilise plutôt les talons que le plat du pied qui est en avant. Encore une fois, voici un mouvement que l’on risque de pratiquer longtemps sur les pistes de danse puisqu’on le retrouve dans divers styles. C’est ce genre d’aspect qui me passionne dans la danse et les diverses influences des danses les unes envers les autres : là où l’on croit avoir inventé quelque chose d’original, on s’aperçoit que cette chose est déjà connue depuis des lustres.

Tiens, pour finir sur un clin d’oeil, une petite vidéo sur laquelle je suis tombé sur Youtube il y a peu, où l’on voit Louis Armstrong faire de la pub dans les années 50 pour la poupée « Suzy Cute » (sans commentaire…).

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Le moonwalk de Michael Jackson

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Les statistiques des moteurs de recherche sur Internet (Google, Yahoo, etc.) montrent que la personnalité la plus recherchée sur Internet en ce moment est Michael Jackson, décédé le 25 juin dernier. Son style de danse caractéristique et sa contribution à la danse sont reconnus à l’échelle mondiale, mais l’on retient surtout certains mouvements, dont le fameux moonwalk.

Dans ce mouvement du moonwalk de Michael Jackson, autrement appelé backslide (soit le « glissé arrière » en français), le danseur semble avancer alors qu’il recule en réalité. Tout est donc dans l’illusion tout comme le travail des mimes. Cela rappelle la « marche contre le vent » que le célèbre mime Marceau mettait en avant il y a quelques années, à la différence près que cet exercice classique du mime consiste à rester sur place en donnant l’illusion de lutter contre le vent pour avancer. En réalité, Michael Jackon, lui-même, a admis s’être inspiré de Marcel Marceau pour peaufiner son interprétation du moonwalk. En effet, ce mouvement existait en breakdance bien avant que Michael Jackson ne le popularise et ce dernier n’en est donc pas l’inventeur. En réalité, ce mouvement a même été réalisé bien avant la breakdance puisque sa première apparition filmée date de 1943 dans le film « Cabin In the Sky ». Il y est fait devant Ethel Waters par Bill Bailey qui le danse aussi en 1955 dans le film « Showtime at the Apollo » comme sortie de son numéro de claquettes.

D’autres artistes que Bill Bailey ont aussi réalisé le moonwalk alors que ce mouvement ne portait pas encore ce nom. Citons Cab Calloway (qui faisait plutôt une marche sur place ou un tortillement des jambes à la manière d’Earl « Snakehips » Tucker dès 1932 dans « The Big Broadcast ») ou encore les Nicholas Brothers.

Michael Jackson s’est inspiré de trois gamins-danseurs des rues au début des années 80 (d’après « Moonwalk » son autobiographie bien nommée) et des techniques de mime pour personnaliser son mouvement qu’on a pu découvrir à la télévision en 1983 alors qu’il chantait « Billie Jean » (le mouvement est fait sur le riff de guitare aux 4/5 de la chanson). Si le moonwalk est devenu par la suite une sorte de signature pour Michael Jackson, ce pas n’en a pas moins été repris par d’autres artistes comme James Brown ou encore Debbie Allen (dans l’un des épisodes de la série TV « Fame »). Flashdance a aussi une scène où l’on voit un danseur faire le moonwalk avec un parapluie juste après avoir mimé la marche contre le vent.

Tiens, détaillons un peu la technique de base de ce pas de danse spectaculaire mais pas si difficile que cela à reproduire… Nous allons découper cette figure en plusieurs étapes. Le départ se fait les pieds joints, dos à la direction dans laquelle on souhaite aller.

  1. Lever le pied droit, la pointe vers le sol.
  2. Poser fermement la demi-pointe du pied droit au sol (à peu près au niveau du milieu du pied gauche) et y placer le poids du corps. Conserver le genou droit plié.
  3. Faire glisser le pied gauche en arrière et à plat sur le sol (on prend appui sur le pied droit pour « pousser » de pied gauche en arrière).
  4. Lorsque le pied gauche a parcouru une trentaine de centimètres en arrière du pied droit, arrêter le mouvement et le plier comme si l’on venait d’en poser la demi-pointe sur le sol.
  5. Placer le poids du corps sur le pied gauche et plier le genou gauche tout en tendant la jambe droite.
  6. Faire glisser le pied droit en arrière et à plat sur le sol (on prend appui sur le pied gauche pour « pousser » de pied droit en arrière).
  7. Lorsque le pied droit a parcouru une trentaine de centimètres en arrière du pied gauche, arrêter le mouvement et le plier comme si l’on venait d’en poser la demi-pointe sur le sol.
  8. Placer le poids du corps sur le pied droit et plier le genou droit tout en tendant la jambe gauche.
  9. Reprendre à l’étape numéro 3.
pas du moonwalk

L’illusion est renforcée si ce mouvement se fait sans à-coup et si les deux pieds glissent au sol en alternance à la même vitesse. Des mouvements du haut du corps et des bras peuvent aussi renforcer cette illusion.

En plus du backslide, les danseurs de hip-hop font aussi une figure nommée le moonwalk, mais elle est réalisée d’une manière circulaire (d’où la référence à la lune : moon+walk=marche lunaire). Ce pas fait partie d’un ensemble de mouvements regroupés sous la dénomination glides ou floats avec le sidewalk ou le kangaroo walk (backwalk en courant). Dans les années 90, ces mouvements ont été intégrés dans le style de danse hip-hop appelé liquid pop où les danseurs miment le déplacement d’un fluide d’énergie dans le corps et ses effets.

On le voit, il y a bien des choses à dire sur un simple mouvement qui, s’il n’y avait pas eu Michael Jackson, n’aurait probablement pas eu autant d’adeptes. Depuis le décès de ce dernier, on ne compte plus le nombre de personnes qui ont décidé d’apprendre à faire le moonwalk à sa manière et cela en hommage à leur idole.

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Fred Astaire et ses partenaires

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Lorsqu’on parle de danse, on pense parfois aux films d’Hollywood en noir et blanc mettant en vedette Fred Astaire et Ginger Rogers. Comme j’adore cette époque et ce genre de films, je m’en suis d’ailleurs inspiré dans une nouvelle composant mon second recueil « Nouvelles histoires de danseurs »Acheter sur Amazon. On revoit Ginger et Fred, dansant à l’unisson au rythme des cliquetis de claquettes qu’ils produisent sur le sol en rythme avec la musique jazz de la bande-son. En réalité, même si c’est ce couple que l’histoire retient, Ginger Rogers n’a pas été l’unique partenaire de Fred Astaire et, par ailleurs, tout n’a pas toujours été si facile que cela pour ce génie de la danse. J’ai choisi aujourd’hui de vous brosser rapidement son histoire et ses partenariats féminins dans la danse tout au long de sa carrière.

Fred Astaire est né le 10 mai 1899 dans le Nebraska, aux États-Unis, sous un autre nom : Frederick Austerlitz dont le patronyme est hérité de son père autrichien. À l’occasion d’une perte d’emploi, ses parents ont déménagé à New York en imaginant l’impact positif que cela aurait sur la carrière de leurs enfants, Frederick et Adele. « Astaire » est le nom d’artiste que les jeunes gens prirent en 1905 alors qu’ils développaient un numéro commun de vaudeville. On dit qu’ils en eurent l’idée d’après l’un de leurs oncles qu’on appelait « l’astaire ». Ce numéro connut un bon succès initia une série de tournées dans le circuit Orpheum qui les mena à Broadway en 1917. Leurs prestations mêlaient déjà claquettes, valse et tango aux mouvements de danse plus classiques. Après s’être produits ensemble durant des années aux États-Unis et en Angleterre, Fred et Adele se séparent en 1932 lorsqu’Adele épouse Lord Charles Cavendish.

Fred poursuivit alors sa carrière en solo tout en se rapprochant d’une nouvelle partenaire, Claire Luce, puis plus tard de Dorothy Stone. 1933 est l’année où Fred Astaire passe, pour la RKO, une audition restée célébrée pour son compte-rendu succinct : « [Fred Astaire] ne sait pas jouer, légèrement dégarni, sait aussi danser. » Sans plus… et assez peu encourageant, mais il paraît que ses grandes oreilles et la ligne de son menton lui conféraient un charme au point qu’il fut finalement embauché. S’en suivit une série de tournages pour la MGM (« Dancing Lady »Acheter sur Amazon avec Joan Crawford et Clark Gable) et la RKO (« Flying Down to Rio »Acheter sur Amazon, traduit par « Carioca » lors de sa sortie en France, pour la première fois avec Ginger Rogers). Son duo avec Ginger Rogers fut plébiscité et il fut décidé de donner suite à leur collaboration artistique à l’écran bien que Fred y fut très réticent au départ en référence à sa séparation d’avec sa sœur. Le nouveau couple de danse tourna ensuite dix films ensemble entre 1934 et 1938. Le succès de ces derniers permit à Fred une totale autonomie dans sa manière innovante de présenter la danse dans ses tournages.

On crédite Fred Astaire de deux innovations majeures : en premier, le fait de tourner une scène de danse en une seule fois sans s’arrêter (comme dans un spectacle en direct) et avec une seule caméra filmant en légère contre-plongée ; en second, ses scènes de chant et danse faisaient partie intégrante de l’action du film qui progressait dans le même temps. Fred Astaire est considéré comme un artiste-danseur icône de l’âge d’or de la comédie musicale (de 1932 à 1957). Le style de l’exécution chorégraphique de Fred Astaire est reconnu pour son originalité, son élégance et sa précision. Il a composé son propre style à partir de diverses influences, dont les claquettes, le swing, la danse classique et le style de danse en couple introduit par Vernon et Irene Castle. Tout cela mélangé, c’est donc bien le style Fred Astaire. Il est à noter que, même si sa manière de danser sur de la musique swing diffère sensiblement du lindy hop et se rapproche plutôt du foxtrot, Fred était admiratif des danseurs de lindy et inversement. C’est tout du moins ce que Frankie Manning raconte dans son autobiographieAcheter sur Amazon.

Après ses films avec Ginger Rogers, Fred fut associé à d’autres danseuses de premier plan comme Eleanor Powell ou Rita Hayworth. Mais le succès ne fut pas au rendez-vous. L’échec de « Yolanda et le voleur »Acheter sur Amazon de Vincente en 1945, décourage tellement Fred Astaire qu’il songe à prendre sa retraite et se consacre aux courses et à son écurie. Mais voilà qu’un jour Gene Kelly, son éternel rival, se casse la cheville et qu’Arthur Freed appelle Fred Astaire pour le remplacer avec Judy Garland dans « Parade de Printemps »Acheter sur Amazon qui fut un succès au box-office. Et le voilà reparti pour une seconde carrière et un contrat de 10 ans avec la MGM. Puisque Judy Garland est dans un état de faiblesse important, Fred est de nouveau associé à Ginger Rogers dans « Entrons dans la danse »Acheter sur Amazon. Un peu plus tard, en 1950, il reçoit son premier Oscar pour « avoir élevé les standards de la comédie musicale ». La même année, il tourne « Un mariage royal »Acheter sur Amazon avec Jane Powell qui joue un rôle ressemblant étrangement à la vraie vie d’Adèle, la soeur de Fred, par certains aspects. Et voici « The Band Wagon » (« Tous en scène » en français)Acheter sur Amazon en 1953 où Fred partage la vedette avec Cyd Charisse. Nous avons tous en mémoire la fameuse scène très hot du Den Bones Café entre Fred en costume clair et Cyd dans une robe rouge vif. Le succès fut au rendez-vous. Par la suite, Fred Astaire tourna avec Leslie Caron dans « Daddy Long Legs »Acheter sur Amazon, « Papa longues jambes », (l’année où son épouse décède,d’où les yeux un peu bouffis de Fred dans certaines scènes), Audrey Hepburn dans « Funny Face », « Drôle de frimousse »,Acheter sur Amazon puis de nouveau avec Cyd Charisse dans « La belle de Moscou »Acheter sur Amazon en 1957. Ce film comporte la particularité d’avoir pour dernier morceau dansé un rock’n’roll (composé par Cole Porter) sur lequel Fred danse en chapeau claque et avec sa classe habituelle. Cela symbolise un peu la fin d’un genre et d’une époque.

Les autres apparitions filmées de Fred Astaires sont moins connues de nos jours. Il est en particulier fréquemment passé à la télévision à partir de 1954. On notera quand même des films comme « Mon séducteur de père en 1961 », « Baltimore Kid » (un western…) en 1970, « La tour infernale » en 1974. Fred Astaire a alors 74 ans et ne danse plus à l’écran. Il fera ses adieux définitifs au cinéma en 1981 et mourut le 12 juin 1987.

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Chaussures pour danser

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Les mots pour nommer les chaussures sont nombreux. On y trouve les sages souliers d’antan, les godillots un peu rustiques, les vulgaires godasses, les plus modernes grolles, les sophistiqués escarpins, les antiques cothurnes, les grossiers écrase-merdes ou encore les simples tatanes ; et j’en passe ! Si le vocabulaire est riche, on pense bien que les utilisations sont tout aussi nombreuses. Les danseurs les plus aguerris n’hésitent pas à pousser le luxe jusqu’à changer de chaussures selon le type de danse qu’ils souhaitent pratiquer ou encore en fonction du type de sol. Alors cette manie est-elle bien fondée ?

Imaginez-vous, mesdames, mesdemoiselles, à danser le rock dans une soirée animée. L’ambiance monte tellement qu’à un moment donné votre danseur vous glisse à l’oreille : « Attention, acrobatie ! » Et là, c’est le drame ! Vous pensez à votre paire d’escarpins en nubuck avec le petit talon adéquat et refusez l’acrobatie au grand dam de votre partenaire. Eh oui, acrobatie ne rime pas avec talons hauts. Danser le rock se fait donc de préférence avec des chaussures plates voire même des baskets pour atténuer les petits chocs dus au piétinement continuel ou aux réceptions des petites acrobaties. Il existe même des chaussures spéciales avec des semelles compensées microaérées réellement très légères et pratiques. Et le jive ? allez-vous me dire. Effectivement, les danseuses de jive portent les mêmes chaussures à talons que pour les autres danses latines. Mais il faut savoir que le règlement de cette danse de compétition interdit les acrobaties : les partenaires doivent continuellement être en contact avec le sol.

Parlons-en, des compétitions. La danse sportive comporte deux catégories de danses : les danses latines et les danses standard. Les danseuses de danses latines (cha-cha, etc.) ont souvent des chaussures ouvertes (la sandale, un peu style été) avec un talon moyen (6,5 cm par exemple) alors que, pour les danses standard (valse, etc.), elles ont plutôt des chaussures fermées (l’escarpin, un peu style hiver pour caricaturer). Les danseurs ont aussi le choix : les chaussures standard au talon bas ou les chaussures latines au talon cubain (environ 4 cm de haut). Pour la danseuse comme pour le danseur, la semelle souple des chaussures est en cuir retourné afin de leur conférer un meilleur appui sur un parquet de bois (cela ne sert à rien si vous dansez sur du carrelage, évidemment). Il est évident que ces chaussures ne peuvent pas être portées à l’extérieur : elles ne sont pas faites pour cela. Comme les poussières et la saleté adhèrent facilement à la semelle, on la gratte de temps en temps avec une brosse en métal pour retrouver les qualités souhaitées.

En plus des cas de figure que je viens de détailler, il ne faut pas oublier que, pour faire de la danse à claquettes, il faut des chaussures à semelle rigide équipées de fers (mais on fait aussi à présent des sneakers à fers…), sinon ça fait beaucoup moins de bruit, forcément… Les danseurs de swing/lindy hop sont répartis entre ceux qui préfèrent les chaussures de villes traditionnelles (souvent bicolores noires et blanches) et ceux qui préfèrent les chaussures de sport avec leur semelle souple. Dans le premier cas, les glissades (slides) sont plus faciles et, dans le second, les pas sont bien amortis et la sensation des bounces du lindy est facilitée. À chacun sa préférence. Dans un autre registre, les danseuses de tango argentin et de salsa affectionnent des chaussures à talons très hauts. Leurs jeux de jambes sont ainsi mis en valeur et cela participe au style de la danse. Pour le tango, le poids du corps peut ainsi être facilement porté sur l’avant du pied alors que pour la salsa, le déhanché est augmenté.

Bien sûr, si vous débutez, n’investissez pas dans de multiples paires. Attendez d’avoir atteint un niveau minimal pour que cela serve réellement à quelque chose. D’autant plus que les chaussures de danse coûtent plus cher que des chaussures de ville que vous utiliserez en plus lors d’autres occasions. Pour démarrer, de simples chaussures de ville (ou des baskets pour le rock) peuvent convenir.

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