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Le hip-hop : une danse et une culture

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Dans le langage courant, lorsqu’on parle de hip-hop, on fait souvent référence à la danse, mais cette considération n’est que partiellement vraie. Au-delà d’une danse, le hip-hop est un courant culturel qui prend ses origines à la fin des années 1970 aux États-Unis et en particulier dans les rues de New York. Ce courant est issu d’un mouvement non violent du Bronx lancé par Aka Kahyan Aasim (alias Afrika Bambaataa) et qui, malgré ses airs de Mister T, prônait le respect et la fraternité. Les acteurs de la culture hip-hop tiennent des rôles bien précis dans leurs vêtements amples et sous leurs caquettes ou bonnets. Pour simplifier, on identifiera le DJ (Disc Jockey qui mixe les disques et fait du scratch avec ses disques vinyles), le MC (Master of Ceremony qui, au micro, anime la foule, chante et fait du rap), le B-boy (break-boy qui danse le break, mais peut aussi pratiquer d’autres techniques de danse, et on a naturellement aussi les B-girls) et enfin le graffer (qui fait des graffitis à la bombe de peinture ou au crayon marqueur). Comme le thème de ce blog est la danse, je vais donc approfondir ce qui concerne la danse hip-hop dans ce qui suit.

La danse de la culture hip-hop est associée à la musique hip-hop. Cette musique est formée de mixes, de scratch, de samples (qui sont apparus grâce à la technologie), en plus des performances vocales comme le rap ou la beatbox (imitation de percussions par la voix). Du fait de sa constitution, la musique du hip-hop a induit différentes manières de bouger que l’on nomme le break, le locking et le popping qui peuvent comporter des saccades. Issu des communautés afro-américaines et portoricaines de New York, le hip-hop s’est développé dans les rues et on a pu assister rapidement à la formation de groupes de danseurs (crews) qui rivalisaient d’agilité dans des confrontations (battles). Ces compétitions informelles consistaient, au centre d’un cercle formé par les spectateurs et les danseurs, en une alternance d’improvisations (freestyle) entre les différentes équipes afin de déterminer qui était le meilleur et le plus spectaculaire.

En hip-hop, on rencontre différents types de mouvements de danse. Il y a des mouvements que l’on fait debout et d’autres que l’on fait au sol (tours sur la tête, windmill où seul le torse reste en contact avec le sol alors que le reste du corps tourne, etc.). De nombreux mouvements sont inspirés d’autres disciplines comme le mime (l’idée du moonwalk de Michael Jackson est issu de jeunes danseurs de hip-hop), la capoeira, ou encore de l’observation d’animaux (le scorpion par exemple) ou de cultures (l’Égypte par exemple). Un mouvement en particulier est souvent considéré comme l’un des pas de base du break : le six pas.

0. Commencer accroupi, les pieds assemblés (sur les demi-pointes et directement sous le buste), les 2 mains posées au sol devant soi à largeur d’épaules

  1. Lever la main droite et croiser le pied gauche devant la jambe droite (mouvement circulaire passant là où la main se trouvait). On se trouve genou dans genou
  2. Reculer le pied droit, jambe tendue en arrière
  3. Reposer la main droite et poser le pied gauche parallèle au pied droit (largeur d’épaules)
  4. Lever la main gauche puis poser le pied droit à côté de la main gauche (mouvement circulaire passant là où la main se trouvait)
  5. Croiser le pied gauche derrière la jambe droite (genou dans genou)
  6. Décroiser le pied droit et retrouver ainsi la position de départ

Les mains posées au sol ne sont pas à plat : seule la face interne du bout des doigts est posée

Après la conquête des USA, la danse hip-hop évolua ensuite dans différentes régions incluant la côte californienne et d’autres manières de danser émergèrent au contact de la culture funk dans les années 1980. On peut notamment citer le fait de bouger comme un robot et les mouvements de type electric boogaloo (une sorte de popping). C’est à cette époque que le hip-hop débarque en France. Certains d’entre vous se souviennent peut-être de « H.I.P. H.O.P. » l’émission hebdomadaire de Sidney Duteil qui, en 1984 et sur TF1, débutait par un dynamique « Bonjour, les frères et les soeurs ! ». On y trouvait des cours de danse, des battles (appelées défis en français dans l’émission), des concerts en direct, etc. Cette émission a permis la popularisation du hip-hop (aujourd’hui appelé « old school ») et amené beaucoup de jeunes à s’entraîner chez eux, dans les rues ou à l’école au son de gros radio-cassettes (les ghetto blasters). C’est dans cette émission qu’on a lancé en France le terme de smurf, synonyme du hip-hop dansé debout. La légende veut que le terme « smurf » (nom des schtroumpfs en anglais) a été donné à la danse du fait des gants blancs portés par certains danseurs). Or, les schtroumpfs n’ont jamais porté de gants blancs ! Une autre légende (que je reprends de Wikipedia, mais je n’ai pas trouvé d’autre source : mettons les réserves qui s’imposent) dit que le mot smurf aurait été associé au popping à cause d’un clip associant la bande-son originale des schtroumpfs aux USA et l’image de danseurs en train de faire du popping en portant de grosses chaussettes par-dessus leur pantalon de jogging.

Dans les années 1990, le krump et ses mouvements énergiques (et paraissant empreints de colère) fait son apparition dans la région de Los Angeles. Cette manière de danser est associée à Cesare « Tight Eyez » Willis et Jo’Artis « Big Mijo » Ratti (leaders de la troupe des Krump Kings) ainsi qu’au chorégraphe Christopher « Lil’C » Toler (l’un des membres du jury de l’émission So You Think You Can Dance). Depuis, plus récemment, un courant de hip-hop nommé new style (parfois street dance ou street jazz) se développe, mettant en avant les isolations (un peu comme en danse jazz). Il s’agit d’un style plus « commercial » et qui s’éloigne du monde de la rue puisqu’il est à présent enseigné dans les écoles de danse sous un angle technique. C’est ce style qu’on peut voir régulièrement dans les clips vidéo. La danse hip-hop a donc de nos jours acquis ses lettres de noblesse en entrant dans les écoles de danse. En France, il existe actuellement de nombreuses écoles et associations de quartier pour apprendre le hip-hop dans les différents styles. De plus, trois pôles ont pour objectif de promouvoir la danse hip-hop à Paris/Suresnes (Cités danse connexions), Bordeaux (associé à la Cie Rêvolution) et Lyon/Bron (associé à la Cie Käfig). J’intègre à cet article une prestation de hip-hop de la troupe anglaise Diversity en 2007, pour vous donner une idée de que qui se fait actuellement en hip-hop.

Voilà qui conclut un petit tour d’horizon sur le hip-hop, une danse riche dont certains courants nécessiteraient un article entier à eux seuls. Cela me laisse donc encore quelques sujets d’articles à vous proposer dans les mois à venir dans ce blog !

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Quelques pas de base en claquettes (tap dance)

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Gene Kelly Claquettes

Qui n’a pas rêvé faire comme Fred Astaire, Ginger Rogers ou Gene Kelly dans les comédies musicales hollywoodiennes, se mouvant avec aisance en faisant de petits cliquetis de la pointe de ses chaussures ? Au-delà de la danse et des mouvements effectués par l’ensemble du corps, l’ajout des claquettes apporte une difficulté certaine à l’apprentissage de ce style. Le mélange de technique et de rythmes imposé par l’utilisation des chaussures avec des fers à l’avant et à l’arrière va avec son propre vocabulaire universel en anglais. Nous allons ici répertorier quelques mouvements de base des claquettes (frappes de base) qui correspondent à ces termes techniques anglais bien précis. Si vous voulez des informations générales sur les différents styles de danse à claquettes, je vous conseille de consulter la présentation dans cet article.

Vue d’ensemble et maintien

Lorsque vous dansez avec des chaussures à claquettes aux pieds, vous réalisez inévitablement les frappes de base que de nombreux autres danseurs ont réalisé avant vous. Il s’agit d’un passage obligé. Ces frappes sont certes destinées à produire des sons assimilables à des percussions, mais n’oubliez pas que vous êtes censés danser… Aussi, vos bras ne doivent-ils pas rester statiques le long du corps (sauf, bien entendu, dans le cas d’une orientation spécifiquement claquettes irlandaises). Généralement, le bras opposé au pied qui effectue la frappe est légèrement levé, exactement comme lorsque l’on marche. Restez toujours bien droit et n’oubliez pas de garder la jambe sur laquelle se trouve le poids de votre corps (jambe opposée à celle qui effectue la frappe) légèrement pliée : pas de jambe tendue !

Liste des pas présentés
(par ordre courant de difficulté)

  1. Tap (touch)
  2. Step
  3. Brush
  4. Back brush
  5. Shuffle
  6. Hop
  7. Leap
  8. Heel
  9. Stamp
  10. Stomp
  11. Toe
  12. Ball
  13. Scuff
  14. Dig
  15. Flap
  16. Slap
  17. Backflap

TAP simple (ou « TOUCH »)

Définition : frappe de la demi-pointe sans poids du corps

La première frappe que vous pouvez réaliser est le touch. Il s’agit d’une frappe simple et brève réalisée en combinant l’action de la cheville et du genou pour abaisser la pointe du pied jusqu’au contact avec le sol, puis en relevant le tout toujours par une action combinée de la cheville et du genou.


1. La pointe entre au contact avec le sol.

2. Elle est aussitôt relevée.

Si vous réalisez un touch avec le pied droit, le poids de votre corps reste tout le temps sur votre jambe gauche : vous êtes en équilibre sur votre pied gauche. On entend 1 son : « clic ».

STEP

Définition : frappe de la demi-pointe avec poids du corps

Le step est réalisé comme un pas (d’où son nom). Le principe est le même que pour le touch, mais au lieu de relever la pointe du pied, vous laissez celle-ci en contact avec le sol et vous faites passer en même temps le poids de votre corps sur la jambe correspondante. Si vous commencez le step avec le poids du corps sur la jambe gauche, vous le finissez avec le poids sur la jambe droite.
On entend 1 son : « clic ».

BRUSH (ou forward brush ou front brush)

Définition : effleurement de la pointe du pied en avant.

Le brush correspond à un mouvement du pied vers l’avant. Vous êtes en équilibre sur la jambe opposée du pied qui va brièvement racler le sol dans un mouvement en arc de cercle vers l’avant. Le contact avec le sol se fait au niveau de la demi-pointe du pied. Ce mouvement est principalement réalisé par l’action du genou. La cheville n’entre en action que brièvement lors du contact avec le sol.

À la fin du mouvement, le pied qui a effectué le brush est en l’air vers l’avant.

On entend 1 son : « chlic ».

BACK BRUSH

Définition : effleurement de la pointe du pied en arrière.

Le back brush correspond à un mouvement du pied de l’avant vers l’arrière. Vous êtes en équilibre sur la jambe opposée du pied qui va brièvement racler le sol dans un mouvement en arc de cercle vers l’arrière. Le contact avec le sol se fait au niveau de la demi-pointe du pied. Ce mouvement est principalement réalisé par l’action du genou. La cheville n’entre en action que brièvement lors du contact avec le sol.

À la fin du mouvement, le pied qui a effectué le brush ne touche pas le sol.

On entend 1 son : « chlic ».

SHUFFLE

Définition : effleurement de la pointe du pied en avant, puis en arrière (brush suivi de back brush).

Le shuffle correspond à la combinaison à suivre d’un brush et d’un back brush.

À la fin du mouvement, le pied qui a effectué le shuffle ne touche pas le sol.

On entend 2 sons : « chlic chlic ».

HOP

Définition : saut sur la demi-pointe sur le pied d’appui

Le hop correspond à un petit saut simple. Le talon ne doit pas être posé au sol ni pour donner l’impulsion, ni pour atterrir.


1. On effectue un petit saut.

2. Et on atterrit sur la demi-pointe.

Vous ne posez pas l’autre pied au sol, ni le talon. On entend 1 son : « clic ».

LEAP

Définition : saut sur la demi-pointe d’un pied sur l’autre

Le leap correspond à un petit saut simple tout en changeant de jambe. Le talon ne doit pas être posé au sol ni pour donner l’impulsion, ni pour atterrir.


1. On effectue un petit saut sur un pied.

2. Et on atterrit sur la demi-pointe de l’autre pied.

Vous posez toujours un pied à la fois au sol. On entend 1 son : « clic ».

HEEL

Définition : pose du talon à plat

Le heel consiste à poser le talon sur le sol.


1. Le talon n’est pas posé.

2. On pose le talon.

On entend 1 son : « clac ».

STAMP

Définition : pied à plat avec poids du corps dessus

Le stamp correspond à une frappe avec le pied plat en portant le poids du corps sur ce pied. À la fin de la frappe, il est possible de rester en équilibre sur le pied qui vient de faire le stamp.


1. On effectue un petit saut.

2. Et on atterrit sur la demi-pointe.

On entend 1 son : « poum ».

STOMP

Définition : pied à plat sans poids du corps dessus

Le stomp correspond à une frappe avec le pied plat en restant en équilibre sur l’autre pied. À la fin de la frappe, il est possible de lever le pied qui vient de faire le stomp sans tomber…


1. On effectue un petit saut sur un pied.

2. Et on atterrit sur la demi-pointe de l’autre pied.

On entend 1 son : « pam ».

TOE

Définition : piqué de la pointe du fer avant

Le toe consiste à poser la pointe du fer avant sur le sol.


1. Le pied n’est pas posé.

2. On pose la pointe.

On entend 1 son : « plic ».

BALL ou BALL TAP

Définition : talon au sol, pose de la demi-pointe

Baisser la demi-pointe pour frapper le sol sans le poids du corps, et la soulever pour continuer.


1. Le talon est au sol…

2. On pose la demi-pointe.

3. On peut la relever.

On entend 1 son : « clic ».
Ce même mouvement existe en baissant la demi-pointe avec le poids du corps. Il se note de la même façon (ball) ou est noté ball+. En fonction de la frappe qui suit, il est facile et surtout logique de savoir si on met ou non le poids du corps.

SCUFF ou HEELSCUFF

Définition : talon de volée

En descendant le genou, la partie arrière du talon effleure le sol vers l’avant.


1. On prépare la frappe.

2. Le talon touche le sol et la jambe continue.

On entend 1 son : « clac ».

DIG ou HEELDIG

Définition : piqué du fer arrière

Commencer talon en l’air et poser la partie arrière du talon avec le poids du corps (on laisse alors le pied au sol) ou sans le poids du corps (on soulève alors le pied pour continuer).


1. Préparation en avant.

2. Le talon finit sa course au sol.

On entend 1 son : « cloc ».

FLAP

Définition : brush suivi d’un step

Il y a deux sons en un seul mouvement : en descendant le genou, la plante du pied (ou demi-pointe) effleure le sol (c’est le brush) avant d’être posée au même endroit avec le poids du corps. Pour signifier les deux sons, prononcer le mot flap comme ceci : « FEUL-LAP ».


1. Le brush…

2. Suivi du step.

On entend 2 sons : « chlic – clac ».

SLAP

Définition : brush suivi d’un tap

Il y a deux sons en un seul mouvement : en descendant le genou, la plante du pied (ou demi-pointe) effleure le sol (c’est le brush) avant d’être posée au même endroit sans le poids du corps. Pour signifier les deux sons, prononcer le mot slap comme ceci : « SEUL-LAP ».


1. Le brush…

2. Suivi du tap.

On entend 1 son : « chlic – clic ».

BACKFLAP

Définition : backbrush suivi d’un step

Il y a deux sons en un seul mouvement : en relevant le genou, la plante du pied (ou demi-pointe) effleure le sol (c’est le brush) avant d’être posée au même endroit avec le poids du corps.

 


1. Le brush…

2. Suivi du step.

On entend 2 sons : « chlic – clac ».

Musique

Vous pouvez danser avec des claquettes sur de nombreuses musiques étant entendu que vous devenez musicien-percussionniste avec vos chaussures aux pieds… Le jazz est toutefois un type de musique de prédilection pour les danseurs à claquettes.

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Dessine-moi une chanson qui danse

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Pulp Fiction TwistLa danse, par définition, est synonyme de mouvement. Et rien de plus difficile à retranscrire dans un dessin qu’un mouvement. On peut commencer par une position caractéristique, mais cela donne juste une idée et cela limite la démonstration à un instant t. Chaque détail peut être important pour donner tout son caractère au mouvement et suggérer plus qu’une simple position : inclinaison de la tête, position des mains, orientation du corps pour indiquer quelque chose de crédible. L’étape suivante dans la recherche de la fidélité est de se rapprocher de la technique du dessin animé : on dessine chaque position clé permettant de reconstituer les différentes étapes du mouvement. Il est clair que cela ne représente pas la même quantité de travail. Dans le cadre de mon travail passé sur la description de la technique de certaines danses sous la forme de livres (et par extension pour la version du site UltraDanse.com auquel succède le présent blog), je m’étais attelé à ce genre de travail en utilisant un logiciel de synthèse d’images basé sur la 3D (comme pour la plupart des dessins animés de nos jours et une partie des effets spéciaux du cinéma). Je peux confirmer que chaque image demande un temps non négligeable comme dans l’exemple ci-dessous que j’ai réalisé autour des positions clés de la chorégraphie de la Macarena (ici c’est un cas facile puisqu’il n’y a qu’une seule personne dont on ne fait bouger que les bras, mais les positions d’un couple en train de danser est une toute autre paire de manches, je vous assure !).

macarena 3d

En navigant sur Internet, je suis tombé sur le site qui propose des reproductions de dessins originaux en relation avec la musique et aussi la danse par extension : www.drawmeasong.com (« Dessine-moi une chanson »). (Note : cet article n’est pas sponsorisé, j’ai simplement apprécié ce travail que je vous présente.) Everybody dance now afficheC’est amusant, car je m’étais déjà abonné à la page Facebook correspondante il y a quelques mois et je l’avais oublié ! Je remets donc cette trouvaille au goût du jour… Et, pour ne pas réinventer la roue, je commance la traduction (faite maison) du texte de présentation du concept proposé sur le site en anglais :

DrawMeASong est un projet expérimental qui explore la fusion entre la musique, l’esthétique et la pop culture. À travers un mélange coloré d’illustrations et de lettres dessinées à la main, le projet a pour objectif de rapprocher la musique et les arts graphiques, ainsi que donner visuellement vie à certaines des chansons les plus connues au niveau mondial.

Single LadiesLe projet DrawMeASong a remporté le prix Deutsche Bank Creative Award en 2011 ainsi qu’un PACEIM grant and mentorship en 2014.

J’ai été séduit par l’aspect esthétique des personnages dessinés par Nour Tohme, une artiste franco-libanaise ayant étudié l’art à La Sorbonne, et je me dis qu’il peut aussi séduire certains d’entre vous. Les personnages sont dessinés avec des visages simplifiés (sans yeux et parfois sans nez, mais je trouve que ce choix montre d’autant mieux la qualité du reste du dessin, car c’est vraiment ressemblant aux personnes réelles). Un visuel représente la plupart des styles de danse dans le monde entier, un autre décrit la chorégraphie de Beyoncé dans le clip « Single Ladies », un autre encore reprend des positions de la fameuse scène dansée par Uma Thurman et John Travolta dans « Pulp Fiction », etc. Sur le site, il est possible d’acheter des reproductions de ces illustrations sous la forme de cartes postales, affiches, cadres, mugs, etc. Même si le site est en anglais, sachez que l’expédition des articles commandés est faite depuis la France.

Et pour conclure, une vidéo où Nour nous en montre davantage autour du thème de l’origine de divers styles danse.

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Le ballet de danse classique

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Dans ce blog, je parle beaucoup des danses en couple ; c’est en effet la catégorie de danse que je connais le mieux. Mais j’aime bien de temps en temps déroger à la règle au profit des autres formes afin de vous les faire découvrir à l’occasion. Bien souvent, lorsqu’on parle de danse, on imagine les ballerines, danseuses étoiles, avec leur tutu, qui font des entrechats et des pointes. La danse classique est une discipline qui fait rêver toutes les petites filles et j’ai choisi de vous en parler ci-dessous.

La manière de danser à l’origine de la danse classique est née à l’époque de la Renaissance (en particulier au XVe siècle) à la cour d’Italie. À cette époque, il était obligatoire qu’un noble sache se mouvoir avec élégance et sache donc danser. Plus tard en France, à la cour de Catherine de Medicis (Italienne par son père ayant épousé Henri II, devenu roi de France en 1547), tout le monde était amené à danser, même le roi, car la reine était une grande amatrice des arts dans leur ensemble et avait vécu son enfance en Italie. Néanmoins, la danse était pratiquée par une majorité d’hommes et les costumes nous paraissent lourds en comparaison de ce qui se fait de nos jours.

À son ouverture en 1661 par Louis XIV, l’Académie Royale de Danse (dont l’évolution donna l’Opéra National de Paris) fait partie des premières écoles de danse créées en France. C’est à cette époque (fin du XVIIe-début du XVIIIe siècle) que le ballet devient une discipline essentiellement professionnelle avec la formation de danseurs professionnels. Les femmes ont alors acquis un statut dominant dans la pratique de la danse par rapport aux hommes alors que la danse se dissocie du chant et de la déclamation.

Le mot ballet prend son origine dans le mot italien « ballo », qui signifie « danser », du fait de ses origines profondes italiennes. Cependant, les mots de la technique de danse classique sont en français partout dans le monde, car celle-ci a été mise au point par les Français à commencer par Beauchamp, premier maître de ballet du roi, au XVIIe siècle. On parle dès lors de glissade, entrechat, grand jeté, pas de bourrée, etc. L’une des caractéristiques de base de cette forme de danse est l’en dehors qui consiste à avoir la jambe tournée vers l’extérieur de manière que le public en voit la face interne. Les danseurs se tiennent très droits et divers sauts composent les mouvements de base. Les danseuses et danseurs apprennent les positions de base définies par Beauchamp en plus des mouvements codifiés composant la danse.

Au XIXe siècle, les danseuses montent sur pointes et l’on voit naître les plus grands ballets classiques dans le monde entier. Citons pour mémoire, La Sylphide, Giselle, Coppelia en France, Le lac des cygnes, Casse noisette en Russie, etc. Le ballet romantique apparaît à cette époque et les chorégraphes s’inspirent de romans pour composer leurs ballets où les danseuses ont des costumes de gitanes ou portent un long tutu pour jouer le rôle de fées. La compagnie des Ballets Russes marqua particulièrement le XXe siècle avec des danseurs aux noms connus comme Nijinski, Pavlova, Balanchine, Lifar, etc.

La danse classique continue d’être largement pratiquée durant tout le XXe siècle jusqu’à nos jours, malgré l’émergence progressive de nouvelles formes d’expression comme la danse moderne, la danse contemporaine, le modern’jazz, etc. qui cohabitent sur les scènes de spectacle. La technique de ces nouvelles formes autorise la jambe en dedans ainsi que divers déhanchements.

Un ballet de danse classique en tant que spectacle (aussi appelé opéra-ballet) est composé à la fois de danse et d’expression via le mime. L’un des précurseurs aux premiers ballets fut dansé en 1489 à Tortona, en Italie, mais on considère que le premier ballet en tant que tel a été dansé en 1581 au Louvre à l’occasion d’un mariage de proches du roi Henri III sous le nom du « Ballet comique de la reine Louise ». Ce ballet dura 5 heures. Il est à noter que « La Fille Mal Gardée », créé en 1789, est le plus ancien ballet de danse classique encore dansé de nos jours, même si c’est sous une forme remaniée.

Encore un mot sur ce qui pourrait s’appeler danser en couple en danse classique. Jusqu’au XIXe siècle, la danse était composée des mêmes pas pour le danseur et la danseuse. À partir de cette période, la différence se marque entre la fragile danseuse sur ses pointes et le solide danseur. L’homme devient alors partenaire en servant d’appui à la danseuse afin d’effectuer des équilibres et des portés. Les pas du danseur (l’adage et la coda) encadrent les pas de la danseuse et lui permettent de sortir d’un simple rôle de faire-valoir. C’est ce que l’on appelle le pas de deux puisque la chorégraphie est exécutée à deux. De nos jours, il existe aussi des pas de deux non mixtes et l’on parle plutôt de duos. Je vous propose ci-dessous le pas de deux extrait du ballet Don Quichotte (l’un de mes préféres), dansé par Paloma Herrera et Angel Corella en 1999.

On oppose souvent les danseurs de spectacle (comme le ballet qui peut ne pas être que classique) aux danseurs de danse « participative » (où tout le monde danse). Les premiers ont besoin d’une discipline particulière qui leur permet de développer des qualités permettant d’assurer un spectacle digne de ce nom. Les seconds doivent développer d’autres qualités (guidage, partage de l’espace, improvisation) qui sont certes parfois moins physiques, mais tout aussi importantes vis-à-vis de leur forme de danse. Mon avis est que les différentes formes de danse ont à apprendre les unes des autres. Je suis parfois désolé de voir un couple de danseurs de ballet (classique ou non) qui danse en spectacle sans qu’aucun message ne passe manifestement dans une connexion entre les partenaires. La danseuse fait sa partie, le danseur la sienne et, à la limite, ils pourraient très bien danser sans la présence de l’autre (en dehors des portés évidemment…). Ce n’est pas le cas pour les danseurs de danse de société en couple et sur ce point ils ont l’avantage. À l’opposé, si les danseurs de danse en couple pouvaient se tenir un peu plus droits et tourner d’une manière plus stable avec une bonne technique commune aux danseurs de ballet, ils gagneraient en esthétique et en aisance dans leur pratique de la danse. Chacun son domaine de prédilection, mais tout cela me semble complémentaire malgré tout !

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Danse avec les stars 2021 (1/2) Présentation générale

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Danse avec les stars logoAprès une année blanche, TF1 propose la onzième saison de l’émission Danse avec les Stars (aussi nommée « DALS » par les fans) à compter du 17 septembre 2021. Cette saison, l’émission est positionnée en prime time le vendredi soir, prenant la place de Koh Lanta (qui passe au mardi) et cédant la sienne à The Voice qui occupe donc la case du samedi soir. Espérons que ce positionnement lui donnera malgré tout une bonne visibilité ainsi qu’à la danse à la télévision. En dehors de quelques reportages épisodiques, la danse, et en particulier la danse à deux, est peu représentée sur le petit écran par rapport à la chanson. C’est bien dommage au vu de la quantité de pratiquants de tout niveau et de tous les âges dans la vraie vie.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore le principe, l’émission met en scène plusieurs couples formés d’une « star » (pour être exact, on dira plutôt une célébrité ou une personne un peu connue sur certains médias) et un(e) danseur/se professionnel(le). Chaque semaine, chaque couple doit apprendre une ou plusieurs chorégraphie(s) qu’il présente en public lors de l’émission pour être jugé. Un jury est présent pour donner des notes qui permettent d’établir un classement lorsque tous les couples ont dansé. Le dernier couple du classement est éliminé chaque semaine et, logiquement, le dernier couple restant remporte la compétition. Les danses proposées sont généralement des danses à deux (valse, cha-cha, tango, etc.), mais on a vu apparaître la danse contemporaine (une forme plus « libre » et moins codifiée que les autres, donc) parmi les prestations ces dernières années. Depuis 2018, c’est Camille Combal (sur la piste sur le prime) et Karine Ferri (aux commandes de l’after) qui officient à la présentation de cette émission.

Beaucoup de modifications au niveau du casting par rapport à la dernière saison en date, car la production a dû réagir en particulier au décès de Patrick Dupond, mais aussi au départ du Canadien Jean-Marc Généreux pour France Télévisions. Nous voilà donc avec un tout nouveau jury où le seul que l’on retrouve depuis la première saison est Chris Marques. Voici les membres que vous pouvez retrouver dans ce jury 2021 :

  • Chris Marques, comme je viens de le dire, qui joue habituellement le rôle du grand méchant du jury (mais qui surjoue bien souvent au-delà du crédible…)
  • Denitsa Ikonomova, l’une des danseuses professionnelles des années précédentes qui a remporté plusieurs fois le concours et qui est très appréciée par le public. Cette fois, comme l’avait fait Fauve Hautot par le passé, elle passe de l’autre côté de la table du jury et ne dansera donc pas avec un candidat
  • Jean-Paul Gaultier, le « candide » de l’équipe, couturier mondialement connu qui a le sens du spectacle, mais qui n’a pas de bagage de danseur et ne pourra pas juger correctement la technique
  • François Alu, peu connu du grand public mais pourtant Premier danseur du Ballet de l’Opéra de Paris, qui prendra la suite de Patrick Dupond avec ses connaissances en danse classique et contemporaine

Conclusion sur ce cru 2021 du jury : je pense que cela risque d’être moins animé que les saisons précédentes du fait de l’absence de Jean-Marc Généreux  (son « j’achète ! » et ses éclats de voix nous manqueront). Certaines années passées, les spectateur attendaient avec impatience aussi bien les prestations des candidats que l’analyse qu’en faisait le jury à grands coups de félicitations ou, au contraires, de critiques sans pitié. Peut-être, pour ce nouveau jury, un manque de charisme en vue qui sera potentiellement compensé par la nouvelle formule de l’émission ?

En ce 1er septembre, TF1 vient de sortir une nouvelle bande-annonce présentant l’émission et les membres du jury. C’est un clip haut en couleurs où figurent de nombreux danseurs (dont certains très présents sur les réseaux sociaux ont été sollicités) effectuant parfois des mouvements populaires sur TikTok ou Instagram. Manifestement, les codes de la reprise de Danse avec les stars veulent se rapprocher de ce que les ados et jeunes adultes retrouvent dans leur quotidien sur les réseaux sociaux.

dals notes

Une autre surprise de cette rentrée est composée par le changement de la mécanique du concours, comme je l’ai laissé entendre plus haut. Tout d’abord, au lieu que l’intégralité des candidats puisse danser lors du 1er prime sans élimination, deux groupes de 6 seront présentés (un à chacun des deux 1ers primes qui ne seront pas en direct cette saison) et il y aura une élimination à chaque fois, pour terminer à 10 lors du 3e prime. Je trouve très dommage que l’on ne puisse pas comparer l’intégralité des couples avant la première élimination et cela n’est pas très égalitaire pour eux non plus.  Par ailleurs, les juges ne seront plus derrière une table-comptoir mais  chacun sera dans un fauteuil à la manière de The Voice (le fauteuil ne tournera pas ici) et, dans les deux premières émissions, chaque juge disposera de la possibilité de buzzer pour immuniser un couple à la manière d’Incroyable Talent. Ce buzz deviendra négatif à partir de la 3e émission. Le système de notation change aussi, car la note technique disparaît et les fameuses pancartes de notation disparaissent.  Je passe sur les autres détails (Hot Seat, sauvetage d’un couple par le public, disparition de la red room, etc.) dont je vous parlerai dans mon article de réaction mis à jour à la suite de la diffusion de chaque émission (voir plus bas).

Du côté du casting des candidats, comme pour les dernières saisons, je reste mitigé. On fait le grand écart entre les personnes connues sur scène ou dans le petit écran et les influenceurs connus par les ados sur Internet. Voici la liste des candidats avec une indication de pourquoi vous pourriez avoir entendu parler d’eux en bref :

  • Vaimalama Chaves, miss et chanteuse
    En bref, « Miss France 2019″
  • Dita Von Teese : star internationale de la danse burlesque, mannequin
    En bref :  « Playboy, Crazy Horse »
  • Lucie Lucas : comédienne, mannequin
    En bref : « Clem »
  • Aurélie Pons : comédienne, mannequin
    En bref, « Demain nous appartient »
  • Lola Dubini : chanteuse, comédienne, humoriste
    En bref : « Pourquoi on s’aime »
  • Gérémy Crédeville : humoriste et comédien
    En bref : « Vendredi tout est permis »
  • Lââm : chanteuse
    En bref : « Chanter pour ceux qui sont loin de chez eux »
  • Jean-Baptiste Maunier : comédien
    En bref : « Les Choristes »
  • Moussa Niang : candidat de téléréalité, sportif, producteur
    En bref : « Koh Lanta » 
  • Tayc : chanteur
    En bref : « Ewondo »
  • Bilal Hassani : chanteur de 21 ans
    En bref, « Eurovision 2019 »
  • Wejdene : chanteuse de 17 ans
    En bref, « Tu hors de ma vue »
  • Michou : youtubeur de 19 ans
    En bref : « Fortnite et humour »

Il ne vous a pas échappé que j’ai précisé l’âge des plus jeunes du casting. C’est tout simplement pour pointer du doigt que la notion de « star » est toute relative et que, cette saison, la production vise clairement à séduire un public d’ados avec ces candidats et de « ménagères de moins de 50 ans » avec les autres. 50 ans, c’est justement l’âge des doyennes de la saison que sont Dita Von Teese et Lââm.

Dals piste

Pour finir le casting, il manque les professionnels qui feront danser les « stars »… qui sont parfois devenus davantage connus que les stars elles-mêmes cela étant dit. Nous avons 13 stars, il nous faut donc 13 danseurs professionnels. Emmanuelle Berne et Katrina Patchett ne seront pas de la partie cette saison et Denitsa Ikonomova passe dans le jury. Il nous reste donc 8 « anciens » (la saison 10 ne comptait que 10 couples) : Fauve Hautot, Christophe Licata, Maxime Dereymez, Candice Pascal, Anthony Colette, Jordan Mouillerac, Inès Vandamme et Christian Millette qui devait partir mais aurait été réintégré au dernier moment. Déjà vue lors de reportages et dans des numéros de danse collectifs dans l’émission, Coralie Licata, l’épouse de Christophe Licata, rejoint l’équipe et il reste donc 4 places pour de nouvelles têtes : Elsa Bois, Samuel Texier, Adrien Caby, Joël Luzolo. Sur ces 4 profils, nous avons 3 danseurs de danse sportive et un danseur jazz & contemporain. Si vous comptez bien, côté « stars », nous avons 6 hommes et 7 femmes alors que côté « pros » nous avons 7 hommes et 6 femmes. Cela implique que deux hommes danseront ensemble lors des différentes manches de la compétition, je dirais très certainement Bilal Hassani et un danseur pro au moment où je rédige cet article (soit deux semaines avant la première émission).

Alors ça donne quoi cette nouvelle saison ? Réponse dans la seconde partie de cet article ! Pour suivre le déroulement de la saison, je vous invite à consulter l’article que je mets à jour chaque semaine à compter du 17/09 en y portant mes impressions à l’issue de chaque émission du vendredi. Vous verrez si mon point de vue a changé depuis mon dernier article sur le sujet qui date de 2011 (il y a donc tout juste 10 ans et que vous pouvez encore consulter en parcourant ce blog nouvelle génération !). Et si vous voulez commenter, vous pouvez le faire sur la page Facebook associée à ce blog, sous les publications annonçant la mise à jour de l’article.

-> Danse Avec Les Stars 2021 (2/2) : émission par émission

Et pour le clin d’oeil humoristique, je vous propose une petite vidéo courte que j’avais commise lors du 1er confinement de 2020 pour divertir mes élèves et abonnés des réseaux sociaux. J’avais imaginé la reprise de « Danse avec les stars » post-covid avec un jury dont les membres sont éloignés les uns des autres, des candidats devenus âgés, le temps ayant bien passé, et dansant en solo, distanciation sociale oblige…

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Bob Fosse, as du cabaret et inspiration pour Michael Jackson

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Tous ceux qui aiment la danse de style « Broadway », la comédie musicale ou le cabaret connaissent forcément Bob Fosse, un danseur, chorégraphe et réalisateur dont la patte visuelle est parfaitement identifiable. Le grand public connaît son œuvre sans forcément connaître le personnage par le biais de films comme « All that jazz » (« Que le spectacle commence » en version française) ou encore « Cabaret ». Je vous invite, par cet article, à découvrir un chorégraphe qui a su apporter sur scène et à l’écran une esthétique de danse toute particulière que j’aime beaucoup.

Bob FosseRobert « Bob » Fosse est né en 1927 à Chicago et a très tôt pris des cours de danse, au point de faire sa première représentation en public à l’âge de 13 ans avec Charles Grass, formant le duo des Riff Brothers. Après la Seconde Guerre mondiale, il apparait régulièrement sur scène et dans quelques shows télévisés dont The Colgate Comedy Hour pour lequel il a été sollicité par Dean Martin et Jerry Lewis (j’ai écrit un article sur ces deux lascars dans ce blog, vous savez quoi faire pour en savoir plus !).

The Affairs of Dobie GillisIl fait sa première apparition au cinéma en tant qu’acteur-danseur pour la MGM dans le film « The Affairs of Dobie Gillis » (« Casanova Junior » en français) en 1953 avec Debbie Reynolds où il tient l’un des seconds rôles. Il est d’ailleurs amusant de remarquer que le titre phare du film « All I Do Is Dream of You », un morceau écrit en 1934, avait été chanté l’année précédente par cette même Debbie Reynolds dans un film culte nommé « Chantons sous la pluie »Acheter sur Amazon (scène où elle sort d’un gâteau d’anniversaire). Mais revenons à notre ami Bob qui a aussi tourné à l’époque dans « Give a Girl a Break »Acheter sur Amazon, mais tout particulièrement « Kiss Me Kate »Acheter sur Amazon dont une scène qu’il a dansée et chorégraphiée a mis le projecteur des producteurs de Broadway sur lui. All That Jazz À partir de 1954, il vogue entre les spectacles sur scène, pour lesquels il sera récompensé de nombreux Tony Awards (pour « Pippin » par exemple), et le cinéma. Ses chorégraphies sont variées, fluides et décalées ; elles mêlent souvent jazz, cancan, charleston, simple marche et des danses n’ayant rien à voir les unes avec les autres. Cela étant, son style tellement particulier est aujourd’hui devenu synonyme de cabaret et de Broadway avec l’utilisation du chapeau et les frétillements des mains. Petite anecdote : Bob Fosse racontait que s’il avait eu l’idée d’utiliser un chapeau dans ses chorégraphies, c’est à cause de sa calvitie qui a très tôt fait son apparition.

Sweet charityJe me concentre sur sa carrière cinématographique par la suite, car c’est ce qu’il reste de plus facile à visionner aujourd’hui en DVD ou streaming pour vous rendre compte par vous-même ou en savoir plus. En 1969, Bob Fosse tourne « Sweet Charity »Acheter sur Amazon avec Shirley MacLaine jouant le personnage principal d’une taxi girl qui se fait arnaquer par son petit ami. Il s’agit d’un remake musical et dansé des « Nuits de Cabiria »Acheter sur Amazon de Federico Fellini. Autant dire que l’histoire est parsemée de scènes atypiques par rapport au cinéma grand public. Je vous reparlerai de ce film en fin d’article sous un angle plus actuel, vous verrez pourquoi.

CabaretUn film incontournable réalisé en 1972 est « Cabaret »Acheter sur Amazon avec Liza Minnelli. Bob Fosse obtint 8 Oscars dont celui du meilleur réalisateur pour ce film. À Berlin, au début des années 30, le meneur de jeu du cabaret le Kit Kat Klub accueille la clientèle, milliardaires et escrocs. Un jeune étudiant anglais s’installe à la pension Schneider et fait la connaissance de sa voisine, exquise et aguicheuse, du nom de Sally Bowles, qui chante au cabaret dont les chansons et les danses ponctuent le film sur un fond de montée du nazisme et du national-socialisme. Certaines postures de Liza Minnelli ne sont pas sans rappeler celles de Marlène Dietrich dans le film de 1930 l’Ange BleuAcheter sur Amazon, qui partage la même ambiance sociale. Ce film est en réalité inspiré de la comédie musicale « Cabaret » de John Kander et Fred Ebb, qui connut un grand succès à New York en 1966. Et si vous entendez la bande son du film, vous reconnaîtrez forcément des titres qui ont été maintes fois repris dans des spectacles sur scène.

En 1974, Stanley Donen réalise une adaptation du « Petit Prince » de Saint-Exupéry, reprenant l’histoire du roman ponctuée de numéros musicaux. Bob Fosse crée une partie des chorégraphies du Petit PrinceAcheter sur Amazon et y joue le serpent dont la gestuelle et les attitudes inspirent fortement Michael Jackson dès la sortie de son album Off The WallAcheter sur Amazon en 1979. Dans une scène de quatre minutes, nous y voyons la majorité de tout ce qui fait le style esthétique de Michael Jackson — mais ne serait-il pas plus exact de dire le style Bob Fosse ? Je vous laisse plutôt en juger par vous même :

All thata jazzBob Fosse réalisa un autre de ses films d’exception en 1979 sous la forme de « All That Jazz »/ »Que le spectacle commence »Acheter sur Amazon. Inspiré de la vie personnelle de Bob Fosse qui avait fait un malaise cardiaque quelques mois avant le film, il raconte l’histoire d’un metteur en scène et chorégraphe qui veut faire de son prochain spectacle à Broadway l’apothéose de sa carrière. Le personnage vogue entre le travail de casting et de préparation du spectacle et ses excès d’alcool, d’amphétamines et les conquêtes féminines et son cœur finit par céder à ce rythme effréné. Ses pensées se mélangent et prennent la forme d’une comédie musicale, un ultime spectacle où la Mort lui apparait de nouveau pour enfin l’accueillir. Ce film a reçu la Palme d’or à Cannes en 1980.

Le dernier film tourné par Bob Fosse fut « Star 80 »Acheter sur Amazon. Un film de type biopic qui ne parle pas de danse. L’artiste sera emporté par une crise cardiaque 4 ans plus tard à seulement 60 ans.

De nombreux de nos contemporains (dont les plus jeunes) ont récemment découvert Bob Fosse par le biais d’une de ses chorégraphies iconiques, « The Rich Man’s Frug » issue du film « Sweet Charity »Acheter sur Amazon et reprise de centaines de fois dans l’application TikTok dans tous les pays du monde. Le « Rich Man’s Frug » est une chorégraphie comportant trois parties (« The Aloof »/la réservée, « The Heavyweight »/le poids lourd et « The Big Finish »/le grand final) qui met en valeur le style chorégraphique distinctif de Bob Fosse et en particulier son utilisation créative de poses, de gestes et de mouvements de bras caractéristiques. Je vous propose ci-dessous l’ensemble de ces trois scènes, dont on reconnaitra aisément l’univers sixties des mouvements (aussi repris dans les films d’Austin PowersAcheter sur Amazon). Personnellement, je ne m’en lasse pas !

Et puis, pour la forme, voici un lien vers l’une des multiples reprises disponibles sur TikTok. En l’occurrence, je vous propose celle de Sarah « Smac » McCreanor, une excellente danseuse australienne que j’ai découverte dans l’émission « So You Think You Can Dance » (j’ai déjà parlé de cette émission dans ce blog), il y a quelques années. Et si vous relevez le challenge en vidéo, n’hésitez pas à me faire passer le lien pour que je voie cela !

@smacmccreanor

 

Haven’t been this excited for a TikTok trend since joining a year ago. DC: Sir Bob Fosse ##bobfosse ##frug

♬ original sound – Finian Hackett

Voilà qui conclut cette présentation d’un artiste qui a marqué l’histoire du cabaret et de la culture populaire sans que le grand public ne connaisse réellement suffisamment son nom à mon avis. J’espère avoir quelque peu remédié à cette situation et j’espère que vous saurez partager cet article autour de vous si vous avez appris des choses !

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La danse traditionnelle ou folklorique

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En voyageant cet été, vous avez peut-être remarqué que, dans chaque pays ou dans chaque région, on peut découvrir des danses que l’on ne danse pas ailleurs. Les participants sont parfois vêtus de costumes traditionnels, parfois ce sont des habitants du coin qui s’amusent en tenue de tous les jours et ouvrent leurs danses aux touristes de passage. Ces danses, issues du terroir et fortement ancrées dans la culture populaire locale, sont appelées danses folkloriques par certains et danses traditionnelles par d’autres. Essayons d’y voir plus clair…

Qui dit danse traditionnelle, dit naturellement tradition. Les danses traditionnelles sont issues de la culture paysanne séculaire où l’entraide entre les hommes est essentielle à la survie. Cela se passait à l’époque où il n’y avait pas d’électricité et où les voies de communication n’étaient pas aussi développées qu’aujourd’hui. Cela renforce donc la notion de groupe que l’on retrouve naturellement dans le caractère des danses (rondes fermées, chaînes de danseurs, etc.). Le chant était souvent le support indissociable de la danse au point que c’étaient parfois même les danseurs qui chantaient tout en dansant. Chaque pays, chaque région, chaque village développe ses propres danses qu’on peut très bien ne pas retrouver dans le village voisin. On peut ainsi regrouper sous l’appellation de « danses traditionnelles » les danses nationales, les danses régionales, les danses locales, mais par extension également les danses ethniques et les danses de caractère. Le qualificatif de « populaire » peut être aussi inclus dans le sens de « issu du peuple ». Quant à la notion de folklore, nous y reviendrons un peu plus loin.

Les danses traditionnelles sont essentiellement pratiquées dans des occasions précises dans un environnement rural : récoltes, mariages, fêtes religieuses, etc. qui amènent les voisins et amis à se rassembler. La danse est donc à la fois un support pour se donner du coeur à l’ouvrage, mais aussi un moment de loisir pour se retrouver et s’amuser en communauté. La danse traditionnelle est donc bien une danse populaire au sens de « issue du peuple ». On peut citer par exemple, les danses suivantes : polka, mazurka, bourrée, branle, contredanse, sauts, rondeau, gavotte, passe-pied, etc. Ces danses ont pour origine aussi bien les campagnes bretonnes que les pays étrangers. En dehors de l’Europe, on peut aussi y placer des danses comme la samba brésilienne, la danse tahitienne, le danzon cubain, la biguine antillaise, le bharatha natyam d’Inde, etc. Avec le développement de l’industrie et du commerce, ainsi que l’urbanisation marquée du milieu du XIXe siècle en Europe, la culture paysanne reste cantonnée au domaine rural. Ainsi les nouveaux urbains (issus des campagnes) repensent-ils avec nostalgie à ces danses et aux bons moments partagés avec leurs proches. Ils vont donc se regrouper autour des traditions de leur région d’origine qui permettent de conserver des noyaux de culture traditionnelle au sein des villes. Notamment, à Paris, la présence de groupes d’exilés bretons ou auvergnats est bien connue.

La danse traditionnelle n’est, à l’origine, pas forcément pensée pour être regardée. C’est le groupe de danseurs qui se divertit ensemble et l’apprentissage se fait par mimétisme. Pas besoin de réfléchir tant les pas étaient souvent effectués (contrairement à aujourd’hui, où des déformations prennent parfois forme). Pour ce qui concerne les danses traditionnelles françaises, la base historique semble être celle des branles (doubles et simples) de la Renaissance se pratiquant sous la forme de rondes de groupe. Avec l’évolution et des influences diverses, les danses à figures se sont formées par la suite.

Du fait de son implantation dans les villes, la danse traditionnelle évolue dans le nouveau milieu des salles citadines par rapport à la cour de la ferme. Ces danses doivent aussi cohabiter avec les danses de salon dont la large popularité croissante les fait passer au second plan. De plus, grâce aux voies de communication, les danses de régions voisines s’influencent les unes les autres. C’est dans ce contexte que des hommes vont comprendre que la richesse des danses traditionnelles des origines disparaît peu à peu. Certains vont se faire « collecteurs de danses » et travailleront à recenser et cataloguer les danses traditionnelles dans certaines régions. Les danses traditionnelles retrouvent un regain de popularité dans les années 1970. Je ne peux m’empêcher ici de faire le parallèle avec l’une de mes danses fétiches : le lindy hop. Là aussi, la présence de la danse s’estompe durant les années rock’n’roll pour revenir de plus belle grâce à des passionnés. C’est à cette époque que des fêtes de danse traditionnelle se développent ; on les appelle aujourd’hui « bal trad » (pour bal traditionnel), « bal folk » (pour bal folklorique) ou même fest-noz (du nom de ces fêtes en Bretagne). Dans ces bals trad, on retrouve le résultat du mélange des cultures entre différentes régions et différents pays (la gavotte côtoie la polka ou la scottish). Il s’agit avant tout pour les participants de partager un moment convivial dans une époque individualiste qui, paradoxalement, recherche de rapports sociaux par le biais des danses traditionnelles tout comme celui des danses de société.

De nos jours, on parle bien souvent de folklore dans un sens un peu dévalorisant. On dit parfois que le folklore, c’est pour les touristes avec ses costumes régionaux colorés, ses sabots, etc.). Dans ce contexte, la danse est mise en scène comme un spectacle et non plus comme un loisir de groupe que l’on vit. Toutefois, cette vision folklorique a l’avantage de contribuer à sauvegarder un patrimoine menacé d’oubli ou de déformation par simplification. Les groupes folkloriques ont connu un grand succès dans les années 1930 et, même s’il y en en moins aujourd’hui, on continue de trouver des passionnés pour poursuivre ce travail de mémoire de la danse. Rappelons simplement que c’est grâce à des chercheurs, collecteurs ou pratiquants de ces danses qu’il est aujourd’hui possible de mieux connaître nos traditions du passé et nos origines populaires. Si vous désirez pratiquer, il vous suffit de participer à des bals trad qui sont souvent précédés d’initiations (mais il est aussi possible de se laisser porter par la danse en regardant les autres). Enfin, si vous avez la chance d’en avoir une à proximité de chez vous, il existe des associations qui organisent des cours hebdomadaires et des stages.

Voici un exemple de bourrée (creusade volante) dansée par « La Bourrée de Paris », un groupe folklorique auvergnat basé à Paris, en 2001 dans l’émission « la Chance aux chansons » de Pascal Sevran sur France 2.

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Le tango argentin

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Les Français fréquentant les bals populaires connaissent bien le tango depuis des années. Ils le dansent en tournant tranquillement autour de la piste au son de l’accordéon, c’est le tango de bal. D’autres, adeptes de la danse sportive, connaissent aussi le tango. Une variante plus dynamique où alternent accélérations, mouvements de tête et changements de direction. Mais le tango qui remporte de plus en plus l’assentiment du grand public est le tango argentin d’où ressort un mélange de passion, de sensualité et d’une certaine élégance. C’est le tango des origines, celui d’où tout est parti. Cela se passait en Amérique du Sud il y a plus d’un siècle. Je vous raconte cette histoire ci-après.

Le tango est né dans le Rio de La Plata, une zone d’Amérique latine à la frontière entre l’Argentine et l’Uruguay qui est devenue le cœur de flux migratoires et d’un peuplement intensif au XIXe siècle. C’est là que l’on trouve les villes de Buenos Aires et de Montevideo. On parle d’ailleurs de tango rioplatense (remplacé par la suite par le terme de tango argentin, même si les Uruguayens le dansent tout autant) pour faire référence au tango issu de cette région du Rio de La Pata. Les origines du mot « tango », quant à elles, sont teintées de références aux Africains immigrés (généralement contre leur volonté) en Amérique du Sud. Certaines sources citent, dans les années 1800, le tango comme des rassemblements festifs de Noirs à Buenos Aires. Par extension, on parlera du « rythme de tango » comme équivalent au rythme de habanera en référence à la musique qui y est jouée par des tambours.

Au commencement, le tango est la musique de la ville avec la milonga urbana qui s’oppose à la musica folklorica des campagnes. Le commerce du Rio de La Plata favorise les influences musicales variées et les différentes formes de musique interagissent. Au XVIIIe siècle, les danses noires étaient interdites, puis elles ont été autorisées certains jours (défilés). Les Blancs rejoignirent peu à peu les Noirs dans ces manifestations (comparsas) et apprirent leurs « tangos » au point de les dépasser en nombre et d’ainsi créer leur propre musique afro-argentine blanche. Vers 1880, trois types de danses cohabitent dans le Rio de La Plata : les criollas (chorégraphiques, musique issues d’Espagne), les danses de salon anciennes (contredanse, menuet, quadrille, etc.) et les danses populaires urbaines (polka, mazurka, milonga, etc.). C’est dans ce contexte que se forme peu à peu le tango porteño/rioplatense (encore appelé criollo à ses débuts) qui devient une danse parmi d’autres comme le shimmy, le foxtrot et le paso doble à l’époque. La danse s’inspire, entre autres, des figures de candombe (dansées dans les défilés de rues), de la habanera quebrada et du style de danse des gauchos. Vers 1910, le tango arrive à un stade où on l’associe à la danse pratiquée dans les carnavals et où il bénéficie de la reconnaissance des masses populaires. Il continue son ascension sociale, sort des rues et des lupanars, et pénètre les classes moyennes et les grands cabarets. Le tango argentin est une danse d’improvisation par excellence qui débute par une invitation à la danse par le regard : le cabeceo. Les partenaires se choisissent ainsi sans mot, par le simple appel des yeux.

À cette époque, on met sur papier les partitions de tangos populaires qui se transmettaient oralement et l’industrie du disque permet de diffuser la musique au-delà des frontières de l’Argentine et de l’Uruguyay. Il semble que la diffusion de la musique « tango argentino » en France soit passée par le port de Marseille aussi bien que par des artistes venus à Paris. Une folie du tango envahit alors la capitale française. Les autorités religieuses n’approuvent pas ces « danses de nègres », mais ne s’y opposent pas formellement. On assiste alors, à Paris, à une simplification du tango argentin : on enlève par exemple les mouvements qualifiés de trop vulgaires, ce qui entraîna l’approbation tacite du pape. Il semble que la manière stylisée de danser de Rudolph Valentino en 1921 dans le film « Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse » soit à l’origine de cette simplification. La popularité de cette danse à la mode fut telle que de nombreux Argentins traversèrent l’Atlantique pour s’improviser professeurs de tango en France. Des musiciens les accompagnèrent et les mélodies du tango furent bientôt reprises par les accordéonistes français des bals populaires et guinguets. Avec son arrivée en Europe, le tango connaît donc un certain nombre de déformations (en particulier aussi une standardisation par les Anglais pour la compétition) qui aboutiront aux autres formes de tango que nous connaissons aujourd’hui et qui n’entrent pas dans le cadre de cet article. Je n’en dirai donc pas plus ici sur ces formes.

Les années 40 marquent l’âge d’or du tango en Argentine et en Uruguay : de nouvelles salles de danse s’ouvrent, les cours de danse se multiplient. La fin d’une période de prospérité économique et de stabilité politique est accompagnée par la fin des symboles associés, dont le tango. Les années 60 sont marquées par l’ouverture de tanguerias, des lieux dédiés assimilables à des cabarets où les aficionados du tango peuvent se retrouver, écouter de la musique et danser. C’est cela, en plus des spectacles chorégraphiés, qui a permis au tango de survivre à l’oubli. Après avoir été délaissé par la jeunesse rebelle des années 60, comme bon nombre de danses en couple, le tango argentin fait son retour en France à compter des années 1980 du fait de concerts (dont celui d’Astor Piazzolla en 1977 à l’Olympia) et tournées mondiales de troupes de danseurs Argentins. Citons ici la tournée « Tango Argentino », ses musiciens et ses dix danseurs qui fait le tour du monde et qui, passant par Paris en 1982, provoque le déclic de la renaissance. Les cours de tango argentin s’ouvrent alors peu à peu dans la capitale. En parallèle, ce renouveau a également lieu en Argentine où des milongas (lieux pour danser le tango) s’ouvrent dans les années 1990. Une certaine codification naît en même temps que ce renouveau du tango argentin qui est à présent enseigné dans des écoles de danse aussi bien en Argentine (académies) qu’en France. Pour illustrer le tango argentin, je voulais vous proposer une vidéo une vidéo produite par le ministère de la culture argentin, mais elle est bloquée sur YouTube pour des raisons de droits d’auteur… Alors je vous propose une prestation spectaculaire de Juan Vargas et Paulina Majia à l’occasion d’une compétition à Buenos Aires en 2019.

Un dernier mot pour rappeler que le tango argentin fait partie depuis 2009 de la liste de « patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente ». Cette liste est gérée par l’Unesco qui y a ajouté en 2010 de nouvelles danses dont le flamenco (Espagne), la danse Chhau (Inde), la danse des ciseaux (Pérou) et la Huaconada (Pérou). Si vous souhaitez avoir la liste complète (il n’y a pas que de la danse), c’est sur le site de l’Unesco.

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La danse phénomène sur « I like to move it »

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Ceux qui consultent l’application TikTok n’ont pas pu passer à côté de cette danse devenue un phénomène de popularité sur le titre « I Like To Move It » sorti par Real 2 Real en 1994, repris depuis dans l’un des films « Madagascar ».

Junior JmssDepuis des années, les réseaux sociaux sont devenus les vecteurs de contenu dit « viral » et le support vidéo est particulièrement concerné. Autant YouTube était le principal site de propagation durant longtemps, autant de nos jours les plateformes proposant des vidéos courtes au format portrait comme TikTok ou Instagram ont-elles su tirer leur épingle du jeu. Et c’est de TikTok qu’est parti l’engouement pour une danse en déplacement permanent sur une portion du titre « I Like To Move It ».

Tout est parti d’une idée du danseur parisien Junior Jmss qui aime proposer des chorégraphies assez faciles à reproduire. En mai 2021, il se fait filmer en dansant cette chorégraphie pleine de bonne humeur en mode « travelling » qui le fera connaître dans le monde entier à vitesse grand V.

Mariage I Like To Move ItSa vidéo a été likée des millions de fois (presque 8 sur la version d’origine TikTok) et cela laisse imaginer le nombre de vues caché derrière (plus de 60 millions sur la vidéo originale) sans compter les reprises, copies, etc. Cela a entraîné l’explosion du nombre de ses abonnés (au jour où j’écris il en est à 2,5 millions d’abonnés sur TikTok : @junior_jmss). La chorégraphie est sympa, assez simple à reproduire et particulièrement entraînante associée à la musique choisie. Alex Madagascar move itElle a été reprise dans le monde entier par des danseurs connus, mais aussi par des inconnus dans des situations de tous les jours aussi variées que dans la rue, qu’en salle de sport, dans un hôpital, lors d’un mariage, etc. Même Alex, le lion du dessin animé Madagascar, a eu la possibilité de danser cette chorégraphie en 3D grâce au graphiste @jgcruz3d ! Allez, juste pour le plaisir je vous mets ci-dessous l’une de ces versions de la chorégraphie. Si vous en voulez d’autres, il suffit de chercher le hashtag #iliketomoveit ou #iliketo sur Tiktok ou alors de chercher le nom de « junior_jmss » l’auteur de la danse sur YouTube ou Instagram par exemple ! Et puis, pourquoi n’essaieriez-vous pas cette danse à votre tour, histoire de relever le challenge ?

@kausha_campbell

How I imagine the lemurs from Madagascar visiting the penguins in Antarctica. 🥶 @happykelli ##moveit ##iliketomoveitmoveit DC: @jikamanu @junior_jmss

♬ Like move it dance – Jikamanu

Alors voici un peu d’aide :

  • 4 temps : rame sur le côté gauche puis droit
  • 4 temps : gla gla il fait froid
  • 4 temps : rame sur le côté gauche puis droit
  • 4 temps : gla gla il fait froid
  • 4 temps : on fait le manchot
  • 4 temps: on tape à la porte
  • 4 temps : on fait le manchot
  • 4 temps: on tape à la porte
  • 4 temps : on fait le manchot
  • 4 temps : on marche en battant des bras
  • 8 temps : croisés des bras en bas puis en haut (2 fois)
  • 4 temps : vague de profil
  • 4 temps : on pointe du doigt et saut en tournant !

À vous de jouer !

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Site Mis à jour !

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Août 2021 : une sérieuse mise à jour a démarré pour permettre de conserver en ligne tout un tas d’informations précédemment publiées sur ultradanse.com (en supprimant les données obsolètes) sous la forme du blog ici présent. Les articles du blog et quelques autres informations du sites sont portés et convertis dans le nouveau format dans un premier temps, puis une actualisation des articles sera faite. En même temps, c’est l’occasion de fusionner l’annonce des vidéos plus récentes publiées sur YouTube ainsi que les pages Facebook « UltraDanse.com » et « Kwiscat ».

Étapes :
1. Création de la plateforme blog et développement des fonctions Fait!
2. Reprise des articles anciens et adaptation à la nouvelle forme Fait!
3. Actualisation des anciens articles ayant des parties obsolètes En cours
4. Écriture et intégration de nouveaux articles En cours

Lorsque tout cela sera fini, ultradanse.com pointera directement sur ce blog et les données actuellement en ligne ne seront plus accessibles sous leur forme historique.

Voilà, il y a du boulot, mais il faut évoluer avec son temps, même si le résultat de beaucoup de travail sur plusieurs années doit être supprimé ou actualisé ! Revenez régulièrement pour consulter les anciens articles qui auront été mis en ligne de nouveau, mais aussi pour voir les nouveautés qui sortiront à la rentrée de septembre 2021 !

Pour en savoir davantage sur l’histoire d’UltraDanse sur Internet, je vous conseille de lire l’article qui y est entièrement consacré sur ce site !


— Kwiscat

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Genèse d’UltraDanse .fr/.com

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Août 2021 : nous venons de fêter les 20 ans d’activité d’UltraDanse.com sur Internet ! Avez-vous suivi son évolution ? Il y a déjà 10 ans, je faisais un article dans le blog UltraDanse.com pour célébrer un anniversaire similaire et y raconter la genèse de ce site. À l’occasion du changement de format vers un site de type blog utilisant les dernières technologies, je reprends cet article et je l’actualise pour vous.

Lorsqu’on souhaite partager une passion avec d’autres personnes, différentes méthodes sont possibles. Pour ma part et pour ce qui concerne la danse, j’ai choisi d’écrire, à commencer par Internet. Nous venions donc de passer le cap de l’an 2000 quand m’est venue l’idée de créer un site web entièrement dédié à la danse, mais aussi et surtout en français. En effet, les Américains étaient déjà très présents sur la toile, alors qu’il n’y avait que quelques rares sites à destination des francophones. D’ailleurs, la plupart des sites étaient des sites vitrines pour des écoles de danse. Mais ce que je voulais faire était différent : je voulais faire découvrir la danse aux internautes d’une manière moderne et avec les outils que me proposait Internet à l’époque, tout en restant indépendant de toute école. Comme mon domaine de prédilection était la danse en couple, j’ai donc abordé le projet sous cet angle particulier.

Voici donc qu’à l’issue de l’été 2000, je me lance dans le concret. La première chose à faire était de trouver un nom. Pour cela, j’ai cherché pendant plusieurs semaines, interrogeant mes connaissances afin de glaner quelques idées. Mais rien de ce qu’on me proposait ne me correspondait. Je voulais un nom qui n’existait pas et qui ne donnait aucune connotation particulière au site en dehors de la danse. J’ai eu l’idée de différents termes pour, en définitive, tomber sur « UltraDanse » qui me semblait dégager l’idée de toujours aller vers l’avant. Mon site allait donc permettre à ses visiteurs d’aller de l’avant dans leur connaissance de la danse et dans leur pratique technique. Une fois le nom trouvé, il fallait ensuite acheter le nom de domaine correspondant : ultradanse.com (le « .com » a été choisi car, à l’époque, un particulier ne pouvait pas acheter de « .fr »). Me voici donc, le 23 octobre 2000 avec un nom de domaine original (preuve de l’enregistrement ici) et un hébergement.

Il m’a fallu quasiment un mois 1/2 pour développer (codage « à la main ») la première version du site, maquette comprise. Ensuite, allait venir la fastidieuse étape du référencement qui allait signer l’ouverture officielle du site, le 5 décembre 2000. Les premiers visiteurs étaient évidemment peu nombreux puisque le site n’était pas connu. Au début, j’étais déjà content avec 20 visiteurs par jour. Les semaines passant, j’y ajoutais du contenu régulièrement et le nombre de visiteurs a petit à petit augmenté. Un jour, je me suis posé la question de décrire les pas de base d’une manière simple sur le site. Je suis tombé sur un logiciel de conception 3D qui m’a séduit. Après en avoir acheté la licence, je me suis donc lancé dans la création de personnages. Cela a commencé par Julie qui est toujours présente sur certaines pages du site aujourd’hui. J’ai même utilisé ce personnage comme support pour animer le site : l’édito était signé « Julie ». En réalité, je n’ai que très tardivement mis mon nom sur le site : je ne souhaitais pas particulièrement me mettre en avant et c’était plus amusant de jouer avec des personnages virtuels. En second est apparu Alex, le partenaire de danse masculin de Julie. Les images crées en 3D de l’époque sont toujours sur les pages décrivant les pas de base. J’avoue qu’à l’époque cela me prenait énormément de temps de créer les images mettant en scène Julie et Alex. Cela a eu pour conséquence une petite baisse de régime dans l’alimentation du site en pages pendant quelques mois.

Vous retrouverez dans les images d’illustration de cet article l’allure du site à différentes étapes de son existence. L’équipe d’animation d’UltraDanse.com a un peu varié dans le temps. Au début, j’étais tout seul. Puis j’ai eu un peu d’aide par moments, mais jamais sur du long terme : l’animation bénévole d’un site prend du temps et demande de l’énergie. Il y a eu quelques tentatives de spécialisation de contenu et de partenariat. Le site ZikADanser.com, présentant une sélection de CD pour danser vendus dans les commerces grand public, en est un exemple. La sélection faisait à l’origine partie d’UltraDanse.com, puis, avec une amie, nous avons décidé de créer un site dédié. Nous complétions les fiches selon nos envies, mais là encore le temps a commencé à manquer. D’autres activités (dont l’enseignement de la danse) nous ont pris beaucoup de temps, à tel point que le site n’a plus bougé durant des mois. Plus tard, j’ai réintégré le contenu de ZikADanser.com dans UltraDanse.com, histoire de ne pas perdre tout le travail effectué.

Je suis donc à l’origine de la plus grande part du contenu du site depuis 20 ans. Je ne compte pas les milliers d’heures de travail qui ont abouti au site tel qu’il est aujourd’hui. Des rubriques ont disparu, d’autres sont apparues. Bref, le site a vécu durant toutes ces années. La dernière maquette du site date de fin 2008 (le huitième anniversaire). Elle a alors remplacé la maquette vieillotte d’origine et j’en ai profité pour redévelopper entièrement toutes les pages de manière qu’UltraDanse.com soit plus facile à maintenir. Car le problème essentiel dans la survie d’un site sur Internet c’est l’équilibre entre le nouveau contenu que l’on peut proposer et le temps qu’on peut y consacrer. UltraDanse.com a toujours été gratuit, mais il a de la valeur grâce à son contenu original. La publicité incluse durant une période dans les pages parvenait juste à financer les frais d’hébergement du site. Il y a eu quelques années de sommeil (je suis tombé à un moment à une mise à jour par trimestre) où j’avais envie de partager des choses, mais je ne savais pas trop comment les intégrer dans les rubriques du site. J’ai réglé cela avec la nouvelle maquette et l’idée du blog intégré au site général, tout en conservant l’intégralité des rubriques.

Dans le blog d’origine, j’exprimais ce qui me passe par la tête et je m’astreignais à tenir le rythme d’environ un article par semaine. Ce n’était pas toujours facile, car l’inspiration n’était pas toujours au rendez-vous. Parfois même, j’avais une idée d’article, mais le développement me demandait plusieurs heures de travail (parfois une bonne dizaine) et de documentation. C’était néanmoins un exercice très enrichissant, car l’objectif de partage et de « vulgarisation » que je poursuivais (et que je poursuis toujours) nécessite une bonne rigueur. En parallèle, une fois par mois environ, j’ajoutais du contenu dans le corps du site. Parfois, il s’agissait d’un article du blog que je retravaillais pour devenir une page de référence. Le blog était donc pour moi comme un laboratoire d’idées avant d’éventuellement intégrer celles-ci dans les rubriques du site. Il me fallait aussi essayer de répondre un maximum aux messages qui étaient postés sur le site. Malheureusement, je n’avais pas le temps de répondre systématiquement ; il fallait gérer les priorités.

Les fonctions remarquables d’UltraDanse à cette époque (de 2008 à 2013) intégraient donc un blog, des forums de discussion (très peu utilisés, car il fallait lancer les habitudes), une rubrique d’actualités automatisée et un annuaire des écoles de danse. Cet annuaire était particulièrement innovant puisqu’il se basait sur les données les plus récentes de la base de données de DanseSociale.org pour présenter sur des cartes dynamiques les lieux où se déroulent des cours de danse. J’ai par la suite intégré le contenu de DanseSociale.org dans UltraDanse.com, mais cela demande encore beaucoup de travail… et le temps panque un peu pour tout dire (n’oubliez pas que j’écris aussi des livres sur la danse à un rythme assez soutenu).

Encore une petite chose avant de conclure. Il est mentionné en bas de chaque page que le contenu du site n’est pas recopiable sans permission de ma part. On appelle cela un copyright en anglais et certains contreviennent à ce copyright en recopiant des pages entières d’UltraDanse sur leur propre site. Néanmoins, si on me le demande gentiment, j’accorde parfois la permission pour un texte donné à condition que la source soit citée et qu’un lien soit fait vers UltraDanse.com (mais c’est mieux de me le demander avant !). Cela dit, d’autres sont allés plus loin en utilisant le nom « Ultradanse » sans autorisation. Or, je n’ai à ce jour permis à personne l’utilisation de ce terme qui est une marque déposée à l’INPI. Il est dommage que certains aient eu envie d’exploiter mon travail et la bonne réputation du site à des fins commerciales… Victime de son succès, Ultradanse a fait de vilains envieux.

En 2013, j’ai décidé de créer ma propre école de danse (l’Espace UltraDanse) en réutilisant le nom du site. Ça évitait de faire de nouveau chauffer les neurones pour trouver un nom unique. Naturellement, l’essentiel de mon énergie et de mon temps se sont regroupés autour de ce nouveau projet et le site s’en est retrouvé délaissé jusqu’à ce jour de 2021 blog ultradanse 2021où j’ai entrepris de reprendre une partie des informations (surtout le blog) sur une nouvelle plateforme moderne et avec un look actuel. Entre temps, j’ai entrepris d’autres projets liés à la danse autour du support vidéo (incluant la plateforme YouTube) sous le pseudonyme « Kwiscat » et la nouvelle version d’UltraDanse (que ce soit en .fr ou en .com) est l’occasion de regrouper tous ces supports en un endroit unique et facile d’accès. J’ai donc beaucoup travaillé pour convertir l’essentiel du contenu encore utile de l’ancien site vers ce nouveau site au format d’un blog moderne et assurer la disponibilité du travail mis en ligne jusqu’ici (dont une partie sera en plus actualisée). Avec le renouveau du blog UltraDanse, arrivent aussi tout un tas de nouveaux articles et de vidéos en se basant sur un rythme plus régulier. Le blog étant doté de nouvelles fonctions de navigation et de recherche, je ne doute pas que vous puissiez y trouver plus facilement de nombreuses informations intéressantes dans certains articles passés inaperçus jusqu’ici. Côté réseaux sociaux, une page Facebook est associée au blog et j’y annonce les nouvelles publications (abonnez-vous !). Vous pouvez aussi utiliser les icônes sur chaque page d’article pour partager celui-ci sur vos pages personnelles sur les divers réseaux sociaux.

Voilà ! Vous savez presque tout sur UltraDanse et ses origines ! Depuis 20 ans, UltraDanse.com a été cité dans de nombreux articles de journaux et magazines (L’Express, Le Figaro, Femme Actuelle, Star Club, etc.), il a été pris comme référence sur les sites Internet de chaînes de télévision (M6, France 2, etc.) et d’autres sites portant ou non sur le thème de la danse, il est souvent cité dans des livres portant sur la danse (« Dansons comme des Dieux » chez Gremese, « Salsa, une danse aux mille couleurs » chez l’Harmattan), sans compter les citations dont je n’ai pas été informé. Tout cela sans promotion particulière. J’espère que chacun continuera encore longtemps à trouver avec UltraDanse de quoi satisfaire sa curiosité dans ce nouveau format.

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Échappés In The Streets

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Echappés In The StreetsSi vous cherchez un beau livre sur le thème de la danse à (vous) offrir, voici une bonne idée : Échappés In The Streets. Bon, d’accord, c’est un peu de l’autopromotion, car s’il a été écrit par Valérie Fourrier, il n’en demeure pas moins que j’en ai assuré la mise en page et le travail d’édition. Ce livre préfacé par Patrick Dupond fera la joie des amateurs de ballet, comme celle des amateurs de belles photos agrémentées d’un texte riche et inspirant. Voici le texte de la quatrième de couverture qui parle de lui-même :

Né de l’idée de célébrer les vingt ans du City Ballet de la ville de San Diego aux États-Unis et de la rencontre de l’initiatrice du projet avec une photographe de talent, cet ouvrage nous transporte non seulement dans les coulisses de cette compagnie de danse, mais aussi dans les rues et quartiers de sa ville de résidence. Évoquant les origines et des scènes de vie du City Ballet, les plus grands ballets classiques et contemporains de son répertoire sont décrits et mis en scène dans ces pages par l’auteur qui nous dévoile des anecdotes touchantes, parfois même amusantes. Faisant la part belle aux photographies d’Ursula Bensimon, « Échappés In The Streets » constitue, pour les néophytes, une découverte de ce monde onirique et, pour les initiés, un dépaysement assuré. La majorité des images est issue de séances spécifiques qui font renaître les ballets Carmen, Roméo et Juliette, le Lac des cygnes ou encore Casse-noisette dans des décors grandeur nature comme le musée de l’espace, le zoo de San Diego, la plage, les carrefours de la ville, le tarmac de l’aéroport, les quartiers industriels, etc. Comme son titre le suggère, « Échappés In The Streets » est, sous la forme d’un livre bilingue français/anglais, une invitation à suivre les danseuses et danseurs du City Ballet de San Diego dans les rues d’une ville magnifique qui sait à coup sûr séduire ses visiteurs.

Vous pouvez acheter ce livre dans votre librairie préférée ou directement chez l’éditeur en cliquant ici.

Auteurs : Valérie FOURRIER & Ursula BENSIMON
Éditeur : Christian ROLLAND Éditions, France
ISBN : 979-10-94832-00-4
Prix public 29 €
Format : 200 x 230 mm

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